[déformatage] Comment détruire en deux mots l’espoir du revenu universel, par Valls.

« Alerte, enfumage imminent ! » C’est avec ces trois mots que le Docteur Claire Enclocq nous a envoyé de nouveau sur la route de Jussieu-sur-Gif, afin d’y retrouver l’atelier déformatage de l’Hopital Nietzsche. Cette fois, nulle fantasque pratique thérapeutique, nulle réparation linguistico-cognitive, mais de la prévention.

[Attention ceci est un article en mode tartiflette, avec tous les risques fromagers qu’une tartiflette est à même de contenir. Afin de vous préparer, voici quelques articles de contextualisation :

Les ateliers de la lenteur

Toujours loin de l’iconographie hospitalière, nous entrons dans ce qui semble être une banale salle de vidéoprojection des années 90 : le lecteur de vidéocassette est bien présent et nous observons un antique poster Nirvana sur les murs. Dr Enclocq refuse tout commentaire sur la présence d’une VHS de « Plus belle la vie » dans le lecteur, arguant le secret médical. Sans transition, elle se met à parler sans que nous puissions lui poser une seule question malgré les valeureuses tentatives de notre envoyé spécial.

« Tous les mardis soir, nous décortiquons l’actualité avec des spécialistes en déformatage, des formatés conscients, des étudiants en déformatage et la vigoureuse association des tricoteurs de l’Ouest que nous avons ralliés à notre cause.

C’est Henriette Milhalyztenchzmahcstila, maçonne de formation, athlète professionnelle de bilboquet alpin, qui nous a présenté ce tweet de Valls. La procédure et la sainte règle des ateliers de la lenteur sont de présenter les informations lentement, une expression à la fois. Si nécessaire, nous pouvons passer plusieurs nuits par mots.

nous allons vers l'été et c'est super valls

Nous avons donc commencé par ceci « nous allons vers ».

L’assemblée des déformateurs a été fort enthousiaste à cette expression : elle était impactante, promesse d’incurvation de trajectoire. Cela vendait du rêve, cela augurait d’un storytelling aux petits oignons, avec un positionnement familiarité/épique dont le ratio était rudement bien marketé. Valls avait là un bon packaging avec lequel nous étions familiers, étant donné que notre bibliothèque est fort bien fournie en livre de marketing, de management et autres engeances de la société de consommation.

♦ Mais ces mots « packaging », storytelling, marketing, n’est-ce pas là le langage de « l’ennemi » que vos déformatés ont employé ? Est-ce que cela veut dire que vous adhérez à ces mots ?

Hum. Je vois que vous aurez bien besoin d’une thérapie second degré option humour noir, mais on fera l’ordonnance plus tard.

ÉVIDEMMENT QUE NON, nous n’adhérons pas à ce que désignent ces mots. Mais ils sont utiles pour décrire le vide qui est vendu à la population, un vide manipulateur, mensonger, exploiteur, dominateur ou écraseur selon les situations.

storytelling

Pourriez-vous nous expliquer pourquoi « marketer » des choses ce n’est pas bien ?

Premièrement, il était convenu que vous ne posiez pas de questions. J’ai eu l’élégance d’accepter d’écouter ce que vous aviez à dire, vous devriez vous en satisfaire… En plus, vous êtes dans un lieu exceptionnel, c’est l’hôpital Nietzsche, regardez-moi ce faux plafond, il suffit de se hisser sur la pointe des pieds pour le bouger soi-même… un vrai appel à l’autodétermination.

apple marketing

Bon, reprenons notre valse (haha) si vous voulez bien. De toute façon je ne vous laisse pas le choix.

Nous passâmes donc à un brainstorming afin de savoir ce que nous souhaitions voir suivre de ces mots de Valls, lesquels nous plairaient le plus. À l’unanimité, nous votâmes pour ceci :

summer is coming

 Déjà nos très rusés déformateurs avaient saisi le potentiel d’universalité d’un tel message, et bien qu’ils n’aient pas de sens politicien (le poster de Nirvana a d’ailleurs pour but de les décourager en ce sens), personne ne peut nier leur capacité à être terre à terre, à respecter les lois de la pesanteur.

Madame Milhalyztenchzmahcstila nous a dévoilé la suite, non sans nous prévenir que nous risquions la mort par stupeur cérébrale.

vals

J’ai une carrière longue, vous savez. J’en ai vu des choses innommables, des carnets de santé et des glottes. J’étais là, avec ma poker face, quand Chirac faisait campagne avec ses pommes. Et pourtant, mon expérience et mes connaissances ne m’ont été d’aucune aide face à ce tsunami de joie. Personne ne vous prépare à un tel éclatement de bonheur, spontané, partagé entre 14 personnes. Vous savez comment survivre à une invasion de zombies même s’ils n’existent pas, mais pas un seul spécialiste ne vous apprend à composer avec la joie humaine, avec ses serrages dans les bras, ses éclats de rire et ses petites danses jamais vues auparavant. Voici un échantillon représentatif des réactions-réflexions de cette population de 14 personnes :

Alors c’est fini les conneries ? On n’aura plus peur de perdre son emploi ? Pôle emploi ne nous forcera plus à apprendre à écrire des CV alors qu’on est bac +5 en littérature moderne ? On n’aura plus honte d’être occupé à prendre soin de sa famille ? On pourra dire merde aux harceleurs sans la peur d’être viré ? On pourra dire tout haut ce qu’on pense et enfin ne plus se soumettre à la peur du licenciement ? Artiste ne sera plus synonyme d’affamé ? On pourra prendre du temps pour créer de beaux projets libres et utiles à l’humanité sans penser au frigo ?

Nous avons fait la fête durant deux jours. Parce que nous savions ce que revenu universel veut dire, nous avions déjà tous imaginé son application, ses difficultés et ses joies, nous connaissions ses multiples synonymes et nous avions même inventé notre pack revenu universel, que nous nommions pack revenu inconditionnel respectueux de la relation légume/humain :

  • De l’argent pour tous, tous les mois. Là actuellement 1500 euros ce serait bien. Inconditionnel et dès 16 ans.
  • Interdiction formelle d’employer quelqu’un à casser des choux-fleurs toute la journée, sous peine d’amende de 27 millions d’euros.
  • Plafonnement des rentrées d’argent à 6000 euros/par mois (parce que les dominants ne tirent pas leur argent que du salaire).
  • Destruction de la bourse en spectacle son et lumière, sous le thème de Nyan cat, présence de licornes recommandées.
lA BOURSE
Avouez que ça ferait un très très beau spectacle (Ici la bourse de Paris en explosion pailletée).

