★ Les résistances du Net : le TROLLING ???

Quel est le point commun entre Apple, les nazis, Windows, les juifs, le conflit israélo-palestinien, Linux, le nouvel ordre mondial et Rick Ashley ? Si vous n’avez pas la réponse, c’est que vous n’avez pas lu le titre.

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Définition


Un troll est un interlocuteur qui essaye de susciter des réactions plutôt que d’échanger, discuter ou communiquer.

Le troll peut désigner l’action en elle-même :« c’est un troll », et c’est ainsi que nous l’emploierons dans l’article : un interlocuteur trollant, peut ne le faire que ponctuellement et ne pas l’être continuellement. On a tendance en France à employer le verbe « troller ».

Troller est une action qui n’est pas authentique, elle n’émane pas de la sincérité d’une opinion, d’une réelle idée que la personne a eue, elle n’est pas une vraie croyance : c’est avant tout une manœuvre destinée à énerver autrui, faire sortir de leurs gonds les personnes, plus globalement, à faire réagir les personnes qui observent le troll. Cependant, un bon troll est souvent difficile à jauger authentique ou non.

On pourrait attribuer au trolling le synonyme de « provoquer », mais cela ne recouvre pas toutes les dimensions du trolling. De même, un troll pourrait être désigné comme « farce » ou « canular », mais c’est là aussi oublier certaines autres dimensions, notamment sociologique, qui peuvent être la finalité du troll.

Si le terme est apparu avec le NET, on peut néanmoins troller IRL :

Comme vous pouvez le voir, il est difficile de jauger de la sincérité des questionneurs. Ils paraissent sincères, mais un troll sur le Net aurait agi exactement de la même manière qu’eux pour obtenir ces réactions du public.

Il est donc important de définir le troll par rapport à l’action et à ses conséquences, non à la personne elle-même. C’est important stratégiquement. Ici, les conférenciers s’en sortent très bien en restant calmes et avenants, sans jugement, tout en recadrant la thématique.

Le troll exerce dans des environnements sociaux, que ce soit le fil de commentaire d’un article, les forums, les conférences, dans les mails… On pourrait qualifier certains sites, comptes twitter, des pages ou profils Facebook de troll.

Ses finalités sont variées, allant de l’amusement pur et simple au sabotage d’une communauté, en passant par le test d’identités ou cherchant à mettre à l’épreuve autrui. Le troll peut également être activiste, hacker ou les deux à la fois, hacktisviste.

L’action du troll en elle-même est une forme de hacking social voire d’hacking psychologique, mais assez particulier dans son genre, étant donné qu’il est souvent motivé par le lulz (le « lol » sombre, corrompu, plus « black hat » que lolcat). Parfois, le troll est un « métier » pour répandre/défendre une idéologie (la Russie et l’union européenne sont par exemple suspectés d’avoir des agences dédiées au trolling).

Il y a une difficulté à qualifier le troll de troll. La complexité et le chaos du champ d’action du troll sont difficiles à saisir, et c’est sans doute ce qui a réduit, dans le sens commun, le troll à sa dimension simplifiée et erronée d’« internaute énervant ».
Or le troll est bien plus que cela.

 

Des confusions à profusion

Le troll est confondu avec le hater (haineux), le rageux (personne enragée), le harceleur, le flammer (celui qui harcèle, met en œuvre des guerres dans le but de tout détruire). Cette confusion pose un gros problème, surtout lorsqu’on est administrateur, modérateur ou communauty manager : il faut savoir les différencier parce qu’on n’agit pas de la même manière avec l’un ou l’autre.

Le hater ou « haineux »

Il dénigre tout, passe une bonne partie de son temps sur le Net à haïr, que ce soit des personnes, des faits, des opinions, des idées, etc.

Comme on peut le voir cet intervenant « flood », ici il envoie une quantité de commentaires inutiles/hors sujet qui prennent tout l’espace : c’est une procédure de trolling, excepté qu’ici elle est clairement très mal menée. De même, le hors-sujet manifeste et la torsion presque humoristique de la logique pourraient faire penser à un troll. Mais l’internaute ne change pas de pseudo, il balance tous ses commentaires en même temps : c’est juste un hater sans stratégie bien réfléchie, il n’attend pas de réactions, il veut juste que sa « pensée » occupe le terrain.

4 Il arrive également qu’on puisse confondre le haineux avec une personne ayant une pathologie mentale ou étant dans un état second, car son raisonnement est illogique, décousu, sans liens solides. Ce n’est pas une confusion erronée, car une pensée délivrée sous l’effet de la haine est obscurcie, limitée par la peur, les émotions, c’est une pensée avec des œillères.

Voici un exemple plus flagrant de hater ; Klaire fait grr, bloggueuse, vidéaste, publie cette vidéo :

Et voici un échantillon des réactions qu’elle a reçu :

Aucun doute, ce sont des haters et non des trolls : le déferlement de haine est assumé, sans ambiguïté, sans humour ni stratégie ou quoi que ce soit qui pourrait apparaître comme digne d’un raisonnement.
Cependant ce torrent de boue a été particulièrement bien géré par Klaire : elle a décidé de rassembler tous ces vils commentaires et d’en faire un petit livre financé sur Ulule. Et de reverser tous les bénéfices au planning familial !
Autrement dit, elle a trollé les haters.

Le haineux aime avoir tout l’espace à lui, il s’attaque avec violence à ceux qui lui répondent, en cela les réactions produites lui importent peu, « avoir le dernier mot » est important pour lui. Il est violent, sans aucune subtilité.

Le troll, lorsqu’il veut par exemple être méchant et saboter, va préférer les fils de discussions longs, où il peut faire perdre du temps et de l’attention à ses interlocuteurs avec des détails hors sujet. Il peut parfois s’exprimer dans le registre de la haine si le troll le nécessite, mais ce n’est pas la seule corde à son arc.

À noter que les confusions arrangent bien les marques qui exploitent publicitairement les haters (alors qu’ils qualifient peut être ainsi juste des personnes qui les dénoncent avec calme) :

Le rageux

Cousin et parfois synonyme ou traduction française du hater, le rageux en français est davantage stimulé dans sa colère par la jalousie que par la haine. Il va s’acharner sur une personne, une œuvre, une chaîne YT, un site par jalousie ou encore par vengeance, par orgueil, montrant son incapacité à faire preuve de patience :

À noter que le rageux peut suivre avec attention l’objet de sa rage. Ce fan devenu enragé par on ne sait quelle distorsion d’appropriation de l’œuvre, en va même jusqu’à harceler les auteurs :

L’auteur de Game of thrones a été obligé de rédiger un message pour demander aux fans d’arrêter de lui envoyer des plaintes au sujet de l’arrêt de ses participations aux épisodes ; les fans se plaignaient également que Georges Martin n’écrive pas assez vite la suite de ses ouvrages considérant son âge avancé… S’il a pris les choses avec humour, cela n’en reste pas moins cruel pour lui et c’est un autre écrivain, Neil Gaiman qui a pris sa défense en rappelant « George R.R. Martin is not your bitch ». Les modérateurs des forums liés à Game of throne sont également débordés :

« Sur son blog, dès que Martin publiait une note de blog qui n’avait rien à voir avec la saga, des centaines de lecteurs lui sautaient à la gorge. […] Je ne sais pas, c’est peut-être un phénomène un peu plus prononcé en SF qu’ailleurs à cause des séries à rallonge.
Et dans certaines maisons d’édition, il y a cette crainte absolue du pouvoir des communautés de fans qui peuvent saborder un roman, se retourner contre leur auteur. Dès qu’on se retrouve avec une communauté de lecteurs fanatiques, ça peut se produire. Il y a presque un côté “ Misery”, pathologique. » source : http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2013/06/19/george-rr-martin-les-vies-secretes-pere-game-of-thrones-243420

Le rageux n’est pas un troll car il veut juste entacher un lieu de sa colère, en soulignant des erreurs anodines comme si elles étaient catastrophiques, s’énervant de toutes ses forces pour des batailles qui n’ont lieu que dans sa tête. Les interactions lui importent peu, il ne cherche pas à faire du hors-sujet par exemple, il exprime juste son énervement dont les motifs sont parfois aberrants et contradictoires.

 

Le harceleur

Si le troll n’est pas un haineux ni un jaloux rageux, il n’est pas non plus un harceleur. Le harceleur s’acharne sur une personne pour des raisons diverses, allant du manque de maturité en passant par un simple effet de groupe, la vengeance, la jalousie la recherche de bouc émissaire, voire la perversité pure et simple.
Le harceleur pervers et largement adulte va par exemple envoyer des liens vers des vidéos ou des photos effrayantes à des enfants ; d’autres techniques d’attaques sont le swatting (envoyer le GIGN chez la personne notamment lorsqu’elle en est live sur YouTube ou autre), le harcèlement des proches (par exemple annoncer la mort des enfants aux parents de la cible… ).

Pour reprendre les termes anglais, le trolling n’est pas du flamming qui lui-même est un harcèlement organisé contre une cible.

On a parlé longuement de harcèlement dans l’Homme formaté, lorsque l’on en est victime sur le Net, il ne faut surtout pas contre-attaquer seul, via des annonces sur YouTube ou autre, c’est risquer de mettre le feu aux poudres. Le harcèlement est un délit, il faut prévenir les autorités.
En prévention, il faut faire en sorte qu’aucune donnée personnelle ne puisse être accessible au public, même le nom de son chat (hé oui, c’est une donnée anodine, mais c’est une donnée qui permet d’hacker un compte quelconque).

 

Mais qu’est-ce qu’un vrai troll, alors ?


Le meilleur moyen de qualifier le troll est d’en jauger le déroulement, les mécaniques et les résultats. Alors, observons ce trolling de David Thorne, l’un des trolls les plus connus du web. Il se déroule par mail avec un cabinet de chiropraticien à qui David devait une certaine somme d’argent :

Mais tous les trolls ne sont pas aussi mignons.

