Sommaire de l'article
Mais quel troll, mais quel con ! Sur Internet, dans l’administration, au travail, il arrive toujours un moment où l’on croise le chemin de cet individu lent, stupide et inefficace. Un « connard » qui empêche tout le monde d’avancer, que ce soit à la caisse en posant des questions idiotes qui gênent tant le caissier que les autres clients ; au travail, faisant tellement de bourdes que toute l’équipe est sanctionnée ; dans les réunions en s’attardant sur des points inutiles ou en racontant sa vie durant des heures ; en formation, en vous donnant les pires conseils qui soient.
Ce troll de la vie réelle, ce boulet, on le taxe d’enflure puis on l’évite autant que possible. Mais peut-être qu’on a tort de classer son affaire dans le dossier « cons » avant de passer à autre chose. Peut-être même qu’au contraire, au-delà de sa stupidité et de sa connarderie apparente se cache un être qui a des objectifs précis et même des finalités bien plus épiques que sa tendance à être lent, idiot ou insupportable d’un point de vue social.
Peut-être même que ce con, même si c’est la douzième fois qu’on lui répète la même explication qu’un enfant de deux ans comprendrait et qu’il fait toujours tout de travers, est un agent de la CIA.
Oui, oui, vous avez bien entendu.
Un agent de la CIA, rien de moins.
LIRE CET ARTICLE EN PDF : CIA conseil sabotage social
Nous avons également fait une conférence de ce sujet ici :
WTF, Pourquoi la CIA ?
Non, nous ne virons pas du côté sectaire du complotisme illuminati-chemtrails-sioniste-franc-maçonnique, ce chapô n’avait que pour but d’introduire la traduction d’un document déclassifié de la CIA que nous vous proposons aujourd’hui. Il s’agit d’un petit manuel pour guider « le sabotage simple », une forme de sabotage du quotidien accessible au quidam, qui tient pour l’essentiel à se conduire comme un individu indésirable, stupide et gênant. Autrement dit, ce document est un véritable manuel d’instruction pour faire du « black hat trolling », se comporter comme un troll qui a des objectifs de destruction, de sabotage du travail de tout le monde.
Nous voulions dans l’article sur le trolling parler de cette forme de troll qui a pour visée le sabotage social d’un groupe, mais nous n’avions pas eu la place tant il y avait d’autres choses à aborder. Ce document fait office de rattrapage, on peut tout à fait le transposer au net, et oui ce type de sabotage (sur le net ou irl) est une vraie manœuvre utilisée par des services voulant détruire des groupes de l’intérieur.
Attention également, tous les saboteurs du quotidien, que ce soit cette administration qui fait tout pour vous ralentir, vous demandant des documents, mais oubliant de préciser ceux nécessaires, perdant votre courrier et vous accusant de cette perte ; que ce soit ce collègue qui pourrit toutes les réunions en contestant des détails idiots ; ces personnes-là n’ont pas forcément un plan de destruction du groupe, de l’entreprise, du projet. Elles peuvent le faire inconsciemment, parce que leur vie dans le lieu leur déplaît, parce qu’elles ne s’avouent pas qu’elles détestent leur entreprise, parce qu’elles ont du ressentiment ; parce qu’elles se haïssent et que saboter leur propre travail alimente et confirme l’image négative qu’elles ont d’elles-mêmes
Cependant, ce document reste passionnant dans les comportements qu’il décrit comme efficaces pour saboter une dynamique de travail. Étonnamment, on y reconnaît le mode de fonctionnement de pôle emploi par exemple, ce qui est fort questionnant.
Il est passionnant d’un point historique, également fort intéressant dans la représentation des citoyens par l’agence. On note cette phrase épique « Se déterminer à faire preuve de stupidité volontaire est contraire à la nature humaine. » qui est fort instructive d’un point de vue considération de l’humain.
Ce document a, étonnamment, un fort potentiel humoristique (humour assez noir quand même) bien qu’il soit tout à fait sérieux, ce qui nous l’a rendu fort agréable à traduire, et nous espérons que comme nous, vous en tirerez aussi beaucoup de plaisir et de réflexions nouvelles sur l’interprétation de ces rapports sociaux problématiques.