 

  • Réduction du pôle emploi à un seul site web pour des annonces, possible réduction de toutes les administrations qui créent trop d’ennui ou de souffrance tant chez les usagers que ceux qui y travaillent.
  • Tout entrepreneur/patron surpris à employer des personnes à éplucher des oignons toute la journée devra payer 27 millions d’euros à la société, ainsi qu’éplucher 1978 oignons en guise de peine pénale et d’expérience artistico-juridique.
  • Amende/contravention proportionnelle aux revenus. Ainsi une amende de contravention pourra être comprise entre 10 euros et 157 millions d’euros selon les comptes en banque (ceux « optimisés fiscalement » en Suisse ou au Panama)
  • Démantèlement de toutes les tondeuses à gazon du territoire, mise en place d’élevage de chèvres citadines : si herbe coupée le citoyen ou le groupe veut, chèvre il devra emprunter à l’état (gratuitement). Tout type d’herbivore sera autorisé dans les jardins publics ou privés. Toute personne surprise à utiliser ou à ordonner l’usage d’une tondeuse à gazon devra faire un stage de 2 ans avec un éleveur de chèvre citadine.
  • Redevance TV à la carte, (choix d’où va l’argent) ou dédiée aux médias/créateurs sur le net. Ainsi chacun sera libre de dédier toute cette taxe soit à Arte, TF1, un site porno ou encore à notre futur président Dany Caligula afin qu’il achète de nouvelles poêles. Donc cela deviendra un moment de récompense de ceux qu’on aime.

  • Transparence totale des données de l’État concernant l’argent « où qu’il va, où qu’il est dépensé », partenariat avec les créateurs de « democracy 3 » afin que les données réelles soient jouables, afin d’augmenter le brainstorming citoyen à ce sujet.
  • Justice restauratrice au prud’homme ; nul entrepreneur, harceleur, ayant commis des actes de souffrance sur un travailleur ne pourra échapper à la prise de conscience de ce qu’il a commis. Comme au pénal, des obligations de soin pour les harceleurs/directeurs ayant institutionnalisé le harcèlement pourront être comprises dans la peine.
  • TVA réduite pour les produits locaux, TVA augmentée pour les produits mauvais pour la santé ou ayant trop de packaging. Monsanto sera taxé à 15 000 % supplémentaire, par exemple.
  • Opération de rangement des formations, diplômes, écoles. Parce que trop de formation flirte avec l’ésotérisme, parce que les diplômes universitaires doivent être revalorisés.
  • Tout cumul des mandats sera assorti d’une obligation à prouver sa polyvalence en cumulant également un métier à pénibilité physique (usine, bâtiment, travail dans les champs, restauration…).

etc.

N’est-ce pas irréaliste d’envisager un monde où personne ne soit obligé de casser des choux-fleurs à la chaîne ?

Oui, nous concevons à quel point il peut être très difficile pour certaines personnes d’abandonner cette passion qu’est de forcer autrui à casser/éplucher des légumes toute la journée, la domination est un passe-temps addictif, en effet. Mais que les dominants se rassurent, on ne va pas les couper de leurs drogues en un éclair, le revenu inconditionnel, c’est d’abord que chacun puisse vivre sans être taxé de sale parasite-fainéant, avec décence et tranquillité d’esprit afin de pouvoir œuvrer. Autrement dit, ils n’ont pas à s’inquiéter (en tout cas, il faut faire comme si, hein, je compte sur vous pour les 50 prochaines années).

Si la version pack revenu inconditionnel respectueux de la relation légume/humain ne vous semble pas assez audacieuse, en voici d’autres :

  • Une présentation générale :

  • Salaire à vie VS revenu de base :

  • revenu de base VS RSA :

  • Le salaire à vie :

Pleins d’autres liens pour s’informer :

♦ Et quelle était la suite du message de Valls ?

Cette fête de deux jours nous a coûté très cher en paracétamol et en amendes pour exhibitionnisme, mais nous n’avions aucun regret: la joie, c’est un plaisir qui rend heureux, n’ayons pas honte d’être content, c’est toujours plaisant.

Qu’importe les déceptions futures.

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Henriette, toujours aussi vivace d’esprit, avait affiché ce portait de Valls. En blanc. Parce que oui, l’espace de ces deux jours, nous avions oublié qu’il était homme à oser porter de tels costumes pour paraître « pur », qu’il était de ce machiavélisme singulier – disons faussement médiocre – dont les ficelles manipulatoires, si elles apparaissaient comme des fails totaux, n’en étaient pas moins pensées avec une méthode de spin doctor accompli.

valls t

Le tweet était un oxymore. Voici ce qu’ont déclamés les déformatés de notre atelier. Et c’en était un, si on en croit la définition wikipédiesque :

L’oxymore […] est une figure de style qui vise à rapprocher deux termes (un nom et un adjectif) que leurs sens devraient éloigner, dans une formule en apparence contradictoire, comme « une obscure clarté ».

L’oxymore permet de décrire une situation ou un personnage de manière inattendue, suscitant ainsi la surprise. Il exprime ce qui est inconcevable. Il crée donc une nouvelle réalité poétique. Il rend compte aussi de l’absurde.

La figure sert alors à suggérer des atmosphères oniriques ou hallucinatoires, où l’antithèse domine. La figure peut aussi, en poésie comme dans le langage parlé, servir à saisir une contradiction interne ou une passion à la fois captivante et repoussante

Valls serait-il donc poète ? S’agissait-il de donner à cette notion une atmosphère hallucinatoire et onirique, de dire à la population, via un non-sens, que l’image du revenu universel n’était qu’un songe ? Un rêve dont l’issue ne pourrait être que cauchemardesque ?

Mashup Citation : Macron triste + Baudelaire
Mashup Citation : Macron triste + Baudelaire

Allons, comme en témoigne cet essai de mashup politique/poésie par un de nos déformatés, la poésie n’a pas sa place en politique, quoique l’interprétation oxymore ne soit pas fausse.

Jean-Edouard Adama, l’un de nos déformatés, a pour l’occasion cherché notre jeu de cartes publicitaires. Pour la petite histoire, il s’agit d’un jeu crée afin de comprendre le processus publicitaire : on tire une carte objet puis une carte concept :

carte cafésexe carte

Voilà, il suffit d’associer les deux en une pub. Ici, les cartes sont faciles, cela a déjà été fait par le passé, cela donne les pubs de Carte Noire :

Soit une personne semble vouloir faire l’amour au paquet de café, soit cela fait se rencontrer un couple qui va passer à l’action. Le rapport café/sexe doit être onirique, hallucinatoire, de l’ordre du travail de l’inconscient.

Dans ce jeu, pas besoin de ce soucier de la logique, ça passe ; les propriétés des objets ou du concept peuvent même être extrêmement éloignées, ce n’est pas grave.

Hé bien, ce que nous avait fait Valls était le contraire de ce jeu, il avait pris l’objet « revenu universel » et a retiré « universel », ce qui a donné « allocation ciblée ». Il a retiré tout ce qu’il y a de sexy dans le revenu universel et l’a remplacé par une notion existante inefficace et stigmatisante.

Si vous tenez à ce que ça fasse sérieux et argument d’autorité, voici ce que ça donne en opération et en chiffre :

opé

Nous avons néanmoins cherché dans le communiqué publié sur Facebook comment Valls expliquait ce retournement de sens. Peut-être avait-il une excellente raison ?

Le communiqué fait 7 captures d’écran et pourtant, il n’explique que dans une seule phrase ce retournement :

fb7c
La totalité du communiqué ici : https://fr-fr.facebook.com/notes/manuel-valls/la-solidarit%C3%A9-une-exigence-r%C3%A9publicaine/1039579146122429/

 

Il s’agissait donc avec ce communiqué de commencer à détruire la notion de revenu universel. Parce qu’elle apparaît de plus en plus comme LA solution à quantité de problèmes et, comme la version « non-corrigée » ne les arrangent pas, il faut commencer à la transformer en quelque chose de détestable dont personne ne voudra.