Le piège à sadiques

Jason Fortuny publie une fausse annonce sur Craiglist : il se fait passer pour une femme cherchant des rapports sexuels violents, cherchant un homme « hétéro, brutal, dominateur, arrogant, centré sur lui-même, méchant, égocentrique, sadique ». Il reçoit plus de 170 réponses d’hommes envoyant des photos (portraits et photos NSFW), donnant des coordonnées et autres données personnelles, précisant qu’ils étaient mariés, etc.
Jason publie toutes les réponses en ligne, sans aucune censure. Plus tard, il sera condamné à plusieurs milliers de dollars d’amende et expliquera au juge qu’il trolle par expérimentation sociologique.

Avant il était un loser, puis il a acheté un tee-shirt

Un troll peut être collectif et devenir un mème. L’emballement anarchique se fait autour d’un sujet, et pour une raison tout aussi chaotique, tout le monde s’y met. Dans cet exemple, l’objet du troll est un tee-shirt « Montain Tree wolf moon tee shirt » :

Sur Amazon, ce tee-shirt récolte plus de 3000 commentaires tous plus trollesques les uns que les autres, vantant la magie de ce tee-shirt qui attirerait les femmes, résoudrait toutes sortes de problèmes. Les trois loups et cette lune sont définitivement miraculeux.

C’est devenu un tel phénomène que cela en est devenu un mème ; ici repris en sketch par college humor ; version twilight :

Au final, le tee-shirt a connu un gros succès au niveau de ses ventes, donc on peut imaginer que le troll a plutôt été une bonne nouvelle pour cette marque de tee-shirt, quoiqu’elle semble se plaindre de certaines dérives plus ou moins racistes dans les trolls.

 

Il achète un stylo et c’est sa vie qui bascule

Mais là où le troll de produit devient intéressant, c’est lorsqu’il s’attaque à un produit qui, en soi, ne peut qu’être polémique. Ici, point de magie dans ce stylo bic « pour femmes », mais tout un tas d’effets secondaires plus ou moins bienvenus :

Je pense que rien que cet exemple vous fait deviner pourquoi nous parlons de trolling en tant que « résistance de web » aujourd’hui. Mais nous reviendrons plus tard sur cette question.

 

Chanology

Encore plus ouvertement activiste, il est de coutume chez Anonymous de troller la scientologie. Chanology (le nom de la première opération d’Anonymous) avait créé de faux sites web calqués sur les sites scientologues, de fausses pubs proposant du contenu scientologue gratuit, comme ce magnifique panneau ci-dessous ; étant donné la vieillesse de ce bandeau, veuillez activer le son de votre ordinateur à son maximum sinon cela sera très peu audible. Il n’y a pas de problème, vous pouvez en toute sécurité cliquer sur ce lien au travail :

C’est ce que l’on nomme le rickroll, une pratique qui consiste à donner à « corrompre » les liens et les renvoyer vers Rick Ashley. Ce petit film à caractère informatif est assez représentatif de l’effet souhaité :

Le rickroll est une pratique qui fonctionne également très bien IRL :

 

Trolls sadiques, trolls saboteurs, trolls pervers


Si dans notre définition nous avons écarté les harceleurs, les haters et les pervers, nous ne nions pas pour autant qu’il existe d’authentiques trolls très clairement sadiques, machiavéliques, voire psychopathes.

Le troll de Jason Fortuny décrit précédemment est en effet très limite d’un point de vue éthique, et même si Jason parle d’expérimentation sociologique, on ne peut pas s’empêcher qu’il y ait là un élan de vengeance contre les hommes violents.

Une autre manière de définir le troll serait de dire que c’est un internaute qui agit de la sorte pour le lulz. Le lulz étant une forme corrompue du Lol, qu’on peut rapprocher du terme allemand « schadenfreude » qui signifie le plaisir qu’on éprouve à se moquer d’autrui, le voir dans une position ridicule, d’infériorité, etc. On a eu l’occasion d’en parler aussi sous le terme d’effet « confessions intimes » : en effet, les télé-réalités exploitent ce plaisir sadique qu’ont les spectateurs à observer quelqu’un de plus idiot qu’eux, quelqu’un de ridiculisé, etc. Le lulz est cependant plus psychopathe que cette simple perversité, il est un réel plaisir à créer des situations de souffrance, de destruction, de vil chaos :

Le personnage du joker de Dark Night entre dans l’exacte représentation et définition d’un troll qui agit pour le Lulz. Agent du chaos, il n’a pas de finalité autre que celle de la mise à l’épreuve, à base d’expérimentations sociales sadiques, il vise à provoquer des réactions, faire sortir de leur rôle et de toutes leurs croyances les personnes, briser les règles les plus solides que se donnent les personnes, remettre tout en question. Et il le fait avec brio et violence. Il n’a aucun égo, pas de narcissisme, on ne sait rien de lui (dans la dernière version cinématographique de Nolan) à part son action de troll black hat.

Ce rôle est en lui-même une épreuve psychologique intense, qui semble aspirer totalement ceux qui les jouent. Le prochain joker au cinéma semble aussi avoir la même posture de troll, l’acteur, semble-t-il à fond dans son rôle, a offert un porc mort à l’ensemble de l’équipe de tournage… Des psychologues suivent le tournage.

Un troll joker, c’est aussi la définition de troll que donnent ces chercheurs qui ont tenté de cerner la personnalité des amateurs de trolling sur Internet.

 

Buckels, Trapnell, Paulhus (2014) «  Trolls just want have fun »

La première étude de ces chercheurs consistait à questionner des internautes et voir s’il y avait des liens entre personnalité et pratiques sur le Net. Ils ont donc soumis un premier questionnaire à 418 internautes sollicités sur amazon mechanical turk, le questionnaire était donc rémunéré de 0,50 $. Le questionnaire comportait des questions (items) sur leurs pratiques sur le net (est-ce qu’ils y chattaient, préféraient les débats, ne commentaient pas, ou trollaient), couplé à des questions déterminant leur personnalité, notamment sur ce qu’on nomme la triade noire, c’est-à-dire le machiavélisme, la psychopathie et le narcissisme.

Voici quelques définitions concernant ces traits de personnalités particulièrement « sombres » :

  • Le machiavélisme est caractérisé par une tendance à être manipulateur, à user de mensonges, de stratégies pour arriver à ses fins. Par exemple, Frank Underwood dans la série House of cards est très clairement machiavélique.
  • La psychopathie se caractérise par un manque d’émotions, d’empathie à l’égard d’autrui. Ils n’ont pas de remords à faire souffrir autrui.
  • Le narcissisme consiste à avoir une vision grandiose de soi, à chercher l’attention et l’admiration d’autrui. Les narcissiques ont tendance à penser que les choses leur sont dues (en raison des caractéristiques flatteuses qu’ils pensent d’eux-mêmes).

Vous pouvez vous tester sur ces items avec ce test (et vous comparez aux moyennes des études) : http://www.psychomedia.qc.ca/tests/vilaine-douzaine-triade-noire-personnalite

Voici ce qu’a donné cette première étude cherchant des liens entre activités sur le web et les traits de personnalité dont on a parlé précédemment. Les résultats sont assez flagrants :

 

Les internautes qui ne commentent pas ou qui ont d’autres activités que celles liées à la discussion, sont les moins sadiques, les moins narcissiques, les moins psychopathes et les moins machiavéliques. Ceux qui participent au débat sont déjà plus machiavéliques, mais ce sont de petits joueurs en comparaison des trolls qui surpassent tout le monde en pratiques sadiques.

La deuxième étude de ces chercheurs est plus poussée. L’échantillon soumis au questionnaire est cette fois de 797 internautes, 188 Canadiens d’âge moyen de 21 ans avec 55 % de femmes et 45 % d’hommes, 609 États-Uniens d’âge moyen de 35 ans avec 43 % de femmes et 57 % d’hommes.

Les items liés aux activités sur le net sont également plus complets, notamment pour déterminer le niveau de trolling des internautes. Il y a par exemple des questions telles que « j’ai envoyé des gens vers des sites choquants pour le lulz » et même des items issus des règles d’internet « Plus une chose est merveilleuse et pure, plus c’est satisfaisant de la corrompre ».

En plus des items permettant de tester la triade noire, il y a également des questions permettant de déterminer la personnalité selon les « big five », une classification très utilisée en psychologie et qui comporte ces traits de personnalité :

  • Ouverture — appréciation de l’art, de l’émotion, de l’aventure, des idées peu communes, curiosité et imagination ;
  • Conscienciosité — autodiscipline, respect des obligations, organisation plutôt que spontanéité ; orienté vers des buts ;
  • Extraversion — énergie, émotions positives, tendance à chercher la stimulation et la compagnie des autres, fonceur ;
  • Agréabilité — une tendance à être compatissant et coopératif plutôt que 16soupçonneux et antagonique envers les autres ;
  • Neuroticisme ou névrosisme — contraire de stabilité émotionnelle : tendance à éprouver facilement des émotions désagréables comme la colère, l’inquiétude ou la dépression, vulnérabilité. source: wikipédia

On calcule généralement les taux en fonction de chaque catégorie, les personnes ont des scores plus ou moins élevés dans les catégories. Autrement dit, on est plus ou moins extraverti, plus ou moins ouvert d’esprit, etc.

Voici les résultats de cette deuxième étude, que nous avons mis en tableau nous-mêmes (vous pouvez trouver également les résultats détaillés des corrélations dans l’étude) ; pour plus de clarté, nous avons rassemblé les résultats liés au sadisme ensemble.

Les résultats sont sensiblement les mêmes que dans l’étude précédente, excepté qu’ici, le trolling étant mieux défini, on voit que les scores de narcissisme sont beaucoup plus bas chez le troll. Il reste le roi du sadisme, du machiavélisme et de la psychopathie, mais l’amateur de débat s’avère plus narcissique que lui.

L’étude nous apprend également que les trolls sont plutôt des hommes, qu’ils sont jeunes. Leur personnalité montre qu’ils ont moins de conscienciosité que les autres internautes, qu’ils ont peu d’agréabilité mais qu’ils ont par contre des scores très hauts en ouverture. Quant aux traits de personnalité d’extraversion ou de névrosisme, ils n’ont pas de lien avec les pratiques de trolling (c’est-à-dire qu’il n’y a pas de corrélation entre trolling et ces traits).