Ce « sabotage simple », vous le verrez, n’est pas sans rappeler des techniques de hack social telles qu’on a pu en décrire sur les conférences, par exemple. Excepté qu’ici, il n’y a strictement aucune bienveillance, il s’agit de tout casser, et même les collègues non-nazis sont mis dans l’embarras par les actions, voire mis en danger physique (pour la partie sabotage matériel que nous n’avons pas mis en ligne). Ce document est donc un manuel de crack social, il s’agit de hacks à but destructif qui n’ont pas d’éthique, si ce n’est protéger sa propre personne et lutter contre l’ennemi.
Le contexte du document
Il date de 1944 et est signé de l’OSS (Office Strategic Services, précurseur de la CIA) Il était distribué aux agents en Europe afin de former des citoyens-saboteurs dans les pays occupés (notamment la France et la Norvège). Ce document s’inscrit donc dans un contexte de guerre, les stratégies proposées ne s’effectuent pas dans le pays allié, elles sont préconisées pour ennuyer, ralentir, perturber les nazis. Il y a donc toute une partie du document que nous n’avons pas traduit qui donne des conseils pour détruire l’air de rien du matériel, provoquer des incendies, faire des dommages importants avec les moyens du bord. Nous n’avons gardé que les parties descriptives et psychologiques, ce sont celles qui sont les plus intéressantes et celles que la CIA actuelle trouve, encore aujourd’hui, les plus pertinentes : la caractérisation du sabotage, la formation des citoyens à devenir saboteur, les problématiques liées à la motivation des saboteurs, ainsi que les sabotages type cracking social/black trolling au travail.
Nous vous laissons le document tel quel, sans autre commentaire que les illustrations dont nous le parerons, afin que vous puissiez en juger par vous-même. On pourra toujours en discuter dans les commentaires si vous le souhaitez. Il est possible, mais pas certain, qu’on fasse appel à ce document dans d’autres articles.
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INTRODUCTION
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(a) Le but de ce document est de caractériser les sabotages simples, de décrire ses effets possibles, de présenter des suggestions pour l’inciter ou pour l’exécuter.
(b) le sabotage varie : il peut s’agir de techniques « coups de main » [en français dans le texte] qui requièrent une planification détaillée et l’utilisation d’agents spécialement entraînés ou être effectué par des individus lambda. Ce document concerne ce dernier type de sabotage, qui ne nécessite pas vraiment d’outils ou d’équipements spéciaux. Il est exécuté par un citoyen ordinaire qui peut agir seul ou non, il n’a pas besoin d’être connecté à un groupe organisé ; ce sabotage simple est réalisé de façon à ce que le citoyen ne se fasse pas repérer en tant que saboteur, ni qu’il ait des blessures ou subisse des représailles.
(c) Quand l’acte de sabotage est destructif, les armes du citoyen-saboteur sont le sel, les clous, les bougies, les cailloux, du fil ou n’importe quel autre matériel que l’on peut trouver à domicile ou en tant que travailleur, à son travail. Son arsenal est l’étagère de la cuisine, la pile de détritus, son propre kit habituel d’outils et de fournitures. Les cibles de son sabotage sont des objets auxquels il a généralement un accès facile et discret dans la vie quotidienne.
(d) Le second type de sabotage simple ne nécessite pas des outils destructifs ou tout ce qui pourrait produire des dommages physiques, et si c’est le cas, ce sont par des moyens très indirects. Le sabotage simple est basé sur le fait de prendre des décisions erronées, d’adopter une attitude non coopérative, et d’inciter les autres à suivre cette voie.
Prendre une mauvaise décision peut être simplement de placer des outils à un endroit plutôt qu’à un autre. Une attitude non coopérative peut-être de créer une situation désagréable pour certains travailleurs, de créer des disputes, d’encourager une ambiance maussade ou agir de façon stupide.