Les déformatés en conclurent donc que malgré les apparences de fail machiavélique, ce fait de novlangue avait un potentiel concret de manipulation : ici la destruction d’espoir d’évolution de la société.

Que préconisez-vous contre ce formatage en cours ?

Ce qui est formidable c’est que le revenu universel est une notion assez forte en terme d’espoir, d’exemples concrets, que beaucoup ont planché dessus, qu’elle a plein de synonymes et de variations. Face à cela, l’oxymore de Valls est assez misérable en terme de machiavélisme, même si on suppose que ce n’est qu’un premier tir d’essai avant de sortir l’artillerie lourde.

Donc en premier lieu, je serais d’avis de répondre un grand oui à la proposition de Valls et d’entamer le dialogue à ce sujet, mais ce dialogue il doit se faire entre citoyens, pas qu’entre spécialistes enfermés à double tour à l’Élysée. On peut s’informer mutuellement, imaginer des tas de variations, projeter ce concept à toutes sortes de situations qui nous sont familières. Pas besoin d’être économiste, diplômé, ou que sais-je : être vivant dans la société et avoir de l’imagination peut suffire.

En ce qui concerne cette forme de novlangue, hé bien jouez. Civilization en multijoueur est un bon terrain pour comprendre les liens entre machiavélisme et politique, Democracy 3 aussi permet de jouer au président de façon instructive, cf :

N’hésitez pas à vous emparer de notre jeu d’association et celui de désassociation de Valls :

Par exemple pour le café, on peut imaginer :

café + (- énergisant) + ( – bon goût ) = boue (mais on va appeler ça café)

Et on peut faire un plan de présentation tel que le communiqué de Valls, en misant non sur le mot « solidarité », mais sur « énergie » ; il ne faut pas hésiter à agrémenter le texte d’autocongratulations, de patriotisme, de positivité concernant le gouvernement, etc.

*Rappel historique 

De tout temps, le café a connu le succès, Einstein en buvait, on raconte que durant la Seconde Guerre mondiale, c’est ce qui a permis à la résistance de tenir bon et sauver notre pays. C’est l’énergie de celui-ci qui a permis à nos athlètes les plus célèbres de battre des records qui sont encore vantés aujourd’hui. Le café, c’est la croissance. Notre gouvernement, fort de ce constat, n’est pas passé à côté de la cafetière : grâce à une sérieuse collaboration entre l’expresso et nos ministères, rappelons que le chômage a diminué de près de 78,9 % de plus qu’à Monaco, un record pour la cinquième république !

*Arguments d’autorité

Aujourd’hui, c’est près de 5 milliards d’amateurs de café à travers le monde, et notre législation et notre plan de rigueur de 2006, acclamé par 74 % des Français a permis d’augmenter de près de 45 % le plaisir de la population à la consommation de café, renforçant l’unité nationale face à l’adversité. L’énergie étant au cœur de nos préoccupations, c’est avec ébahissement que nous avons constaté que ces résultats étaient au-delà de nos attentes. C’est bien plus que l’Allemagne qui est pourtant réputée pour ces hautes distinctions en ce domaine.

*Révolution

C’est aujourd’hui une révolution pour le café, et nous sommes fiers d’y contribuer. Alors que les nations voisines persistent à ne pas réglementer les taux de caféine, et que, par conservatisme craintif, elles n’osent pas faire progresser les peuples, la République aujourd’hui fait un pas en avant pour les consommateurs de café, s’illustrant ainsi comme modèle d’innovation à travers le monde  :

Nous allons vers un café meilleur :

un café sans caféine, 100 % boue.

*Argumentation très rapide

Ce chantier que nous ouvrons, c’est bien celui d’un café meilleur : pas un café avec de la caféine, ni avec un bon goût – cela serait coûteux et n’aurait aucun sens –, mais un café 100 % boue, neutralisé de toute trace de caféine.

*Vous pouvez copier-coller le communiqué de Valls , ça passe bien pour à peu près n’importe quelle proposition, même le café (en gras les mots modifiés) :

Depuis des années, ce sujet est évoqué, sans que jamais le travail ne soit mené à son terme. Il nous appartient aujourd’hui d’en poser les jalons, d’en identifier les conditions et les contraintes. C’est à ce prix que ce sujet sortira des slogans pour devenir une réelle proposition, soumise au débat démocratique.

Plus que jamais, mon gouvernement est décidé à faire vivre cette valeur d’énergie qui est au cœur de ce que nous sommes, et à affirmer à nouveau, haut et fort, que la France, parce qu’elle est fraternelle, ne laisse aucun amateur de café sur le bord du chemin.

Bref, optez pour l’attitude hacker : tentez de comprendre, puis bidouiller et détourner. N’oubliez pas de vous amuser au passage 🙂 »

Docteur Claire Enclocq,

Guerrière lv12 à Skyrim

Stagiaire chef du communauty management de l’Association des tricoteurs de l’ouest.

Viciss Hackso Écrit par :

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15 Comments

  1. Kaeso
    1 juin 2016
    Reply

    Mais du coup, entre le salaire à vie et le revenu de base, ne vaudrait, t’il pas mieux privilégier un mode de fonctionnement plutôt qu’un autre pour éviter de diviser les opinions? Pour accroître l’effet de masse.
    Et si on optait pour le revenu de base, pour… sa simplicité de mise en place par rapport au salaire à vie (si, c’est valide comme argument), ne faudrait il pas s’accorder rapidement sur un mode de fonctionnement, quitte à aménager le système ensuite? Par exemple commencer à 450€ pour le minimum de personnes (les majeurs) avant d’éventuellement étendre le concept aux mineurs et d’augmenter sa valeur.

    Est-ce qu’il y aurait une façon de se passer d’un mot ou d’une expression pour éviter son détournement et se concentrer sur l’idée qu’elle véhicule?
    Si le revenu de base est détourné de son sens d’origine par le biais médiatique mais que ceux qui défendent cette idée restent camper sur son sens premier, comment faire pour continuer de véhiculer ce message sans qu’il soit mal compris?

    Je me suis pas du tout renseigné sur le revenu de base, mais le côté inconditionnel s’acquiert comment? Avec la nationalité?
    Les valeurs 1500-6000 me paraissent très arbitraires, ne vaudrait il pas mieux les calquer sur une valeur économique fiable? En cas d’inflation, on créer un pays de pauvre?

    Et oui ça fait beaucoup de questions! Et je n’ai plus la moindre envie de café… étrangement. De toute façon c’est pour les faibles!