Le lulz est donc bien le moteur du trolling, les actions sadiques leur procurent effectivement du plaisir. On peut également prédire qu’un psychopathe aura tendance à troller sur le Net plutôt qu’autre chose.

On peut légitimement se demander si les trolls n’ont pas trollés l’étude. Et s’ils avaient volontairement répondu positivement aux items les plus choquants pour le lulz, et qu’en fait ils n’en pensaient rien ? Cependant, cette hypothèse est rapidement caduque lorsque l’on voit les scores bas de narcissismes qu’ils ont eus, ainsi que les scores hauts en « ouverture ». Ce sont des qualités, or s’ils avaient voulu troller l’étude, ils se seraient aussi fait passer pour des non-ouverts narcissiques. On aurait eu des scores beaucoup plus aberrants sur d’autres catégories par exemple (par exemple quelqu’un qui cherche des amis mais qui est très sadique).

Rappelons que cette étude teste le comportement en ligne : certes, le troll adulte peut aller harceler un enfant pour le lulz, mais le ferait-il IRL ? Les psychopathes, IRL, savent pertinemment quelles sont les règles qui régulent la société, ils savent très bien qu’ils ne peuvent pas faire preuve de sadisme au quotidien, que cela serait réprimandé. Donc ils font preuve de self-control – du moins pour les cas les moins atteints.

Sur le Net, il y a une distance physique, matérielle ; il n’y a pas de témoins directs pouvant les observer intégralement, les identifier, etc. Autrement dit, il n’y a pas de surveillance externe, ce qui peut les encourager à se lâcher. L’autre théorie, c’est que les psychopathes doivent faire un effort pour ressentir de l’empathie à la différence des non-psychopathes chez qui l’empathie est un automatisme immédiat. Peut-être arrivent-ils à faire cet effort en situation physique, face à des personnes en chair et en os, mais que sur le Net, l’abstraction des relations leur fait « oublier » de faire cet effort d’empathie. Ou peut-être qu’ils pensent que cette abstraction fait que les gens ne sont pas vraiment atteints, quelles que soient les horreurs qu’on leur envoie. [Notez bien que je parle ici de personnalité psychopathe, je ne parle pas des internautes en général]

Le jeune âge des trolls ainsi que leur faible narcissisme peut également faire penser à une sorte d’expérimentation de soi : l’égo n’étant pas enfermé dans la forteresse narcissique, il n’a pas à le défendre à coup d’agréabilité, de comportements gentils, de comportements qui lui donneraient une bonne image auprès d’autrui. Il se teste, sans se donner vraiment de limite ou d’ordre, parce qu’il est simplement jeune, qu’il veut connaître ses limites. C’est une hypothèse qui nécessiterait un suivi des trolls dans le temps, pour être validée ou invalidée.

 

Le troll, personnage singulier

Oui, la triade noire est forte chez le troll, mais il est dans cette étude un vilain très particulier, à l’image du joker : le fait qu’il soit libre de tout narcissisme, qu’il ait en plus une très grande ouverture d’esprit font de lui quelqu’un de très créatif… certes dans le sadisme, mais il hacke le social de façon étonnante et pour des résultats tout aussi étonnants.
Il se pose comme une épreuve dans le champ social, nous pousse à nous interroger sur notre mode de fonctionnement, nos automatismes, il nous pousse à sortir de notre forteresse-moi, créant des brèches dans nos lignes de défense.
Ce n’est pas une fascination morbide que ce constat, ni une justification sublimée des pires comportements, mais plutôt un appel à l’exhaustivité des considérations du trolling : considérer l’intégralité du troll, c’est également ouvrir le champ de réflexion, notamment pour pouvoir le cadrer, ou du moins en retirer quelque chose, de ce troll. Et cela passe par une réflexion non-narcissique, oui le troll nous remet en question et parfois, ce n’est pas idiot.
Autrement dit, le considérer comme un grand méchant fou sadique à rejeter net est improductif. Le haïr le nourrit, le pousse à être encore plus sadique. Et ce travail de non-haine, d’absence d’émotions négatives quant à ses trolls est un rude travail, parce que cet internaute si spécial sait trouver nos failles et les exploiter, ce qui fiche en l’air notre égo.

Mais en ce qui concerne la violence, le harcèlement, il faut être ferme et intransigeant. Il faut expliquer très clairement en quoi on considère que ce qu’il a fait est violent et doit être rejeté, et le faire sans émotion. Le psychopathe ne ressent pas d’empathie, il lui faut des explications là où n’importe qui comprendrait en quoi c’est mal de faire pleurer des enfants alors qu’on est adulte. Ce travail d’explication est un travail de spécialiste, de psychologue, de médiateur. Il est à rapprocher de ce qu’on avait dit au sujet de la justice restauratrice.
Ce n’est pas à la victime de se charger de cette explicitation. Quand il y a violence, il faut donc faire appel aux autorités.

Revenons-en au titre.
Le troll comme résistance, sur le Net. Alors que nous avons vu précédemment qu’il est un vilain joker du Net, psychopathe motivé intrinsèquement par les actions sadiques, mettant sa créativité et sa curiosité aux services d’actions machiavéliques, nous avons classé le trolling en tant que résistance, nous qui nous déclarons volontiers bisounours et tentons de penser l’altruisme autant que possible. Incohérence ? Changement de fusil d’épaule ? Avons-nous cassé un chou-fleur de trop ?
Pour comprendre, il nous faut reprendre une échelle de nuance souvent appliquée au concept de hacking, qui peut paraître enfantine, mais qui est plus subtile qu’elle n’y paraît.

  • « Un white hat (en français : “chapeau blanc”) est un hacker éthique ou un expert en sécurité informatique qui réalise des tests d’intrusion et d’autres méthodes de test afin d’assurer la sécurité des systèmes d’information d’une organisation. Par définition, les “white hats” avertissent les auteurs lors de la découverte de vulnérabilités. Ils s’opposent aux black hats, qui sont les hackers mal intentionnés. »
  • « Un grey hat (en français, “chapeau gris”), (…) est un hacker ou un groupe de hackers, qui agit parfois avec éthique, et parfois non. (…) Un exemple courant est une personne qui accède illégalement à un système informatique sans rien détruire ou endommager (du moins, pas volontairement), et qui ensuite informe les responsables de ce système informatique de l’existence de la faille de sécurité et possiblement émet certaines suggestions pour régler ce problème. Malgré ces bonnes intentions, ceci est tout de même considéré comme un crime dans la plupart des pays.
    (…) Un type de hacker grey hat est le hacker agissant au nom d’une idéologie qu’il considère juste, commettant des délits non pas pour son propre profit mais dans le but de lutter pour une cause [sic], telles que la liberté d’expression et la protection de la vie privée pour les hackers grey hat des groupes LulzSec et Anonymous. »
  • « Un black hat (en français : “chapeau noir”) est, en argot informatique, un hacker mal intentionné.
    Les black hats ont une nette préférence pour les actions illégales. Cela va de la création de virus aux chevaux de Troie en passant par les vers et les logiciels espions.
    Ces personnes utilisent leurs compétences informatiques de façon à en tirer un bénéfice financier ou bien dans le but de nuire à des individus ou à des organisations. » wikipédia : black hat, grey hat, white hat

Avec cette échelle, on peut donc utiliser une même méthode intrinsèquement assez brutale pour des finalités qui n’ont peu de choses en commun ; prenons l’exemple d’un DdoS : il s’agit d’inonder un site pour le rendre inaccessible, ce qui occasionne des frais pour le propriétaire du site ou un manque à gagner s’il s’agit d’un site commercial.

  • en tant que white hat, on peut attaquer un site pour tester les capacités le tester.
  • en tant que grey hat, un DDoS servira à protester contre une arrestation, de la même manière qu’on peut occuper un lieu lors d’une manifestation ; ce qu’a fait par exemple Anonymous pour soutenir Wikileaks, dénoncer les conditions d’arrestation de Kim dotcom etc.
  • en tant que black hat, un DDoS peut être maintenu sur un site commercial tant que le propriétaire du site n’a pas donné telle somme. Ce qui est une forme numérique de demande de rançon.

Le trolling pourrait également être white hat, grey hat, black hat. C’est une distinction qui nous semble faire clairement le tri dans les types de trolling et qui clarifie un peu les choses entre le troll psychopathe et celui qui a plus l’allure d’une blague.

Le white trolling correspond bien au trolling de l’araignée : il est amusant, la personne en face est révélée dans sa gentillesse et sa patience (elle aurait pu perdre patience, s’énerver…). C’est la même situation avec les questionnements bizarres lors de la conférence en vidéo. Autrement dit, la blague provocatrice ne blesse personne, elle apporte plus de sentiments positifs qu’autre chose.

Le trolling gris serait à l’image du rickrolling des scientologues. Envoyer les adeptes d’une secte sur un innocent clip est un acte plus bienfaisant que de les mener à ce qu’ils avaient escompté (des enseignements scientologues), mais cela doit bien les embêter de se faire mener en bateau. Encore plus quand c’est des dizaines d’anons qui les empêchent IRL, d’entendre leurs conférences. Cette ambiguïté des sentiments générés, en fait du trolling gris. On pourrait également classer le troll des haters de Klair comme du trolling gris : son acte est clairement bienfaisant, cependant c’est un sacré pied de nez aux haters qui doivent en être encore plus énervés.

Le black trolling , serait quant à lui sadisme gratuit, réalisé pour son bonheur psychopathe personnel. Quand Ulcan appelle les parents de sa cible, se faisant passer pour policier annonçant la mort de leur fils, c’est du black trolling, quels que soient les motifs idéologiques qu’il accole à son action, cela reste une action purement sadique.