(e) ce type d’activité, qui se réfère à « l’élément humain », est fréquemment générateur d’accidents, de délais et d’obstruction générale au travail, et cela même dans des conditions normales. Le saboteur potentiel doit découvrir les différents types de décisions erronées et de fautes qui sont habituelles dans ce type de travail ; puis il doit concevoir son sabotage de façon à élargir cette « marge d’erreur ».
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EFFETS POSSIBLES
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a. Les actes de sabotage simple se produisent dans toute l’Europe. Un effort devrait être fait pour qu’ils soient plus efficaces, pour réduire leur détectabilité, et augmenter leur nombre. Les actes de sabotage, multipliés par des milliers de citoyens-saboteurs, peuvent être une arme efficace contre l’ennemi. Crever des pneus, vider les réservoirs de carburant, faire partir des incendies, démarrer des querelles, agir stupidement, court-circuiter des systèmes électriques, abîmer certaines parties des machines avec du mauvais matériel, agir sur la main-d’œuvre et le temps. À grande échelle, ce type de sabotage sera un frein constant et tangible à l’effort de guerre de l’ennemi.
b. Le sabotage simple peut avoir des effets secondaires avec plus ou moins de valeur. La pratique généralisée de ce sabotage va tourmenter et démoraliser les administrateurs et la police ennemie. En outre, le succès peut enhardir le citoyen-saboteur, qui va éventuellement chercher des collègues pouvant l’aider dans un sabotage de plus grande envergure. Finalement, cette pratique du sabotage par les natifs du pays occupé (ou sur le territoire ennemi) peut faire en sorte que ces personnes s’identifient à la guerre des Nations unies et que cela les encourage à aider ouvertement lors de périodes d’invasion alliée ou d’occupation.
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MOTIVER LES SABOTEURS
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a. Inciter le citoyen à saboter activement et le faire maintenir cette activité dans le temps est une problématique particulière.
b. Le sabotage simple est souvent un acte que le citoyen exerce selon sa propre initiative et ses propres inclinations. Les actes de destruction ne lui apportent aucun gain personnel et cela n’est pas son attitude habituelle vis-à-vis du matériel et des outils. Se déterminer à faire preuve de stupidité volontaire est contraire à la nature humaine. Afin qu’il sabote, il a souvent besoin qu’on le presse, qu’on le stimule ; il a besoin d’être rassuré, il a besoin d’informations et de suggestions concernant les différentes méthodes de sabotage.
(1) motivations personnelles
a. Le citoyen ordinaire a très probablement peu de motivations personnelles à commettre un sabotage simple. Pour le motiver, il doit pouvoir anticiper un gain personnel indirect comme l’évacuation de l’ennemi ou la destruction d’un groupe au pouvoir. Ces gains doivent être indiqués aussi précisément que possible, selon la zone concernée : le sabotage va permettre d’accélérer l’éviction du commissaire X et de ses adjoints Y et Z, le sabotage va permettre d’abolir des décrets et des restrictions particulièrement odieux, le sabotage va accélérer la venue de nourriture, etc.
Motiver via des discours sur les questions de liberté individuelle, de liberté de la presse, etc. ne sera pas convaincant dans la plupart des régions du monde. Dans beaucoup de zones, ces questions ne seront même pas comprises.
b. Comme l’effet de ses actes est limité, le saboteur peut se décourager, à moins qu’il ne se sente membre d’un grand groupe de saboteurs opérant contre l’ennemi ou contre le gouvernement de son propre pays ou d’un autre endroit. Ceci peut lui être transmis indirectement, via des suggestions dans ce qu’il lit, ce qu’il entend et ce qu’il observe de techniques couronnées de succès dans tel ou tel district. Même si la technique de sabotage n’est pas applicable à son environnement, le succès d’autrui l’encouragera à tenter des actes similaires. Cela peut lui être transmis directement : via des déclarations louant l’efficacité du sabotage simple, véhiculé par des radios blanches, des stations libres ou la presse dissidente. Des estimations de la population investie dans le sabotage peuvent être diffusées. Des cas de sabotage réussis sont d’ores et déjà diffusés par les radios blanches, des stations libres : cela devrait être poursuivi et étendu là où cela peut être compatible avec la sécurité.
c. Ce qui est plus important encore que le point a ou b serait de créer une situation dans laquelle le citoyen-saboteur acquiert un sens de la responsabilité et commence à apprendre aux autres le sabotage simple.