    • Thomas Cmoi
      2 juin 2016
      Reply

      Kaeso, je me permets de te répondre avant l’équipe (les Hack So, pas le magasine).
      Je ne peux que te conseiller de te renseigner sur ces deux sujets qui font polémique. Il y a des vidéos dessus, des sites et des forums dédier à cela et même des plateaux télé de débat entre les deux, ils sont intéressant et c’est assez rare pour le souligner 😉 (C’était « arrêt sur image » l’émission).
      Evidemment passer de notre économie au revenu de base ou au salaire à vie de but en blanc n’est pas souhaitable et procéder par petites touches est une idée défendu par les deux « camps ». Je mets ce mot avec de gros guillemets parce qu’à mon sens il ne s’affronte pas vraiment. Pour reprendre la métaphore (décidément on est poétique aujourd’hui) l’un propose les capsules les plus chères du marché et l’autre un bon café des collines de Colombie.
      Ensuite pour ce qui est du salaire à vie, Bernard Friot (son principal défenseur) soutient que son modèle n’est pas une solution « clefs en main ». Les valeurs 1500-6000€ SONT arbitraires pour avoir un point de départ mais elles restent évidemment des sujets de débats. Si on en croit la dernière intervention de B. Friot et Usul à Renne 2, cette échelle provient de la fonction public si je m’en souviens bien (regarde là elle est super intéressante). En revanche pour le côté inconditionnel je t’avoue que je me pose aussi cette question depuis un moment sans avoir de réponse claire. Donc si les déformatés pouvaient nous apporter un brin de réponse, merci d’avance ^^ par ailleurs bravos pour cet article, je lis toujours vos tartiflette au bureau, ça me détend et là je vais passer une bonne journée.
      Au plaisir de vous lire à nouveau, ou de vous voir dans une vidéo =D

  2. Taos
    5 juin 2016
    Reply

    Bonjour,
    il faut tout de même souligner le piège qui nous guette derrière cette merveilleuse idée : elle est tout simplement incompatible avec le système néolibéral tel que nous le connaissons.
    N’oubliez pas que l’idée d’un revenu universel est soutenu par les milieux très libéraux (à commencer par Mr Friedman himself). Ainsi, loin d’émanciper les travailleurs, il serait considéré comme « une partie du salaire » dont l’employeur pourra faire l’économie. C’est donc le patronat qui y trouverait son compte, ne changeant absolument pas le rapport de force travailleur/employeur, et permettant une baisse massive des salaires.

    De plus, l’Etat se désengagerait de toute politique d’aides sociales, puisque le revenu « universel » remplacerait les aides, voire le salaire minimum, détruisant potentiellement tous les droits sociaux : ainsi, chacun serait responsable de son propre sort. Et nous savons que l’égalité n’est pas la justice.

    Il faut donc être très prudent et envisager le pire : l’important est de faire en sorte que ce revenu ne soit jamais capté par le capital, qu’il soit suffisant pour être indépendant de l’emploi, qu’il soit une réelle protection sociale. Pour cela, c’est toute la société qu’il faut changer, sinon il y a fort à parier que cette idée nécessaire, dénaturée, fera le jeu des libéraux.

  3. Naja
    17 juillet 2016
    Reply

    De deux choses l’une :
    -Soit, M Valls surfe sur la vague du revenu universel pour manipuler les Français et trahi donc la France.
    -Soit, M Valls est stupide puisqu’il ne sait pas utiliser pas le mot *universel* correctement.
    Et, je ne vois aucune autre option viable plausible pour lui, au point que c’est rigolo d’en parler au peu de gens prêts à le défendre en essayant de monter une explication imaginaire complètement bancale 🙂

  4. pascal
    19 septembre 2016
    Reply

    Bonjour,

    Les phases historiques d’incertitude peuvent pousser le citoyen, individuellement ou collectivement, à s’accrocher à la première bouée de sauvetage venue en y sacrifiant non seulement les bases d’un esprit critique sain et vital mais parfois le bon sens le plus élémentaire.
    Le MFRB n’est un mouvement citoyen qu’en façade. Il constitue en fait la patte blanche de loups ultralibéraux canadiens aux services de lobbies financiers et bancaires très puissants … comme la banque Lazard, familière des magouilles en coulisses de la haute finance transatlantique et pour qui travaille … Daniel Cohen, tête pensante du MFRB. Hum !?
    Commencez-vous à sentir cette odeur d’oignon ?
    Le revenu de base ne constitue en rien un outil social au service du citoyen, au contraire. Il s’agit fondamentalement d’une bouée de sauvetage temporaire d’un système bancaire à l’agonie s’effondrant dans les taux négatifs et une spirale financière qui aboutira à l’anéantissement historique du capitalisme, annoncé depuis l’effondrement de son concurrent communiste.
    Pour de plus amples détails sur cette magouille ultralibérale à mille lieues des intérêts citoyens, je vous invite à lire les commentaires aux derniers articles publiés sur le blog de Guy Valette (un autre adhérent actif du MFRB) intitulé Alernative21.
    http://alternative21.blog.lemonde.fr/2016/07/12/le-revenu-dexistence-un-puissant-moyen-de-redistribution-sans-stigmatiser-ni-spolier/
    http://alternative21.blog.lemonde.fr/2016/07/06/comment-securiser-et-renforcer-notre-systeme-social-avec-le-revenu-dexistence/
    J’espère que la lecture de ces commentaires vous mènera à une approche plus réaliste de cet artifice financier du revenu de base et à une vision moins candide du MFRB en particulier mais surtout des coulisses de la finance planétaire en général.
    Si ces commentaires attirent votre attention, vous pourrez prolonger l’exercice de votre curiosité sur le site de Podemos France où sont également accessibles des commentaires qui ne subissent pas la censure de la pensée unique du site sectaire du MFRB.
    http://podemosfrance.info/2015/12/15/le-revenu-garanti/#comment-1083
    Dans un registre proche et sur un ton plus posé, les 70 commentaires à l’article suivant du Monde Diplomatique offrent également un certain intérêt.
    http://blog.mondediplo.net/2016-02-29-L-utopie-du-revenu-garanti-recuperee-par-la
    Bonne lecture.