Voilà pourquoi nous avons osé associer le mot « résistance » et « trolling » : le trolling peut être une arme de résistance pacifique, à base de chaos, d’aléatoire, pour améliorer les choses, pour corriger l’image narcissique et absurde que donnent les organisations à leurs produits (cf le troll de bic), cela peut être un outil pour tester les organisations, pour mettre à l’épreuve les comportements nuisibles tant pour les personnes que pour leur entourage. Cela peut être un outil pour réveiller les « gentils » qui ne commentent pas sur le Net, un outil pour révéler le fond des raisonnements et comportements.
Quant à la lutte contre le black trolling, eh bien… peut-être que comme pour le hacking, la meilleure défense est le white ou grey trolling.

À suivre… *

 

Sources :

À écouter absolument , c’est un remède miracle pour se motiver :

* : ayant l’inspiration facétieuse actuellement et ce dont je n’ai pas parlé sur le trolling ici nécessitant pas mal de temps de préparation, je ne peux garantir que le prochain article soit la suite de celui-ci. Cependant, il est certain que je reparlerais de trolling, d’où le « à suivre ».

Viciss Hackso Écrit par :

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95 Comments

  1. Cantor
    26 janvier 2016
    Reply

    Je me demande si le terme de troll n’est pas complètement à côté de la plaque et à éviter. Cela me semble être un grand fourre-tout dans lequel se retrouve pèle-mêle :

    1) Les cons. 🙂 Le terme peut paraître fort et est volontairement provocateur mais beaucoup de personne ne sont pas forcément a l’aise dans l’art du débat et de l’expression. En particulier, leurs pensées sont souvent plus subtiles que la façon dont ils les expriment. Aimant beaucoup débattre (je préfère dire discuter : l’objectif n’est pas tant de convaincre l’autre que de se comprendre mutuellement) dans la vrai vie ou sur internet, on observe souvent qu’avec beaucoup de patience, ils arrivent souvent à clarifier leurs opinions et on arrive à se comprendre dans une discussion qui avait commencé comme un dialogue de sourd.

    2) Les blagues potaches

    3) Les provocateurs, qui provoque non pas pour pourrir la discussion mais au contraire pour mettre en avant les contradictions que l’on trouve chez l’autre. Par exemple dire à un chrétien « Ça ne te gêne pas de savoir que je vais brûler en enfer et tu oses te dire moral et plein de compassion ? Tu ne serais pas un psychopathe ? » n’est pas tant là pour pourrir le débat mais pour forcer l’autre à se questionner sur le concept d’enfer qui est difficilement défendable d’un point de vue morale.

    4) ceux qui insultent

    5) les victimes de la réactance à qui on a prouvé qu’elles avaient tord, mais le cerveau humain étant ceux qu’il est, qui continue à s’entêter encore plus dans leurs erreurs.

    6) ceux qui protégés par de nombreux commentaire allant dans leur sens se lâchent (psychologie des foules)

    7) les personnes passionnés qui défendent un point de vue minoritaire auquel il croit sincèrement

    8) etc

    J’ai quand même l’impression que 99% des trolls sur internet sont souvent des personnes sincères qui expriment maladroitement par l’agressivité ou des arguments stupides leurs points de vues, point de vue qu’ils ont simplement du mal à défendre. Pire que ça, l’usage du mot « troll » remplace dans la pratiques les mots « blagues potaches », taquinerie, insulte, harcèlement, mauvais argumentateurs mais sincère, bon argumentateur malhonnête, personne naïve, passionnée, conspirationniste ou psychopathe, etc. En utilisant un mot qui ne renvoie à rien (dans la pratique le mot troll et utilisé dans tous les cas de figures de cette liste) on mélange alors plein de concept ce qui se traduit par un affaiblissement de la pensée.

    Ça ne m’étonnerai pas d’ailleurs que les vrais troll (ceux qui cherchent à pourrir les discussions) soient apparus après l’invention du mot (et surtout de cette image affreuse qu’est le troll face). J’ai envie à penser que le troll est un phénomène qui n’existent pas ou qui est négligeable. Mais le manque de clarté autour de ce terme faut qu’on lui accorde une importance disproportionnée.

    Les gens ne sont pas rationnels, ne sont pas fait pour avoir des discussions rationnels, n’aime pas être mis face à leurs contradictions, ont des point de vue sur tout et surtout sur ce qu’ils ne connaissent pas, aiment se moquer surtout s’il sont soutenu par le groupe. Bref, ce que l’on appelle troll est simplement le fruit de notre nature humaine et n’est que exceptionnellement le fruit d’un acte conscient et prémédité dans le but du pourrir un discussion afin de s’amuser. À mon avis le troll n’est qu’une entité de la mythologie internet mais n’est en aucun cas un phénomène sociologiquement intéressant, de la même façon que les sirènes et les licornes ne sont pas des phénomène biologique.

    • Licorne rose invisible
      26 janvier 2016
      Reply

      C’est incroyable, justement l’article fait le tri entre toutes ces questions… Et répond a tes interrogations. Merveilleuses coïncidence, ou joyeux hasard, tu découvriras que ce que tu décris c’est le rageux ou hater et non le troll 😀 enjoy !
      (n’oublie pas d’inspecter tes chaussettes, si elles disparaissent mystérieusement…hé bien c’est que je ne suis pas loin 😉
      Peace, que ta journée soit magique.

      • Cantor
        26 janvier 2016
        Reply

        Merci, mais j’avais lu l’article. Cependant, même les quatre catégories Flammeur, Hater, Harceleur et Troll sont caricaturales. Et si tu avais lu mon commentaire tu aurais vu qu’il y a de nombreux comportement ne rentrant pas dans ces catégories et qui sont pourtant assimilés au troll. Typiquement le mec passionné qui argumente mal.

        Dans ce genre d’article on part de l’idée que le troll existe (de manière significative) et on essaie de le comprendre, mais ce que mon commentaire critique est justement ce point de départ. Si on essaie de comprendre la sociologie d’internet en partant de sa mythologie, on fait à mon sens fausse route.

        Ces catégories sont un très mauvais point de départ pour expliquer les comportement sur internet car elles attribuent toutes par défaut à la malignité et à la méchanceté ce qui faudrait attribuer à la maladresse, à la confusion, bref, à la nature humaine. Internet n’est pas rempli de personnes psychopathes cherchant à le détruire, mais simplement d’internautes moyens et très humains.

        Les comportement sur Internet ne sont pas très différents de ce qu’on rencontre dans la vrai vie. Or là on où utilisait de nombreux termes nuancés et pertinent, on utilise pour parler d’internet de catégories qui décrivent mal les comportements des internautes et leur raisons. Oui, c’est cool et fun de parler de trolling, mais est-ce pertinent ?

        • 26 janvier 2016
          Reply

          Si certes on part de faits mythologiques du Net pour illustrer le troll, le trolling tel qu’on le décrit (qui n’est ni harceleur, ni hater, ni rageux etc mais véritablement expérimentation socio-artistique) est bien vivace. Je dirais que c’est en trollant qu’on voit le troll, je t’encourage à en faire l’expérience 🙂 Ce ne sont pas que des mythes, le troll est art plus ou moins bien réalisé un peu partout, sur le Net ou ailleurs.

          De même, l’article ne dis pas que les trolls sont tous des psychopathes. L’étude rapporte que les psychopathes ont tendance à troller, leur définition du troll étant le Black trolling, non le trolling gris ou blanc. D’où notre conclusion à voir le troll comme hacker, et lui donner différentes casquettes (white, grey, black). Par contre, nous sommes d’accord, le troll-hacker, doué et intelligent, dont les « hack » sociaux sont impressionnants, est rare.

          Les catégories de hater/rageux/etc. ne sont pas là pour expliquer les comportements sur internet mais pour poser une définition claire du trolling. Les comportements il y en a des milliers différents, sur internet ou ailleurs, le but de l’article n’était pas de les catégoriser.

          • Cantor
            26 janvier 2016

            Le problème est que trolling est un terme fourre-tout qui, parce qu’il ratisse large, est ambiguë. Alors certes, on peut le définir pendant un long article pour donner sa définition du phénomène. Mais pourquoi utiliser un terme si largement connoté si ce n’est parce qu’il renvoie une image cool dans la culture internet ?

            Ce que vous proposez pour le stylo féminin, par exemple, est simplement l’usage de l’ironie pour déconstruire le discours des entreprises. C’est beaucoup plus précis dit comme ça (même si c’est moins fun et moins vendeur).

            Si l’on prends maintenant la méthode des anonymous pour s’attaquer à la scientologie, quel est l’intérêt de cette action ? L’effet de masse pour ridiculiser et se foutre de la gueule de ceux avec qui on est pas d’accords est-il vraiment légitime et efficace ? Oui, c’est marrant cinq minutes, et puis ensuite ? Mais surtout ce n’a rien à voir avec l’exemple précédent qui déconstruit un message par l’ironie en montrant l’absurdité de ce dernier. Là c’est simplement une forme d’harcèlement (toléré parce que c’est contre les méchants).

            Maintenant le piège à sadique relève encore d’un autre mécanisme, qui consiste à piéger quelqu’un pour mieux l’humilier. Utilité ? Aucune. Rapport ? Aucun.

            Utiliser le même terme pour les trois, trolling, est justement le centre de ma critique. Je peux soutenir le premier qui incite à la réflexion par l’humour ; mais le second ou le troisième ? Quelle est le rapport si ce n’est le raccourci « se foutre de la gueule/humilier » = trolling. Ces trois phénomènes n’ont rien à voir. Utiliser les termes de blanc, gris et noir (sorry, I should have said white, grey, and black) sous-entends que les trois phénomènes relèvent du même processus alors qu’en fait ils n’ont rien à voir (l’ironie déconstructive et le harcèlement que ne porte pas de message si ce n’est le « lol » sont de natures différentes).

            L’usage du mot troll pour des phénomène aussi différent qui n’ont que de point commun que superficiellement me dérange. Ici troll est simplement synonyme du triplet humour/moquerie/humiliation. Et c’est pourquoi dans votre article vous mettez sous le même terme l’ironie, le harcèlement et l’humiliation. Utiliser les bons mots est le début de toutes bonne réflexions. En utilisant le mot troll, vous mélangez tout.

            Dire que l’on peux utiliser l’humour pour déconstruire le langage des marques et faire réagir me semble plus précis que de dire l’on peut troller, car justement troller veut tout est rien dire et vous êtes obligé de mettre 50 nuances de gris là ou avoir utilisé le bon mot dès le début aurait été plus simple.

