Et si notre vision du monde (du travail, de la politique, des relations humaines) Ă©tait secrĂštement gouvernĂ©e par des croyances sur les rĂšgles du jeu social ? Et si ces croyances nâĂ©taient pas lâentiĂšre rĂ©alitĂ©, nous limitaient et nous empĂȘchaient de voir dâautres jeux ?
Cet epub explore la croyance en jeu Ă somme nulle, cette idĂ©e que pour gagner, dâautres doivent perdre. Une croyance engendrant compĂ©tition, cynisme et mĂ©fiance, jusquâĂ formater nos institutions, brider nos possibilitĂ©s et nous empĂȘcher de construire de meilleures rĂšgles en favorisant les pires.
Câest ce quâon voit Ă travers ce (petit) dossier dĂ©sormais en epub ici :
Et toujours disponible sur le site :
Ă noter que pour les ebooks, je rĂ©duis au minimum les illustrations et je ne garde que les schĂ©mas nĂ©cessaires, les tableaux pourraient ĂȘtre plus confortables Ă consulter sur le site. Mais le texte reste strictement le mĂȘme que celui initialement publiĂ©.
En espérant que cela vous soit utile !
*image d’entĂȘte : « tired of chess » Ian T. McFarland
Je pense que sous-jacent à cette croyance dans le jeu à somme nulle il y a de vraies difficultés à 1/ penser en termes de systÚme 2/ se voir comme agissant efficacement sur un systÚme et sur autrui.
Par exemple dans des conflits de visionnage sur le bruit, j’ai eu des rĂ©actions qui n’Ă©taient mĂȘme pas sur le mode du jeu nul, mais d’une simple absence de considĂ©ration des consĂ©quences de ses propres comportements. On veut suivre un script comme « je passe la tondeuse », peut-ĂȘtre car ça donne l’impression de maĂźtriser la nature, et il n’y a mĂȘme pas de prise en compte du contexte, des lois, etc. On le fait car « il faut le faire ». C’est aprĂšs avoir mis en salience la logique « action -> consequence non prĂ©vue » que ces voisins, mĂȘme les plus butĂ©s, ont fini par intĂ©grer les horaires autorisĂ©s.
J’aimerais bien ĂȘtre confrontĂ©e Ă la croyance dans le jeu nul directement, car au moins on serait sur un certain niveau de comprĂ©hension, qui pourrait passer Ă une logique coopĂ©rative. Mais avec les ami.e.s, dans le milieu associatif, dans les mouvements sociaux, j’ai plutĂŽt l’impression de voir une pensĂ©e et un sentiment d’auto-efficacitĂ© trĂšs fragmentĂ©s, mĂȘme chez les personnes qui ont objectivement dĂ©jĂ du pouvoir.
Est-ce qu’on ne pourrait pas voir la masse des comportements du jeu nul comme Ă©tant plutĂŽt des scripts et frames qui ne contiennent pas forcĂ©ment la croyance dans le jeu Ă somme nulle, mais qui en suivent la logique ? Cela expliquerait pourquoi c’est aussi peu accessible Ă la conscience, car ce contenu n’est tout simplement pas cognitivement prĂ©sent.