    Un peu de philosophie …

    La sociologie et la philosophie voient surtout dans le principe même du revenu de base une aberration idéologique exprimant en outre une démarche fondamentalement antisociale et anti-citoyenne.
    Ce revenu, par sa nature monétaire, constitue en fait une monstruosité idéologique allant dans le sens de la dérive ultralibérale de la marchandisation à outrance, omniprésente actuellement : marchandisation de l’eau, de l’air, des idées, du génome … et maintenant de la solidarité elle-même, comble du contre-sens et de l’arnaque !
    Rappelons d’abord cette marchandisation progressive de la force de travail humaine : l’achat de la vie d’un esclave au temps des colonies puis du travail horaire lors de l’ère industrielle. Voici maintenant, comble du cynisme, la marchandisation de la solidarité … voire même de la liberté individuelle !
    La guerre froide a vu la confrontation idéologique dichotomique et réductrice entre deux systèmes de valeurs : un système non monétaire fondé sur la solidarité et le partage non marchand des biens et services « à l’Est » puis un système capitaliste « à l’Ouest » (outre le facile jeu de mots) fondé sur la monnaie, l’individualisme, la compétition primaire jusqu’au cynisme, la loi aveugle du marché.
    Depuis la chute du bloc de l’Est et les dégradations économiques récurrentes des années 90, puis les crises sociétales de ce siècle, un lobbying idéologique planétaire tout-puissant tend à imposer la domination monolithique capitaliste du « tout marché » et du « tout monnaie » … et certainement pas dans l’intérêt du citoyen mais des multinationales et d’un pouvoir économique fortement inégalitaire (voire criminel) en concentration croissante entre les mains d’une poignée de prédateurs cyniques. Méga-machinerie anti-citoyenne dont le rouage « de base » (comme ce fameux revenu) est la monnaie.
    Le revenu de base, par sa nature strictement monétaire, symboliserait ainsi l’aboutissement idéologique de cette domination du « tout monnaie », du tout marchand. La victoire idéologique ultime de la monnaie sur la solidarité et le partage gratuit.
    Précédemment, chaque allocation (en monnaie donc capitaliste dans son principe) constituait déjà une concession forcée de la solidarité citoyenne à la toute-puissance du capital. Toute allocation constitue une tentative de réparation par un outil administratif (et capitaliste) des dégâts sociaux causés par le marché lui-même, source d’exclusion sociale multiforme. Toute allocation se réduit en outre à un outil « mécanique » étatique comblant la disparition du lien humain de solidarité citoyenne directe, une mécanisation capitaliste de l’empathie naturelle, une dégénérescence impersonnelle du lien social … la bonne conscience factice d’une société en phase de déshumanisation. Tout allocataire ayant fait la file au bureau d’une caisse a vécu, sans ambiguïté, cette déshumanisation flagrante de la solidarité par ce mécanisme froid.
    Le propos n’est bien sûr pas ici d’affirmer que le marché serait la seule source historique d’exclusion sociale (le monde féodal par exemple comportait aussi ses dérives) mais il n’existe aucune fatalité historique en fuyant un mal à se ruer aveuglément vers un autre.
    La solidarité devrait s’exercer (idéalement, en principe) par des moyens non monétaires. Il ne s’agit là aucunement d’une innovation historique, les cas de solidarité non monétaire jalonnent l’Histoire et en constituent même la norme … bien avant la guerre froide, laquelle a caricaturé et appauvri ce débat idéologique par une binarité grossière.
    Une monétarisation radicale de la solidarité lui ôterait non seulement sa dimension humaine et empathique mais son essence-même. Cela constituerait un vernis de bonne conscience masquant une grave rupture du lien social inhérent à la solidarité véritable. Cela ne réglerait en rien les aberrations et la dimension foncièrement inégalitaire du capitalisme mais le polirait en surface pour lui permettre de ne pas se remettre en question et poursuivre ainsi impunément ses ravages sociaux et sociétaux. Une mascarade idéologique.
    Cet artifice monétaire marquerait l’aboutissement de l’individualisme et de son aliénation schizoïde, il signerait la mort dans le principe de la notion-même de solidarité, laquelle reste par nature non monétaire. Cette pseudo-solidarité monétarisée ne serait qu’une parodie de solidarité humaine véritable, une obole que l’on jette au mendiant pour ne pas l’inviter chez soi et se décharger ainsi la conscience.
    Ce revenu de base constituerait le comble de cette dérive de marchandisation : la monétarisation du lien social lui-même et sa déshumanisation. La destruction historique par le capitalisme absolu du fondement premier du socialisme, la solidarité. Une monstruosité historique.
    Non ! La solidarité ne s’achète ni ne se vend. Sa comptabilité monétaire représente une aberration philosophique et sociétale.
    La solidarité n’est pas un droit capitaliste, c’est le fondement même de la citoyenneté. Cette citoyenneté qui s’égare aujourd’hui dans l’individualisme capitaliste doit, pour se revitaliser historiquement, retourner à sa source première qui est pure générosité et gratuité.
    La solidarité sociale et citoyenne véritable doit s’exprimer notamment par la gratuité citoyenne d’accès à des « Biens et Services de Base » … et non un accès monétarisé (donc idéologiquement capitaliste et morbide) à un « revenu de base » … lequel ne garantira même pas ces accès citoyens (sinon au début pour faire illusion, avant de disparaître comme tous les « acquis sociaux » à la première politique d’austérité, plus que prévisible). Chimère, fantasme, poudre aux yeux que cette allocation de pacotille !
    Un tel » revenu de base » (surtout dès la naissance !) constituerait symboliquement un « baptême » dans ce projet orwellien de « grande religion capitaliste planétaire » … la religion du Nouvel Ordre Mondial (avec ou sans théorie du complot).
    Là se situe le fondement de la machiavélique entourloupe : le revenu de base établirait idéologiquement sur chaque citoyen la domination absolue de ce système de (fausses) valeurs capitalistes inhumaines … dès la naissance !
    Il s’agirait là d’une monstruosité idéologique, d’une dérive politique radicalement opposée à la notion même de citoyenneté. Une impasse de l’Histoire s’enfonçant dans une spirale infernale d’inégalités croissantes inhérente au fonctionnement même du capitalisme. Fonctionnement entériné alors définitivement par cette abdication citoyenne du revenu de base, aveu d’échec face à la toute-puissance du marché.

    Ce texte n’invite pas à renouer avec l’essence historique du socialisme pour tenter d’échapper aux dérives idéologiques et sociétales du capitalisme. Ces deux visions réductrices participent toutes deux d’un passé révolu.
    L’avenir citoyen doit transcender ces idéologies réductrices définitivement obsolètes. Elles sont toutes deux non seulement morbides socialement mais tout simplement historiquement mortes … et les fondements monétaires capitalistes et faussement solidaires de cette monstruosité de « revenu de base » agonisent également.
    La vie est ailleurs !
    A nous de la chercher, de la créer. A nous de redonner vie à une solidarité citoyenne libérée de ces chimères idéologiques morbides du passé.
    La voie qui nous libérera de l’emprise historique capitaliste du tout marchand passe par le tissage d’un lien social libéré de la monnaie (la monnaie locale ne représente qu’une étape dans cette reconstruction du lien social de proximité, une phase salutaire de sevrage progressif), une solidarité fondée sur l’empathie naturelle, la gratuité, le partage, le don …
    La citoyenneté de demain ne sera pas l’affaire des comptables et des financiers.
    La citoyenneté à venir sera simplement humaine.

    Merci d’avoir eu la patience de lire cette tartine … et bon appétit !

    Conclusions (non exhaustives) :

    1. L’idéologie du revenu de base se révèle fondamentalement capitaliste (derrière une présentation trompeuse) et constitue le dernier stade de dégradation du lien social dans une mécanisation orwellienne de la solidarité, mécanisation entamée par l’artifice administratif ponctuel (maladie, invalidité, pension, chômage, etc.) de l’allocation.
    Allocation = artifice comptable servant principalement à masquer les dégâts sociaux du capitalisme en évitant de remettre en question les rouages fondamentaux de cette machine économiquement compétitive en termes de « production de valeur capitaliste » (valeur ajoutée, PIB et autres bricolages comptables pseudoscientifiques) mais socialement destructrice en termes de solidarité, d’inclusion sociale, d’équité et justice sociales, etc. (on éludera ici le lourd pan écologique). Le revenu de base ne constituerait que l’aboutissement historique généralisé de cette mécanisation administrative et comptable de substitution capitaliste de la solidarité naturelle. La froideur de ce mécanisme déshumanisé supposé remplacer l’empathie naturelle humaine se révèle concrètement dans les files d’attente anonymes de l’aide impersonnelle fournie administrativement aux bureaux des caisses d’allocation. Déshumanisation qui est en voie d’être entérinée définitivement par la cybernétisation croissante de l’administration. Bonjour Big Brother !