            Pour conclure, je pense que l’on gagnerai en clarté en refusant d’utiliser ce mot qui est trop polysémique pour être à la base d’une réflexion constructive.

            PS : j’aime beaucoup votre site et ce que vous faîtes, mais le travers dans lequel vous tombez est typique d’une culture internet qui a de plus en plus de mal à faire la distinction entre la blague bonne enfant, l’ironie, le foutage de gueule agressif et le harcèlement simplement parce qu’elle utilise le même mot pour tout ces phénomènes.

        • stagiaire barbalala
          26 janvier 2016
          Reply

          « Oui, c’est cool et fun de parler de trolling, mais est-ce pertinent ? »
          Pertinent vis a vis de quoi ?

        • 26 janvier 2016
          Reply

          Merci mon ex-stagiaire barbalala de me rappeler ma non-réponse à cette question :

          « Oui, c’est cool et fun de parler de trolling, mais est-ce pertinent ? »

          La réponse se trouve dans le titre de l’article « les résistances du net […] » ainsi que disséminé dans l’article : le trolling est déjà utilisé par des « puissances » sur le net, et ce n’est pas pour rien…. Le meilleur moyen de « lutter » contre le trolling est de troller… le trolling, bien mené, amène à créer des situations totalement originales… le trolling s’apparente à du hack, notamment social…. Cette article est une explication et une invitation ; c’est cohérent avec le titre de notre site, notre démarche « engagée ».

          Qu’est ce qui te déçois ou qu’est ce que tu attendais Cantor ? C’est le thème même de l’article que tu n’apprécie pas ?

          • MedefMan
            26 janvier 2016

            Comment ça ???
            Ex-stagiaire ???
            Vous n’avez aucune empathie pour ces pov djeunes laissés à eux même !

            Qu’à cela ne tienne Barbalala je vous nomme stagiaire en chef de la photocopieuse !
            Tout de suite, maintenant dans ma toute dernière usine située juste à côté d’un petit village japonais. C’est très bô, vous verrez. En plus tout brille la nuit ! C’est splendide, on se croirait à Tchernobyl !

            Préparez vos valises, demain vous allez à Fukushima. Vous pourrez y déguster les homard à cinq pinces et des crabes volants.

      • stagiaire barbalala
        26 janvier 2016
        Reply

        WWAAAAAAAAA la licorne rose invisible elle meme sur hs <3 <3 <3 on taime
        chaque jour je sens ta prèsense magique quant je voi mes chaussette depareillés
        !!!! BENIS SOIENT TES SABOTS SACRES !!!!

  2. 26 janvier 2016
    Reply

    @cantor

    « PS : j’aime beaucoup votre site et ce que vous faîtes, […] »

    Merci beaucoup !

    « […] mais le travers dans lequel vous tombez est typique d’une culture internet qui a de plus en plus de mal à faire la distinction entre la blague bonne enfant, l’ironie, le foutage de gueule agressif et le harcèlement simplement parce qu’elle utilise le même mot pour tout ces phénomènes. »

    C’est là où il me semble y avoir un malentendu total sur l’article, car au contraire, tout l’article repose sur des distinctions entre les phénomènes que tu décris ! Le premier chapitre « définition » justement écarte le harcèlement, la haine, du mécanisme de trolling. La fin essaye de le clarifier encore plus : on peut user d’un mécanisme de troll pour épancher des pulsions sadiques (trolling noir) comme pour faire rire tout le monde (trolling blanc).

    Le mot n’est « polysémique » que parce qu’il a été mal compris ou utilisé pour désigner ce qu’il ne désignait pas. Le mécanisme qu’il désigne est au contraire très précis même si ses conséquences, ses finalités, ses lieux et ses moteurs sont très différents.

  3. Cantor
    26 janvier 2016
    Reply

    Je ne dis pas que le fond de l’article est mauvais, je critique la forme.

    Parce que vous utilisez le terme de trolling, vous êtes obligés de faire ces distinctions. Vous vous trouvé forcés de mettre sur le même plan le troll-ironie (le stylo pour fille), le troll-harcèlement (anonymous) et le troll-humiliation (la liste des pervers) ; alors que ces phénomène n’ont en soi rien à voir si ce n’est d’être désigné par le même mot fourre-tout ! Alors bien sur, vous les différenciez par des couleurs, mais vous auriez pu simplement éviter d’en parler en n’utilisant pas le terme de troll. D’ailleurs dans la définition vous dîtes que le harcèlement n’est pas du troll, mais l’exemple des anonymous s’apparente à du harcèlement ! Il me semble que vous vous contredisez vous même (ou tout au moins la distinction n’est pas si clair que vous le prétendez).

    Si l’article s’était intitulé « de l’usage de l’humour et de l’ironie pour déconstruire les discours », je n’aurais rien trouvé à redire, mais en utilisant le terme de troll, quelque soit vos longues explications, il y a toujours un brin de confusion qui reste. Je ne vais pas vous apprendre que les mots ont leurs importances. Le terme de troll n’est pas mal compris, c’est surtout un fourre-tout énorme qui dans la pratique mélange tout.

    Ma question est donc pourquoi utiliser le terme de troll ? Qu’est ce que ce concept apporte à votre article à part de la confusion ? L’article est composé à 80% de ce que n’est pas le troll et à 15% de ce qu’est le mauvais troll. Les 5% restant sont noyé dans ces contre-exemples.

    À part l’exemple de bic, quel exemple de bon troll donnez vous ? Le terme de troll était il nécessaire dans cette exemple ? Parler d’humour n’aurait il pas été suffisant (personne ne pense à harcèlement et humiliation quand on parle d’humour) ?

    Le problème que j’ai avec le concept de troll, c’est que c’est un mot qui tend à rendre sympathique des comportements malsains, justement en mélangeant tout. Le problème que j’ai avec votre article est qu’il aurait pu parler des mêmes mécanismes de hacking sociale (celui de bic) sans utiliser ce terme. Et votre article aurait même été plus clair. Soyons clair, c’est vraiment un critique sur la forme et pas forcément le fond.

    Ou peut-être ai-je raté quelque-chose ?

    • 26 janvier 2016
      Reply

      Oui, je dirais tout le sens de ce que recouvre le mot trolling:D

      Mais par contre en tant que troll, tu es exemplaire, c’est un excellent personnage que le tien ! Et ce n’est pas une accusation au contraire, c’est un compliment, bien joué !

    • Moony
      26 janvier 2016
      Reply

      @cantal : Moi aussi je critique la forme là, j’arrive plus a lire, y’a aucun paragraphe dans tes commentaires ! Aère un peu ça sent le renfermé (normal avec un nom de fromage aussi).

      • MystiXX
        26 janvier 2016
        Reply

        Pour le coup ça c’est constructif…

        • Moony
          26 janvier 2016
          Reply

          @MistyXX : Oui je suis bien d’accord, a force de ne plus construire, on oublie les bonnes manières…

    • Prospépère
      26 janvier 2016
      Reply

      A mon avis, Cantor a dû déposer le mot Troll à la SACEM et il fait la gueule…
      Ça fait 1€ par mot Troll utilisé.
      Je lui en doit donc un. Damed ! deux en fait !
      Jamais eu de bol avec les trolls (trois € !!!) moi…

  4. MystiXX
    26 janvier 2016
    Reply

    C’est le même problème avec les cons. Ça regroupe les béta, les ignorants, les gens infidèles, les prétentieux… A quand l’article sur les cons ?

    • Caligula
      26 janvier 2016
      Reply

      Ben ça risque d’être hard comme article !
      Un blog ne suffira jamais !

  5. Caligula
    26 janvier 2016
    Reply

    Moi yen a bien aimer le trollage !
    C’est coule – donc en lien avec le flow. Même si certains trouvent ce flow rance, je pense plutôt que ce sont les law qui sont rance (et tant pis si vous ne connaissez pas le Famille Jones).

    Le trollage sauvera le monde !
    D’ailleurs on est tous un peu des trolls, surtout les accros du like sur FB et Youyoutube. Je like, je like, je ne comprends rien, je suis idiot, mais je like !

    Moi même je suis un troll de première catégorie. Viré de bon nombre de site. Les cons ! Je connais tout sur tout.

    Sinon, je trouve inouï qu’il n’y ai aucune référence au Petits Gris sur ce site ! C’est nul !

  6. Moony
    26 janvier 2016
    Reply

    Je comprend pas comment vous pouvez dire que les troll sont une arme du net !!! C’est totalement impertinent comme vision ! Déjà vous voyez le net comme une personne a part entière or le net c’est plein de gens différents, et tout le monde le sait, sauf vous apparemment… Sans commentaire. Ensuite vous ne rappelez même pas le lien avec l’article précédent, aucune logique ! On s’attend a ce que vous dites quel est le lien avec le badbuzz, pourtant vous ne vous en préoccupez pas. Vous ne tenez aucun compte de vos lecteurs, et ça se voit.
    Et franchement, je vois mal comment vous pouvez parler d’un sujet aussi bateau avec un angle aussi bateau… le titre parle seul quoi. Et en plus, parler de troll avec une image d’un troll de dessin animé, c’est pas fin, je m’attendais a mieux de votre part. J’ai pas réussi a le lire en entier, tellement c’est tordu votre façon de voir les choses !!
    1 article ça passe mais là ça doit faire au moins 2 ou vous ne faite aucun effort !!!

    • Prospépère
      26 janvier 2016
      Reply

      « Et franchement, je vois mal comment vous pouvez parler d’un sujet aussi bateau avec un angle aussi bateau…  »

      T’as raison, tout l’article part à vau-l’eau…

      • ethan87
        26 janvier 2016
        Reply

        aLORS j’entendu un jour qu’ils vivaient en bretagne, entre Nantes et bordeaux alors sa explique beaucoup de choses sur ces questions de bateau. c’est peut-être un délire de marin ou un truc en rapport avec la mer, un machin que les gens civilisés peuvent pas comprendre.