(2) l’encouragement à la destructivité
Il convient de souligner au saboteur quand les circonstances sont appropriées, qu’il agit en légitime défense contre l’ennemi, ou qu’il exerce des représailles légitimes contre l’ennemi qui a commis d’autres actes de destruction. Afin de faire descendre les tensions et la peur, une quantité raisonnable d’humour dans les diverses suggestions de sabotages simples peut le détendre.
(a) Le saboteur doit pouvoir renverser sa pensée. Avant, il pensait garder ses outils bien aiguisés, maintenant il devrait pouvoir les laisser s’émousser ; les surfaces qu’il entretenait lisses doivent maintenant être laissées sales ; autrefois assidu, il devrait maintenant être paresseux et négligent ; etc. Après avoir été motivé à réfléchir de façon inverse tant sur ses actes que sur la façon dont il utilise les objets, le saboteur percevra les nombreuses possibilités dans son environnement immédiat, imperceptible sans ce mode de pensée. L’idée et l’état d’esprit que tout peut être saboté doit être encouragée.
(b) Parmi les potentiels citoyens-saboteurs qui sont engagés dans des actions de destruction physique, deux types extrêmes peuvent être distingués : le premier, c’est l’homme qui n’est pas formé ni employé à ceci. Cet homme a besoin de suggestions précises quant à ce qu’il peut et doit détruire ainsi que des détails concernant les outils servant à la destruction.
(c) L’autre type extrême est un technicien, comme un opérateur de tour ou un mécanicien automobile. On peut supposer que cet homme serait capable de concevoir des méthodes de sabotage qui seraient appropriées à ses propres installations. Cependant, cet homme a besoin d’être stimulé pour réorienter sa pensée en direction de la destruction. On peut le stimuler en lui donnant des exemples spécifiques n’ayant pas cours dans son domaine de compétence.
(d) Différents médias peuvent être utilisés pour disséminer des suggestions et des informations concernant le sabotage simple. Quand la situation le dicte, les médias qui peuvent être utilisés sont : les stations indépendantes ou les émissions de radio, des dépliants qui peuvent être envoyés vers des zones spécifiques ou occupées. Enfin, les agents peuvent être formés à cet art du simple sabotage, en prévision du moment où il pourrait être en mesure de communiquer directement ces informations.
[la partie de page 7 à 28 n’a pas été traduite car elle concerne du sabotage technique vous pouvez néanmoins la lire sur ce doc : http://www.gutenberg.org/files/26184/page-images/26184-images.pdf]
(11) Interférer la production et l’organisation
(a) organisation et conférences
(1) insistez sur le fait de faire tout via des « canaux ». Ne permettez jamais la prise de raccourci qui accélère les décisions.
(2) faites des « discours ». Parlez aussi fréquemment que possible et très longuement. Illustrez vos « points » par de longues anecdotes et expériences personnelles. N’hésitez pas à faire quelques commentaires patriotiques appropriés.
(3) Quand c’est possible, soumettez toutes les questions aux comités, pour « une étude plus approfondie et une meilleure considération ». Tentez de faire des réunions aussi grandes que possible – jamais moins de cinq personnes.
(4) Posez des questions non pertinentes aussi fréquemment que possible.
(5) Soyez tatillon sur les formulations précises des communications, des procès verbaux, des bilans.
(6) Reportez-vous aux questions résolues de la dernière réunion et tentez de rouvrir le débat à leur sujet.
(7) Incitez à la « prudence » à être « raisonnable ». Pressez vos camarades à être « raisonnable » et leur faire éviter la hâte qui pourrait créer des embarras ou des difficultés par la suite.
(8) Inquiétez-vous au sujet de la légalité et de la légitimité de toute décision : posez la question de savoir si telle action envisagée relève ou non de la compétence du groupe, inquiétez-vous publiquement du fait que cela pourrait être une action qui entre en conflit avec la politique des supérieurs.