    2. Concernant l’idéologue Van Parijs, gourou pseudoscientifique du revenu de base. La philosophie reste un art et non une technique. Seule l’histoire de la philosophie s’enseigne à l’école, non l’aptitude-même à philosopher… pas plus que l’on ne devient Van Gogh ou Picasso à l’Académie des beaux-arts. Van Parijs a fréquenté Oxford mais ne peut y avoir appris à philosopher. Son esprit y a simplement été formaté à l’idéologie anglo-saxonne (idéologie principalement pro-capitaliste dans ses principes, même dans ses thèses économiques prétendument marxistes) à mille lieues de toute philosophie authentique. Une parodie pédante (jouant fallacieusement sur l’argument d’autorité d’une certification universitaire, technique marketing familière des gourous de pseudoscience) qui ne leurre que les observateurs ne disposant pas d’un esprit critique suffisant pour déceler la supercherie. Certains intellectuels ont la fibre philosophique, d’autres pas.

    3. Van Parijs a rencontré à Oxford Gerald Cohen et y partagé l’idéologie du marxisme analytique, loufoquerie où il a puisé ses élucubrations pseudo-philosophiques sur l’allocation universelle. Gerald Cohen est un « juif athée marxiste » … profil symptomatique d’une grande finesse intellectuelle et psychique. Sans commentaire.

    4. Les promoteurs du revenu de base, de cultures et tendances diverses (de droite, de gauche, du centre, libérales, ultralibérales, sociales, etc.) ont généralement en commun la particularité d’avoir subi un profond formatage (scolaire puis autre) idéologique pseudoscientifique fondamentalement capitaliste. Ce formatage ne se limite pas au plan strictement intellectuel et au matraquage scolaire et postscolaire par l’enseignement dogmatique de modèles mathématiques économiques faussement scientifiques mais se répercute aussi par la suite au plan psychologique. Ce matraquage dogmatique théorique a pour effet corollaire de développer des tendances schizoïdes consécutives de l’aliénation mentale inhérente au remplacement du rapport empathique sensible et direct à la réalité sociale et humaine par des représentations et autres modèles théoriques abstraits (mathématiques ou autres) et déshumanisés. Cet endoctrinement (comparable aux endoctrinements sectaires) isole les adeptes de la réalité humaine et les projette dans une abstraction fantasmagorique détruisant progressivement les réflexes empathiques naturels. Cette aliénation contre-empathique se constate plus généralement dans des situations comparables chez les militaires ou autres (hauts-)techniciens politico-économiques : soit par distanciation idéologique (le nazisme à déshumanisé par l’idéologie la représentation théorique du citoyen juif avant de détruire tout sentiment naturel d’empathie envers l’être humain lui-même), soit par distanciation technologique (le pilote de drones finit par percevoir ses victimes comme des personnages fictifs de jeu vidéo), soit par modélisation intellectuelle (les responsables de Goldman Sachs ou Nestlé sont obsédés par les chiffres comptables et ne perçoivent plus les désastres écologiques et humains de leurs activités économiques), etc. A un tel stade de dégénération mentale, le théoricien du revenu de base finit par percevoir faussement le revenu de base comme expression du lien social sans réaliser que la dimension d’empathie y a complétement disparu pour devenir une parodie comptable grotesque. Le catho bourgeois qui donnait (cette pitrerie existe toujours) sa pièce à la messe du dimanche pour soulager sa conscience à peu de frais atteignait lui aussi un stade comparable de dégradation mentale suffisante pour considérer cette mascarade comme une manifestation d’empathie naturelle authentique. Le revenu de base ne constituerait ainsi que la manifestation capitaliste moderne d’une tendance éculée au pharisaïsme chez le faux-cul « de base ».

    5. Le revenu de base ne constitue ainsi en rien le fruit d’une démarche philosophique saine et rationnelle de la part de ses promoteurs mais le symptôme d’une dégénérescence psycho-mentale (consécutive principalement d’une démarche d’aliénation par modélisation, mathématique ou autre, flirtant avec la psychose schizoïde) et au plan collectif la tentative de mise en œuvre capitaliste d’une machinerie sociétale particulièrement tordue et inhumaine. Les théoriciens et propagandistes du revenu de base montrent d’ailleurs généralement une tendance compulsive et maniaque à étaler des lignes (voire des pages) de bricolages comptables pour fuir toute confrontation empathique avec la réalité sociale humaine de terrain et éluder du discours tous les ravages prévisibles (énoncés par les véritables sociologues opposés à cette lubie) consécutifs à la mise en place d’un tel artifice capitaliste froidement comptable.

    6. Les défenseurs théoriques les plus acharnés de cette lubie étant souvent de vieux baba cool, il serait scientifiquement intéressant d’étudier cliniquement la corrélation entre la consommation de THC et cette tendance schizoïde à adhérer à ces modèles théoriques loufoques exprimant une forte dégradation de la relation naturelle d’empathie au vivant et marquant une nette rupture du rapport à la réalité non seulement sociale et humaine mais à la réalité tout simplement. Imaginer pouvoir régler par magie tous les problèmes d’exclusion et de disqualification sociales consécutifs du cynisme capitaliste par une obole strictement monétaire de base, commune, mécanique et impersonnelle, comme dans les scénarii de science-fiction les plus orwelliens, témoigne d’une grave distorsion fantasmagorique du rapport au réel … pouvant trouver sinon sa seule cause au moins un facteur aggravant dans l’abus de psychotropes.

    7. En corollaire des considérations précédentes sur le THC, il serait par ailleurs politiquement intéressant d’investiguer sur les éventuelles corrélations entre les lobbies américains contemporains de l’idéologie du revenu de base (et/ou ceux qui tentent d’imposer le TTIP) avec les lobbies ayant financé au siècle dernier des expérience de manipulation psychique à grande échelle par l’emploi de psychotropes … comme par exemple l’emploi du LSD des laboratoires suisses Sandoz dans les programmes de la CIA comme Mkultra et Mknaomi. Dans un cadre proche, il serait simplement intéressant d’étudier statistiquement la corrélation entre les personnes favorables au revenu de base et celles consommant régulièrement du THC.

    8. Etc.

    Cette tendance psychique à user à outrance de mécanismes de déni pour ne pas répondre aux objections fondamentales et à s’égarer systématiquement et de manière compulsive en digressions numériques superficielles et répétitives en guise de défense psychique pour éviter toute argumentation rationnelle apparaît comme cliniquement inquiétante … à moins qu’il ne s’agisse d’une technique délibérée de matraquage mental propre aux propagandes sectaires, ce qui serait tout aussi inquiétant mais dans un autre registre.