        • Merienda Yakut
          26 janvier 2016
          Reply

          Oui je pense que ça explique pas mal de choses, mais quand même, ils pourraient faire un effort par rapport aux autres français ! Enfin on vit en France quoi dans un pays civilisé, pas la peine d’auto-exclure !
          M. Yakut

  7. pixelissant
    26 janvier 2016
    Reply

    l’article est vraiment trop court

  8. Josiane DUBERT
    26 janvier 2016
    Reply

    Ma fille m’a dit qu’il y avait des recette de tartiflette ici, et bien je suis déçue. Les jeunes ne sont plus ce qu’ils étaient… Moi même je me rappelle, oh c’était le bon temps. J’ai même, un jour embrassé Céline ! Ah oui, belle époque. C’est pas comme vous autres qui vous divertissez avec internet au lieu d’aller aider la société. Et après on s’étonne du chômage, de la crise… Tout ça par la faute de Pendule bien sur, alors que lui fait tout pour aider sa nation, contrairement a vous les jeunes qui parlez de choses aussi futiles. Et on se demande encore où va le monde, vraiment ?!
    Josianne DUBERT.

  9. Lou et Jean Trucmuche
    26 janvier 2016
    Reply

    Bonjour.

    Au pays de la bonne littérature, un homme boit sa bière sur la terrasse d’un café. Sinon ouitit et grosminet mangeur de tambours fruités.
    Que j’aime le saint nectaire !

  10. Lou et Jean Trucmuche
    26 janvier 2016
    Reply

    ouistiti*

    • 22_Jean
      26 janvier 2016
      Reply

      Je suis bien d’accord, mais dîte m’en plus sur le saint nectaire, je n’ai jamais gouté.

      • Valerie Giscard Destiiiiiiiiiin
        26 janvier 2016
        Reply

        Le Saint-Nectaire c’est bien !
        Le Saint-Nectaire sauvera le monde mais pas les végans, tant pis pour eux…

        • K_veg
          26 janvier 2016
          Reply

          Je comprend pas comment les véganes viennent s’immiscer dans le débat ? Je croyais qu’on était dans un espace de débat ouvert, mais en fait, toutes les occaz’ sont bonnes pour taper sur les véganes … En plus ça n’a aucun rapport avec l’article que vous commentez. J’en ai marre de lire et entendre du végane-bashing à longueur de journée, si ça pouvait arrêter, merci. Surtout sur ce blog que j’estimais jusqu’à présent.
          Killian.

        • K_veg
          26 janvier 2016
          Reply

          Cette vision manichéenne a en plus le don de m’horripiler… Comment ça « c’est le bien » ? Vous ne croyez pas que vous en rajoutez un peu trop là?
          Merci de modérer vos propos !

          • Valerie Giscard Destiiiiiiiiiin
            26 janvier 2016

            Hola jeune homme !
            Apprenez à lire !
            J’ai écrit les Saint-Nectaire c’est bien ; pas « le »bien.
            J’aurai d’ailleurs du dire c’est bon…

            Pour ce qui est des vegans, je tiens juste à préciser que si je les ai mêlés à mon commentaire, c’est uniquement qu’il n’existe que deux mots qui riment avec Saint-Nectaire : Camembert (mais c’est pas un fromage, juste du platre) et vegan.

            Sinon, les vegan je n’ai rien contre eux, ça me laisse plus de viande et de vestes en cuir…

          • K_veg
            26 janvier 2016

            @Valerie G.D. : Euh, jeune femme, ne vous foutez pas de moi je vous prie ! N’essayez pas de faire passer votre message sérieux pour un troll, clairement un des défaut classique sur internet, cette excuse bidon.
            Killian.

  11. Prospépère
    26 janvier 2016
    Reply

    N’empêche que durant mes vacances en Bretagne, je suis tombé sur un Troll au Beurre Salé et je peux vous dire que j’en menais pas large !
    On ne parle jamais d’eux.
    Même pas ici ! Bien entendu on a trop peur.
    Moi j’dis, c’est à la limite du racisme anti-breton !

    • Guagua et Pascuil
      26 janvier 2016
      Reply

      Le problème c’est que « le racisme n’existe pas, c’est juste du trolling » (Enclocq, 2016). Partant de ce constat, ce qui est à la limite du racisme n’est-il pas du trolling ? Faut-il considérer comme du trolling uniquement le racisme total (ex « les mangeurs de beurre salé sont des psychopathes pires que les nazis ») ; ou considérer comme du trolling le racisme latent (« mouais les mangeurs de beurre salé, je juge pas mais, enfin bon je me comprends…) ? Une étude supplémentaire est nécessaire.

      • Sigmund Freux
        26 janvier 2016
        Reply

        Pourriez-vous me dire, par la même occasion, si on peut vendre la peau du troll avant de l’avoir plumé?
        C’est pour ma thèse.

      • 22_Jean
        26 janvier 2016
        Reply

        Les sondages, c’est comme toujours…!

    • Oriane Vaubert
      26 janvier 2016
      Reply

      Les français ne prennent plus de risque, d’où la politique sécuritaire, du fait même des français* ; et non pas du gouvernement ou du soit disant terrorisme comme l’insinuent certaines personnes mal informées.

      *Sondage internet par l’INSEE effectué sur une population de 5 sujets, respectant le quota approprié selon la mathématicienne Manuelle Valse. dans le cadre de la campagne parisienne de 1928.
      O.V.

  12. beurre salé
    26 janvier 2016
    Reply

    désolée, j’avais envie de poster un commentaire avec ce pseudo

    • Claude-françois
      26 janvier 2016
      Reply

      Merci beaucoup de votre audace, grâce à vous j’ai pu osé réaliser mon rêve et me choisir ce pseudo.

      Comme un lundi au soleil !

      Amicalement,
      Claude-François

  13. Cantor
    26 janvier 2016
    Reply

    Le problème c’est que le troll est mal définie : quel est le point commun entre l’histoire de bic et celle de la liste des pervers ? Dans l’un on se moque d’une entreprise et l’autre on humilie des inconnues.

    Les définitions que tu donnes sont hyper flou et pourrais s’appliquer à n’importe quoi !

    «Un troll est un interlocuteur qui essaye de susciter des réactions plutôt que d’échanger, discuter ou communiquer. »

    Une caricature est elle un troll ? Un morceau de musique est il un troll ? Un publicité est elle un troll ?

    « c’est avant tout une manœuvre destinée à énerver autrui, faire sortir de leurs gonds les personnes, plus globalement, à faire réagir les personnes qui observent le troll. »

    Les commentaire sur le bic fille n’énerve personne (ils font rire), ils font réagir comme n’importe quelle forme d’humour. En quoi est-ce troll selon cette définition ? Parce qu’il font réagir ? Mais c’est monstrueusement vague. La photo du petit syrien échoué sur les plages de Turquie était elle un troll ? Elle a fait réagir autrui !

    Tes définitions de troll sont hyper vagues et s’applique à tout. Si je devais donner une définition, je dirais plutôt que le troll internet est simplement l’action de faire réagir quelqu’un en se moquant de lui.

    Or ce n’est en aucun cas parce que c’est un troll que le cas de Bic est intéressant, mais simplement parce que c’est de l’humour qui fait réagir non la victime, mais les autres. Comme les caricatures, ou les fausses pub pour la cop 21. Contrairement au troll ces formes d’humours n’ont pas pour but d’énerver ceux dont elle se moque mais de faire réagir les autres. C’est là toute la différence ! Bic n’est pas intéressant parce que le patron de bic s’est énervé, mais parce que tous ceux qui ont lu les commentaires ont ri de la blague et cela les a fait réagir.

    *Le troll à besoin d’une victime qui souffre ; l’humour à seulement besoin d’un publique*.

    Peu importe que ceux qui sont moqué dans charlie hebdo lisent le journal et se vexe (à priori ils ne le font pas), dans tous les cas cela reste drôle. C’est cela qui me dérange dans le troll et que j’avais du mal à exprimer : le troll à besoin de faire souffrir quelqu’un. Sans victime, le troll n’est pas un troll mais une simple blague.

    D’où ma question, quel est l’intérêt de se concentrer sur le troll ? En quoi cette forme d’humour est plus intéressante que les autres pour faire du hacking sociale ? Dans le cas du hacking social on a besoin d’un public et non d’une victime. Le troll n’a donc aucun intérêt, seul l’humour en a.

    PS : je passe outre ton accusation de troll ; mes commentaires sont sincères. Oui, je interroge sur la pertinence du concept de troll. Pourquoi ne pas parler d’humour en général ? Pourquoi se limiter à la forme du troll qui nécessite une victime ?

    • Guagua et Pascuil
      26 janvier 2016
      Reply

      Intéressant !

      Nous pourrions donc résumer (pardonnez le caractère grossier de ce terme) « pourquoi un troll plutôt que rien ? » Ce qui nous amène a considérer toute cette problématique sous un angle philosophique, mais cela nous mène à quitter le champ disciplinaire imposé par la catégorie stricte posée par H.S (hacking social vous entendez bien, nous ne nous permettrions pas des jeux de mots d’une telle nature, ce serais beaucoup trop subtil).

      Le troll nécessite-t-il la souffrance d’autrui ? Le troll a-t-il besoin d’une victime ? Il nous semble que non, étant donné les illustrations données (a moins que l’araignée des mails soit envoyé à un arachnophobe, mais malheureusement l’histoire ne donne pas l’anamnèse du secrétaire ayant accueilli les mails).

      Les scientologues sont victimes de la scientologie, donc on peut considérer, lorsque l’on est adepte du pastafarisme, qu’Anonymous les aident plutôt qu’ils ne s’attaquent. De plus, Rick Ashley est joyeux, l’humain aime être en joie, donc tout le monde ne peut qu’aimer Rick Ashley.

      Nous aimerions aussi grandement parler soudainement de Charlie Hebdo, pourquoi pas également d’Israël ou de Linux, voire des trois à la fois (Est ce que les Israéliens lisent des Charlie Hebdo numérisé en PDF via un système Linux ?) malheureusement, nous réfléchissons depuis plusieurs heures à la façon de connecter ces sujets de façon élégante, et nous avons finalement conclu que nous manquons cruellement de sujets schizophrènes pour nous former et nous entrainer à la connexion de pensées aléatoires.