    Bonne continuation mais une aide thérapeutique pourrait se révéler salutaire aux défenseurs fanatiques du revenu de base. Pensez-y.
    Cordialement,
    pascal

    • Viciss0Hackso
      19 septembre 2016
      Reply

      Bonjour !
      Pour être bien certaine, ce passage de ton commentaire :

      « Cette tendance psychique à user à outrance de mécanismes de déni pour ne pas répondre aux objections fondamentales et à s’égarer systématiquement et de manière compulsive en digressions numériques superficielles et répétitives en guise de défense psychique pour éviter toute argumentation rationnelle apparaît comme cliniquement inquiétante … à moins qu’il ne s’agisse d’une technique délibérée de matraquage mental propre aux propagandes sectaires, ce qui serait tout aussi inquiétant mais dans un autre registre.
      Bonne continuation mais une aide thérapeutique pourrait se révéler salutaire aux défenseurs fanatiques du revenu de base. Pensez-y. »

      Est ce que cela veut dire que tu accuses les personne d’être curieuses du revenu de base ou universel d’avoir des pathologie mentales ? Donc, pour le dire vulgairement que nous sommes des fous, ou bien que ces personnes (je suppose que tu nous comprend dedans) sont des membres d’une secte ?
      Tu penses que la défense d’une idée est un signe clinique d’une pathologie ??? Tu penses sincèrement que c’est un raisonnement rationnel d’accuser les gens de malades mentaux parce qu’ils aiment ou sont curieux d’une idée ? N’est-ce pas là une interprétation un peu trop exaltée, surtout d’un article pourtant classé significativement dans « tartiflette » ? N’est ce pas un raisonnement plus délirant que celui que tu accuses de délirant ?
      Les pathologie mentales, ça se décrète pas à la volée comme ça… Un diagnostic ne sert pas à prouver qu’une idée serait mauvaise…

      Concernant ce que tu racontes sur le revenu universel, ça va être compliqué de s’y attarder avec serieux si tu traites ceux qui n’ont pas les même idées que toi de malades mentaux ou d’adeptes de secte. Pense-y si tu veux commencer à échanger avec construction avec autrui. Mais bon tu sembles juste vouloir imposer tes interprétations, d’ou la taxation de fou à la fin. J’espère que tu nous prouveras un peu plus de raison, en pesant un peu tes propos.

      • Adam
        6 décembre 2017
        Reply

        J’ai pas lu xD par contre j’ai regardé les images pendant que je faisai croustiller mon gratin dauphinois… Détourner l’attention avec un beau décolleté.

    • Naja
      22 septembre 2016
      Reply

      Pascal a écrit :
      > chaque allocation [comme le RBU] (en monnaie donc capitaliste dans son principe)
      Je trouve que la monnaie est pratique surtout comparé au troc. De plus, il y a une grande marge entre la monnaie et le capitalisme.

      Pascal a écrit :
      >Qui va payer [le RBU] ?
      Je vois 3 possibilités pour notre société basée sur le travail et l’échange :
      -Taxer le travail. Hors le travail est le moteur de l’économie. Un impôt, comme l’impôt sur le revenu est donc un frein.
      -Taxer les échanges. Hors les échanges sont la base de notre économie. Une taxe comme la TVA réduit l’efficacité de l’économie car elle réduit les possibilités d’échanges.
      -Taxer ceux qui stockent la monnaie. D’autant plus que : plus il y a de monnaie stockée, moins il y en a pour faire des échanges.

      Mais comment être juste ? En prélevant un pourcentage fixe sur tous les comptes bancaires, par exemple. Celui qui stocke moins d’argent, paie moins. En plus, je suis sur que prélever 1% des tous les comptes bancaires est la solution la plus indolore pour reconstruire un pays, payer ses services publics et un revenu de base universel à tous ses citoyens pour au moins 1 année, surtout vu la quantité d’argent actuellement créé comparé à la population.

      Bien sur, je ne pense pas que notre système économique puisse évoluer dans un sens similaire de sitôt, car trop de gens puissants y sont trop accrochés. Mais, cela commence à devenir une évidence dans certains Système d’Échange Locaux (SEL).

      Bref, je crois que c’est possible et que ce n’est compliqué que pour ceux qui préfèrent se prendre la tête à écouter les grands discours vides de sens. 🙂

  5. pascal
    19 septembre 2016
    Reply

    Bonjour,

    Merci d’avoir malgré tout publié mon commentaire.
    Je parle concernant la dérive psychique, si tu veux bien le comprendre et non user de réductionnisme argumentaire, des fanatiques prosélytes qui participent à des mouvements sectaires comme le MFRB et non des gentils quidams qui rêvent d’argent de poche à la fin du mois et qui ne se doutent pas de ce qui leur pend au nez ni de ce que leur préparent les lobbies bancaires qui voient surtout dans le revenu de base, promis subitement à des dizaines de millions de personnes et garanti (fallacieusement) par l’Etat, une colossale injection de monnaie virtuelle dans le système capitaliste … laquelle ne va pas secourir le citoyen mais sauver les banques au bord du gouffre et les riches propriétaires : bulle du crédit et relèvement des taux ainsi que bulle de l’immobilier (location et achat, des logements et des terres) si tout ce petit monde accède du jour au lendemain au crédit à long terme.
    Voir pour les détails les derniers commentaires par ordre chronologique (ils ne sont pas affichés en première page) sur :
    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-revenu-universel-une-propositionultraliberale-39582.html

    Qui va payer ?
    Pas les multinationales qui continueront leurs montages d’évasion fiscale.
    Pas les salariés qui seront de moins en moins nombreux suite à la cybernétisation.
    Donc la classe moyenne et les petits entrepreneurs !
    D’où, au bout de quelques années, la disparition de la classe moyenne puis une impossibilité pour l’Etat de financer le revenu de base : effondrement économique national ! Disparition du revenu de base, évidemment.
    Création d’une immense classe de pauvres aux bottes du grand capitalisme. En outre faillite de l’Etat qui ne pourra plus payer ces allocations promises.
    C’est ça le vrai projet capitaliste qui se cache derrière ce gros piège du revenu de base : la faillite des états et la destruction de la classe moyenne.
    J’ai envoyé mes textes aux organisations syndicales qui ont déjà constitué (avant moi) d’importants dossiers sur ce piège à gogos du revenu de base et qui attendent au tournant les politiciens qui voudraient faire les malins en piégeant les électeurs avec cette farce. Pour le moment, elles se concentrent sur d’autres problèmes plus urgents comme le TTIP ou l’ubérisation de l’économie.
    Nous ne vivons pas au pays des bisounours, je le regrette autant que toi, mais dans un monde aux mains de lobbies capitalistes sur-puissants qui profitent de la naïveté populaire.

    Je t’avais proposé pour avoir accès aux argumentations plus larges toute une série de liens. Tu ne sembles pas avoir encore eu le temps de les lire. J’en suis désolé.
    Si, après avoir consulté l’entièreté de ces liens, il te restait encore des doutes ou zones d’ombres, je suis prêt à éclairer ta lanterner par des explications plus simples.

    Désolé d’avoir blessé ton ego par cette dure confrontation à la réalité ultralibérale ambiante.
    Cordialement,
    pascal

    • Viciss0Hackso
      19 septembre 2016
      Reply

      Alors, non il semble que tu n’as pas compris ma question : est ce que tu traites les personnes qui s’intéressent au revenu universel de personne pathologiquement dérangée ? Parce que déontologiquement, c’est inacceptable, tu ne sais rien de ces personnes, les accuser d’être des malades mentaux est grave, je ne peux pas accepter ça. Là je défend juste ma chapelle psychologie ; merci pour t’inquiéter de mon égo, il va bien 🙂

      Nous savons tous ici que les néo-libéraux tentent de s’accaparer de l’idée de revenu universel, ce n’est pas pour autant que c’est leur idée à eux et qu’il ne nous appartient pas de la modeler tel qu’on l’imagine meilleure. Avant de chercher des complots au sujet de cette idée, faudrait déjà la développer de toute les façons possibles, or tu restes fixé sur le MFRB, tu ne parles pas du salaire à vie ou d’autres idées…
      Tu oublies que l’article que tu commentes sans observer, critique justement la récupération libérale de Valls 😀

      Sinon, nous sommes opposés à la pensée national-socialiste dont se réclame Soral dont tu postes un lien.