  14. Loth d’Orcanie
    26 janvier 2016
    Reply

    Quand j’lis cet article, un truc me vient à l’esprit :
    Dominus rosam et populus rex !
    Ça n’veut absolument rien dire, mais ça a le mérite d’être court, pas comme l’article…

    • pixellisant
      26 janvier 2016
      Reply

      vous devez avoir du saint nectaire dans les yeux : l’article est ridiculement petit, on dirait du voici.

  15. Karadoc
    26 janvier 2016
    Reply

    Les trolls, faut les assommer avec le côté sporadique d’un fenouil !
    Tout l’monde sait ça !

  16. Kadoc
    26 janvier 2016
    Reply

    Elle est où la poulette ???
    Les trolls c’est kaka !
    C’est comme le kaka des poules c’est pas bon faut pas manger !

    Ya Viciss, un jour, elle voulait me noyer dans les douves !

  17. Marie93
    26 janvier 2016
    Reply

    Ma traduction approximative me dit : maître de maison [a/détient/est une/de la] rose et peuple roi

  18. Marie93
    26 janvier 2016
    Reply

    Ps : je m’adresse à Orcanie

  19. Saucisse de Toulouse
    26 janvier 2016
    Reply

    C’est Troll mignon ! <3 <3 <3

    • Marie93
      26 janvier 2016
      Reply

      Non merci je suis vegétarienne.

      • Cap'taine Cook
        26 janvier 2016
        Reply

        Ben alors là, je suis d’accord avec killian pipou vegan du 31, faut arrêter avec les végémachin !
        J’ai connu un cannibale qui ne mangeait que des plantes de pied. Alors je pose la question : Cela en faisait-il un végétarien ???
        Voire même un vegan puisqu’il ne portait pas de peau de bête.

        • K_veg
          26 janvier 2016
          Reply

          Oui alors, faut pas tout confondre, avez vous inspecté ses sous-vêtements qui sont peut-être en laine? Son rouge à lèvre en baleine? Non, je ne pense pas. Donc n’affirmez pas a tort et à travers qu’il est végane. Ne confondons pas tout OK ?
          Killian.

          • Cap'taine Cook
            26 janvier 2016

            Ben il avait un slip rouge et un rouge à laine…

          • K_veg
            26 janvier 2016

            Heu ça veut rien dire, et vous êtres complètement HS ! C’est pas parce qu’on est sous un article de HS de troll qu’on peut tout se permettre !
            Killian.

          • Cap'taine Cook
            26 janvier 2016

            Heureusement que je suis HS !
            Et de la première heure, en plus !
            Je suis un Hacker Sociopathe…

          • K_veg
            26 janvier 2016

            heu je ne vous suis plus là, vous êtes trop loin, pensez à revenir de temps en temps…

          • Cap'taine Cook
            26 janvier 2016

            Tu ne me suis plus?
            Normal, les légumes n’ont pas de pattes…

            J’me souviens qu’une fois j’étais sorti avec une fille et lorsqu’elle me dit qu’elle était vegan, je l’ai planté là. Du coup elle a pris racine…

            Mais au fait, peut-on poser un lapin à un vegan?

  20. Dreamworks fan
    26 janvier 2016
    Reply

    – Les trolls c’est comme les oignons !
    – Ça fait pleurer?
    – Non ! Ça a des couches !
    – …

    • The_obvious_sausage
      26 janvier 2016
      Reply

      Hahahahahaha. Non.

  21. MLT
    26 janvier 2016
    Reply

    Les trolls !
    Les trolls !
    Les trolls !

    Yen a marre des trolls !
    Et les trolleuses, hein ?
    Ben là ya plus personne !

    Franchement, camarrade Viciss, tu nous déçois ! Je ne te cache pas qu’au sein du Mouvement de Libération des Trolleuses, certaines pensent à te virer…

    J’dis ça, j’dis rien !

    Mais bon, réfléchis bien à cet article. Laisse passer la nuit et penses-y. Tu le sais bien, la nuit Troll conseil… Alors demain, tu prendras ton clavier et tu changeras les « trolls » par « trolleuses » et tout le monde sera contente. Il n’y a pas de honte à revenir sur le passé, même Sarko fait son mea culpa… Et tu auras ta carte trolleuse de platine que ya que Doc Enclocq qui la possède…

    • libera trollea obliga
      26 janvier 2016
      Reply

      Mmmmm ouai je suis trop d’accord, LIBERONS LES TROLLEUSES, A BAS LES TROLLS!!!
      Mouvement pour la liberation de la trolleuse.

  22. Perceval
    26 janvier 2016
    Reply

    Bon c’est pas tout ça, mais je dois aller étendre la vaisselle…

  23. Galirt
    26 janvier 2016
    Reply

    Vous m’avez trollé : je voulais une vidéo Rick Roll, j’y vais : zut pas de son, juste une tête qui tourne … qui se moque de moi? Mais non, j’utilise Noscript… J’active donc et… COmment ça pas de problème au travail??? Gné. désabonne.
    Voici comment troller quelqu’un qui cherchait le troll tout en le surprenant a cause de lui-même.

    • 27 janvier 2016
      Reply

      Tiens ça devrait poser plus de problèmes au travail :

      • Galirt
        27 janvier 2016
        Reply

        hyper relaxant, je plussoie !!!!!
        et encoreeeeeee
        danananandnanandndannananandannndandnaniitiititittttitititiididndodndodnodndodndadadououououououououououououououooououououou ou ou o uo uo uo uo uo uo u o u ou o uo uo uo uo u oo o u ou ou o da da d ad a diuuu u da d ad d uuu da d auuu dadannnnda d anddnananana d d a a a au u u ahaha uuu da d a d a a a

  24. mulzingdesfins
    26 janvier 2016
    Reply

    Loud Pipes Ratatat

  25. Kevain4
    26 janvier 2016
    Reply

    Elle a une tête de Hamster.

  26. 26 janvier 2016
    Reply

    Erf… Désolé, pour l’intervention… *sourire*.
    Bon… « Hackeur » et « Pirate » sont deux choses distinctes. Le « Hackeur » n’a sa place qu’en « White » ou « Grey » hat à la limite. Et encore, le Grey, seulement dans certains cas (celui dans lequel on détourne le but initial de la personne, pas celui où on attaque la personne.
    Quand « Anonymous » fait une DDoS, ce n’est pas du « Hacking » ( ≃ Bidouillage). Le « Hacking », c’est plus détourner un objet, logiciel de son but initial, pour qu’il sied au but de son utilisateur (Se servir d’un fer à repasser pour cuire des pommes de terres, c’est du Hacking, une bouilloire pour cuire des légumes… ).

    Assez tôt, le mot Hacking était utilisé par les premiers développeurs qui souvent modifiaient des programmes qu’on leur donnait, pour que ceux-ci correspondent mieux à leurs besoin.
    Exemple : Richard Matthew Stallman (oui bon…) travaille avec des copieurs XEROX qui mettent au moins une demi-heure à imprimer une page (ah… les années 80), seulement, quand il y avait un bourrage papier (par exemple), le copieur n’avertissait personne (et pof ! Une demi-heure de perdue) RMS modifia alors le code du pilote, pour que l’imprimante informe des personnes en cas de non-impression, ainsi, plusieurs personnes pouvaient aller à l’imprimante et parmi elle, au moins un pouvait la dépanner. Et énormément de temps était gagné ainsi. [Mais un jour, XEROX ne divulgua pas le code source… La suite, dans « Pourquoi Papa Stallman a inventé le Logiciel Libre ? »]
    Ils se les > appropriaient <. C’est ça l’idée pour moi du Hacking.
    Ce n’est que plus tard que les journalistes (encore eux…) utilisèrent ce mot pour définir un pirate. Du coup, dès qu’on entendait parler de « Hackeur », ce n’était plus un gentil mot, mais il avait désormais une valeur négative (notez que cette pratique de détourner des mots existe toujours…).

    Le Hacking est une manière de se réapproprier quelque chose, sans faire de mal à autrui. Ainsi, quand les journalistes détournent des mots (« Hackeur » pour « Pirate », « Anarchie » pour « Chaos », « Immigrant » pour « Rescapé », etc.), cela peut faire du mal à autrui et ne doit pas être classé dans la catégorie « Hacking ».

    Désolé pour cette longue définition. En même temps, j’en ai profité pour divaguer [vaguer] sur le Logiciel Libre et le détournement lexical des journalistes… On pourra en parler à l’occasion, de ce détournement lexical ?

    • 27 janvier 2016
      Reply

      Alors forcément, avec une série sur le Net, on parlera un jour de hacking au sens large, au sens philosophique du terme, donc forcément on parlera du monde du libre.

      Concernant le terme pirate, j’ai l’impression qu’il est moins utilisé par les médias maintenant, peut être parce qu’un parti a pris ce nom, peut être parce que pirate finalement n’est pas si péjoratif (l’histoire des pirates originels est teintée de liberté et de créativité), peut être parce qu’ils existent encore de vrais pirates sur les mers…Après, vu que je ne regarde pas la télévision, peut être que là-bas ils n’ont toujours pas compris.

      Alors quand un anon fait un DdoS, certes une grande majorité va le faire en script kiddie, dont certains ne prendront même pas de protection (et se faire arrêter) ; c’est en partie pour cela que dans certains groupes anons, le DdoS n’est pas au programme. Cependant, il y a des « vrais » hackers qui hacke vraiment avec toutes les compétences, l’astuce et les détournements que cela suppose. Y compris pour des Ddos ou pour d’autres actions. Évidemment, tu te doutes bien que ce n’est pas le genre de chose qu’on peut expliciter:D

      C’est pour cela que la définition que j’ai du hacking recouvre à la fois des constructions (le libre), des détournements, mais aussi des crack. Je pense qu’il est important de ne pas dénier que la destruction est parfois un excellent hack, même si, en soi, le processus est « black » . C’est important pour ne pas se fermer des horizons de pensée, pour envisager les choses exhaustivement, si ambiguës soient-elles ou gênantes pour les représentations sociales que cela génère.

      Je m’explique, en prenant l’exemple du hack de sim-city 4 : le jeu est bridé, les joueurs sentent bien qu’EA se fiche encore de leur tête. Un hackeur cracke le jeu en prouvant que les limitations de la taille de la carte ne sont dues qu’à la volonté d’EA de tirer de l’argent avec un futur DLC, on peut très bien faire d’immenses villes une fois le jeu bien cracké.

      En cela, des processus de « destruction » sont clairement de l’ordre du hacking de sa philosophie, car il libère le joueur des brides qui lui sont imposées injustement. On aurait pu aussi du crack des DRM ou de toute autre « protection » qui vont à l’encontre de la philosophie du hacking.

      Autre exemple, plus ambigu : le chaos computer club, lorsqu’il arrive à hacker une banque (avec toute l’astuce, l’intelligence que cela requiert), détourner des milliers de deutschemark. Puis il les rend. Le but de l’opération est d’avertir la banque des dangers qu’elle fait courir à ses clients en les protégeant si mal. Le processus est clairement « black », mais c’est du white hacking.

      Même les destructeurs apportent de l’eau au moulin du hacking, les rejeter sous prétexte que les méthodes sont destructives et parce que cela donne une mauvaise image aux constructeurs, c’est donner raison à ceux qui emploient mal les termes. Observons les finalités du hack plutôt que les formes de celui-ci.

      Concernant le détournement lexical du monde du libre par les journalistes, je t’invite à poster un sujet sur le forum, je suis très curieuse de ce que tu peux nous raconter sur le sujet ! Et même d’ailleurs de tes expériences dans le libre, cela ne peut qu’être enrichissant pour tout le monde:)

  27. JAWAD
    26 janvier 2016
    Reply

    Je suis la cible de nombreux trolls, à led !

    • dadauuuooottdan
      27 janvier 2016
      Reply

      Diode

  28. interval
    27 janvier 2016
    Reply

    une question qui illustre ma question :

    que faire si mon mode de communication passe par la contradiction sans intention de mener en bateau ?
    c’est du troll dans la forme , alors qu’il n’y a pas de calcul ou de joie à fourvoyer autrui.

    c’est sans fin cette histoire ?

    • 27 janvier 2016
      Reply

      Pour mieux répondre, j’aurais besoin de comprendre. Pourquoi tu passes par la contradiction pour communiquer ? Est ce que cette contradiction est constante ou est-ce que tu as d’autre mode de communication (ne serais-ce que partager ton accord lorsque tu es d’accord avec les propos d’une personne ou encore lui poser des questions de curiosité, sans contraction) ?

      • interval
        27 janvier 2016
        Reply

        oui il m’ arrive d’ être d’ accord ou curieux .

        disons que faire réagir l’autre de façon délibérément malhonnête et manipulatrice en lui demandant le bien fondé de sa position sans la réfuter,en apportant la vision opposé,
        quelle que soit sa propre idée de la chose , est pour un timide notamment IRL,
        le moyen de pousser l’ autre à se positionner pour éviter l’ affrontement
        (c’est déjà difficile sans affrontement) et l’inviter à meubler la conversation en développant son idée sans pour autant se dévoiler.
        ce qui est pour moi du troll de protection qui ne vise pas à nuire.
        même si effectivement, le rapport humain s’en trouve dégradé et nuisible indirectement .

        • 27 janvier 2016
          Reply

          Déjà le bon point c’est que tu arrives à avoir d’autres modes de communication que chercher la contradiction.

          Alors je ne sais pas si j’ai bien saisi la situation, mais j’ai compris que, par timidité et pour éviter la confrontation, tu disais te comporter comme un troll, entre autres en employant des techniques de manipulation. Partant de cette interprétation, à mon avis ce n’est pas un problème de timidité (tu arrives à t’engager dans une discussion et à l’alimenter apparemment), mais plutôt une peur du conflit ou de l’image que tu peux renvoyer ou de la réaction de l’autre (donc le manipuler permet de contrôler sa réaction ou son futur avis sur toi, donc te rassurer).

          Alors c’est un problème parce que cet échange peut ne pas être constructif : l’autre n’apprend rien, est renforcé sur sa position et je ne sais pas si t’apporte quelque chose également (si ce n’est peut être le fait d’être rassuré d’avoir la situation sous contrôle ou le sentiment de reprendre du pouvoir sur ta timidité en collectant des infos sur la personne par le « troll »).

          Généralement il est plus plaisant, plus enrichissant pour soi et l’autre d’avoir un échange constructif, surtout quand l’autre a des opinions qu’on déteste, pouvoir construire avec lui est une grande victoire.

          Si tu n’as pas l’habitude de ce genre d’échange, faut y aller à petits pas. Bon je prends un exemple débile, excuse-moi : L’interlocuteur annonce qu’il déteste les haricots, que c’est l’aliment le plus infect du monde, qu’il ne comprend pas les mangeurs de haricots, etc. Or tu n’es pas d’accord et tu trouves – a raison – son discours abusif. Tu peux annoncer ton opinion sans créer de guerre tout simplement en prenant des précautions « Alors je comprends tout à fait ton dégoût [respect du son point de vue], moi-même j’ai des aliments que je déteste [empathie/identification] et ce que je vais te dire ce n’est absolument pas contre toi [recadrage du discours, là on fait l’inverse de ce qu’il a fait en fait, mais avec respect], mais j’apprécie les haricots verts, je vais t’expliquer pourquoi…. »
          Rien qu’avec ces petites précautions on évite à la personne de s’enflammer. Il suffit de prendre soin de la personne, et en retour elle sera calme si on y met du calme et du respect.

          Dis-moi, peut-être que je me suis trompée sur l’interprétation de ton message au début, du coup ça peut fausser tout ce que j’ai dit après.

          • Harry Cover
            28 janvier 2016

            « Alors je comprends tout à fait ton dégoût [respect du son point de vue], moi-même j’ai des aliments que je déteste [empathie/identification] et ce que je vais te dire ce n’est absolument pas contre toi [recadrage du discours, là on fait l’inverse de ce qu’il a fait en fait, mais avec respect], mais j’apprécie les haricots verts, je vais t’expliquer pourquoi…. »

            Que de tergiversations !
            Un mec qui dit qu’il n’aime pas les haricots faut le descendre – avec des commentaires, bien entendu…

            Là tu peux t’en donner à cœur-joie.
            Ex :
            – Les anti-haricots sont à la solde des fabricants de pâtes !
            – Ils détestent les haricots, mais ils sont bêtes à manger du foin !
            – Les haricots sont la base de la chaine alimentaire !
            – Ne pas aimer les haricots c’est comme de voter FN pour changer la politique !
            – Sans haricots, pas de pets, et sans les pets on serait bien emmerdé ne serait-ce que pour écrire Philippe et cette phrase : Sans haricots as de ets, et sans les ets on serait bien emmerdé ne serait-ce que our écrire hilie et cette hrase (nul, hein?) !
            – Donc, les anti-haricots, en plus d’être anti-vegan, ils sont illettrés !

            Je ne dis pas que tu te feras plus d’amis sur la toile, ni que ton moi se portera mieux, mais je suis certain que tu seras un peu plus joyeux, moins stressé. Et si tu fais ça en écoutant un truc cool – au hasard du Disturbed, comme je le fais en ce moment – tu atteindras le Nirvana… 🙂

  29. interval
    28 janvier 2016
    Reply

    oui pour me rassurer,enfin j’ en suis conscient mais je le fais pas exprès.
    merci pour ton article et de cette réponse, de biais ça me fait prendre conscience de pas mal de truc perso 🙂

  30. […] beaucoup de temps,  donc patience ! De même pour les futurs articles de la série « résistance du Net« , ces dernières semaines me demandent énormément de recherche, de lecture (mais là […]

  31. 16 février 2016
    Reply

    Comment à était faite l’étude sur les traits de personnalité des trolls ?
    Es-ce possible qu’il aient compris le but de l’étude et l’ai trollé ?

    • 16 février 2016
      Reply

      oups je viens de lire la suite

  32. Jean pierre
    5 mars 2016
    Reply

    Il est vraiment nul cet article

    et puis on comprend rien, les haters c’est les rageux ou les haineux.
    Et puis histoire de bien rajouté une couche on a une apologie du nazisme

  33. Jefrt
    13 mars 2016
    Reply

    Merci. Perso je trouve que le trolling c’est le mal !

  34. […] on pourrait investiguer sur les grandes caractéristiques de la personnalité des hackers, comme certains chercheurs l’ont fait pour les trolls, et il est fort possible que certains traits soit plus récurrents dans cette population (je pense […]

  35. […] Voici des exemples de ce qu’est le vrai trolling, qui a une valeur presque artistique, expérimentale et qui est très astucieux (même si parfois c’est assez glauque et assez psychopathe dans les procédés, néanmoins il y a de l’intelligence derrière, ce qui n’est pas le cas d’un hater qui se contente de crier) : trolling […]

  36. belvilla
    18 décembre 2016
    Reply

    J ‘ai pris un réel plaisir à lire cette article, je vais suivre ce site quotidiennement maintenant .

  37. vatefaire
    17 octobre 2017
    Reply

    C’est « Schadenfreue », pas « shadenfreue ». Avec un « c »

  38. Anonyme
    2 septembre 2020
    Reply

    Je comprend pas pourquoi vous n’interviewez pas un vrai troll au lieu d’échafauder vos theories rocambolesques. D’apres mon experience le troll n’existe pas. C’est juste un nom qu’on donne a quelqu’un qui a génialement faire ressortir la source de la connerie et du ridicule d’une personne ou d’un groupe en général trés engagé sur les réseaux. Comme les personne sont souvent pas assez intelligente pour comprendre qu’elle se sont fait traire leur neurones elle appellent ça un troll. Ce qui est une réaction de rageux.

  39. […] retrouve aussi ce hack des conférences dans notre article sur le trolling, de façon encore plus grise et chaotique car les intentions y sont très difficiles à déterminer […]

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