  6. pascal
    19 septembre 2016
    Reply

    Tu n’as toujours pas pris la peine de lire dans le détail. Tu ne peux dialoguer honnêtement si tu lis seulement un mot sur deux (je suis gentil). Tu n’as pas eu matériellement de temps de lire l’ensemble des textes aux liens proposés avant d’y répondre et de critiquer gratuitement.

    Par ailleurs, je ne poste pas sur le site de Soral pour adhérer à son idéologie (les commentateurs de son blog ne sont évidemment pas tous d’accord avec lui) mais simplement pour commenter un article. Tu aimes vraiment les amalgames. Tu t’égares en compartimentations réductrices. Soit.

    Quant aux théories du complot, je ne pense pas que les organisations syndicales s’égarent dans ce genre d’élucubrations. Tu aimes apparemment aussi les réponses bateaux en guise d’argumentation.

    Tu cherches à détourner mon propos pour une raison qui te regarde mais je n’ai plus de temps à perdre ici.
    Fais de beaux rêves.

    Un petit conseil gratuit : avant la maîtrise des idées, il est incontournable de commencer par la maîtrise du langage. Là aussi, tu n’as peut-être pas le temps. Foncer d’abord, réfléchir plus tard.

    Bonne continuation. Attention quand même aux murs ! 🙂

    Bien à toi,
    pascal

    • Viciss0Hackso
      19 septembre 2016
      Reply

      Alors j’attendais juste la réponse à ma question, qui était :
       » est ce que tu traites les personnes qui s’intéressent au revenu universel de personne pathologiquement dérangée ? « , qui me semblait un pré-requis pour savoir si j’avais affaire à quelqu’un de raisonnable qui pouvais revenir sur son accusation infondée, qui était je cite :

      « Cette tendance psychique à user à outrance de mécanismes de déni pour ne pas répondre aux objections fondamentales et à s’égarer systématiquement et de manière compulsive en digressions numériques superficielles et répétitives en guise de défense psychique pour éviter toute argumentation rationnelle apparaît comme cliniquement inquiétante … à moins qu’il ne s’agisse d’une technique délibérée de matraquage mental propre aux propagandes sectaires, ce qui serait tout aussi inquiétant mais dans un autre registre. »

      Vu que tu nous traite tous de « cliniquement dérangé », tout ce que j’aurais pu dire aurait été moqué (d’ailleurs cela a été le cas), donc la discussion impossible. Donc je voulais juste vérifier cela avant de me pencher sur tes liens, tu n’as pas voulu, ok…

  7. pascal
    19 septembre 2016
    Reply

    Pour répondre simplement à ta question : non !

    Si tu considères que cette accusation t’était adressée, je la retire ou je la redéfinis. Je me suis alors exprimé de manière peu explicite. Mea culpa ! Mille excuses.
    Evidemment, puisque pour critiquer le revenu de base il faut au moins s’y être intéressé. Cela me paraissait tomber sous le sens.
    Cette « inquiétude clinique » ne concerne pas a priori les personnes qui se posent des questions comme tout citoyen (dont moi) mais plutôt celles qui ont définitivement fini de s’en poser (comme les théoriciens économistes qui affirment des thèses non démontrées et les présentent comme scientifiques alors qu’elles ne le sont pas) … cela n’est d’ailleurs pas propre à l’idéologie du revenu de base mais général à toute forme d’idéologie.
    Je ne visais pas les gestionnaires du blog mais les divers gourous du revenu de base qui (comme les auteurs du MFRB, ou Van Parijs, Defeyt, etc., … ils sont loin d’être les seuls) pratiquent le matraquage médiatique de pensée unique en évitant toute forme d’objection à leur propagande.
    C’est tout.
    Voilà. Bonne journée.
    Désolé pour le malentendu.
    Cordialement,
    pascal

    • Viciss0Hackso
      19 septembre 2016
      Reply

      En effet, je pensais que ces accusations nous étaient portés ainsi qu’aux personnes ayant commenté précédemment et ceux portant un intérêt à ces questions. Merci pour ces précisions et excuses !

  8. Sakay
    21 décembre 2016
    Reply

    Plop !

    Je passe par là, longtemps après la publication de l’article mais le débat reste d’actualité à mon avis. Je veux surtout tenter de clarifier le salaire à vie tel que présenté par Bernard Friot et les différences avec le revenu de base dans toutes ces déclinaisons (libéral, ultra-libéral, de gauche, super-méga-libéral, de gôche, écolo etc…). Pour ma part, je suis fermement opposé au revenu de base, qui n’est qu’un nouvel artifice trouvé par la classe dirigeante pour maintenir le capitalisme en place. Ces propositions ne permettent ni de se défaire du marché de l’emploi ni d’être enfin libre dans notre travail.

    Je pense que le premier principe de Friot et d’associer le salaire à la qualification d’une personne et non plus à la qualification d’un poste de travail comme c’est le cas aujourd’hui. Un peu comme dans le cas des fonctionnaires. Dans le cadre d’un salaire à vie, les entreprises reversent une part de la valeur économique produite à une caisse des salaires, comme pour les cotisations sociales actuelles. Cette caisse des salaires, gérée par les salariés eux-mêmes dans un principe similaire à ce qui se faisait pour la sécurité sociale de 1947 à 19xx (je sais plus :/), sert à payer le salaire de chacun dès 18 ans jusqu’à la mort. Le salaire évoluant en fonction de la qualification de la personne au cours de sa vie. Plus de marché du travail, plus d’employeurs !

    Mais la réflexion de Friot va plus loin que le simple salaire à vie. Il présente un système totalement en-dehors du capitalisme (complètement marxiste en fait). Pour lui, il est essentiel d’associer le salaire à vie avec la copropriété par les salariés de leur outils de production de valeur économique ainsi que par une maîtrise de l’investissement via des caisses d’investissement gérées par les salariés (comme les autres caisses précédentes).

    Après il y a tout un tas d’arguments, de chiffres qui permettent de montrer que ça tient la route. Je trouve que ce qui est extrêmement intéressant dans le réflexion de Friot et qu’il pense totalement au-delà du capitalisme. Ce qui n’est pas le cas du revenu de base par exemple. Aucune des propositions du revenu de base ne permet de nous débarrasser des gros capitalistes qui nous pourrissent la vie. Friot dit quelque chose que j’aime beaucoup : ne taxons pas le capital et les marchés financiers, c’est les légitimer. D’où l’idée de la hausse des cotisations, cotisations gérées par les salariés eux-mêmes sans recours à l’état, les banquiers ou tout autre saloperie de ce genre. L’autre élément séduisant dans la thèse de Friot et qu’il s’appuie sur un déjà là (comme il dit) extrêmement fort et qui ne demande qu’à être prolongé : la sécurité sociale.

    Bref, je m’arrêterai là ! Je ne peux que vous conseiller de regarder d’autres vidéos avec Friot et Réseau Salariat.

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