(b) managers et superviseurs
(1) leur demander des instructions écrites
(2) ne pas comprendre les ordres. Posez des questions sans fin ou commencez une longue correspondance à propos des instructions. Ergotez sur les ordres quand vous le pouvez.
(3) Faites votre possible pour retarder l’aboutissement d’un travail demandé. Même si certaines parties de ce travail peuvent être effectuées à l’avance, délivrez-le uniquement jusqu’à ce qu’il soit complètement prêt.
(4) ne commandez pas de nouveaux matériaux de travail tant que vos stocks ne sont pas complètement épuisés, de sorte que le moindre retard dans ce processus se traduira par une impossibilité de continuer le travail.
(5) demandez des matériaux de haute qualité très difficile à obtenir. Si vous ne les recevez pas, disputez vos supérieurs à ce sujet, avertissez que les matériaux inférieurs signifient travail inférieur.
(6) Lorsqu’il y a des affectations au travail, déconnectez-vous en premier des emplois peu importants. Il faut que les travaux importants soient dans les mains des travailleurs inefficaces et sur de pauvres machines.
(7) insistez sur la nécessité d’un travail parfait sur les produits/les tâches qui n’ont pas d’importance ; faites refaire ces produits ou tâches s’ils ont le moindre défaut. Approuvez les pièces défectueuses dont les défauts ne sont pas visibles à l’œil nu.
(8) faites des erreurs de trajectoire, de sorte que les matériaux soient envoyés dans des mauvais endroits de l’usine.
(9) quand vous formez de nouveaux travailleurs, donnez-leur des instructions incomplètes ou trompeuses.
(10) Afin de baisser le moral de tout le monde et donc la production, soyez agréables avec les travailleurs inefficaces, donnez-leur des promotions qu’ils ne méritent pas. Faites preuve de discrimination envers les travailleurs efficaces, plaignez-vous injustement de leur travail.
(11) maintenez les réunions quand la priorité est au travail.
(12) De façon plausible, multipliez la somme de documents de travail. Commencez à copier ces documents.
(13) Multipliez les procédures, les autorisations nécessaires concernant les chèques de paye, les instructions, etc. Faites en sorte qu’il y ait trois personnes devant approuver tout ce qui est fait.
(14) appliquez tous les règlements à la lettre.
(c) travail dans les bureaux
1. faites quantité d’erreurs dans vos documents. Confondez les noms. Utilisez des mauvaises adresses.
2. prolongez les correspondances avec les bureaux du gouvernement.
3. perdez les documents essentiels.
4. Lorsque vous faites des copies carbone, faites en trop peu, de sorte qu’un travail supplémentaire doit être fait.
5. Dites aux personnes importantes qui appellent que le patron est occupé ou en train de parler sur un autre téléphone.
6. Envoyez le courrier au dernier moment ou en retard.
7. Diffusez des rumeurs suffisamment inquiétantes pour obséder tout le monde.
(d) employés
1. travaillez lentement. Pensez à augmenter le nombre de mouvements nécessaires à votre travail : utilisez un marteau léger au lieu d’un lourd, faites une petite clef lorsqu’une grande est nécessaire, et ainsi de suite.
Un brillant agent de la CIA au mcdonald’s :
2. Trouvez un moyen d’interrompre votre travail autant que possible : perdez du temps à changer votre matériel. Si vous faites des travaux manuels, mesurez tout deux fois plus souvent que nécessaire. Quand vous allez aux toilettes, passez plus de temps là-bas que nécessaire. Oubliez vos outils de sorte que vous devrez rebrousser chemin pour les retrouver.
3. Même si vous comprenez une langue étrangère, prétendez ne pas comprendre.
4. Prétendez que les instructions sont dures à comprendre, et demandez de les répéter plus d’une fois. Ou alors, prétendez que vous êtes particulièrement anxieux quant à votre travail et harcelez le contremaître de questions inutiles.
5. Faites votre travail mal et reportez la responsabilité sur les outils, les machines ou l’équipement qui seraient mauvais. Plaignez-vous que ces choses vous empêchent de bien faire votre travail.
6. Ne transmettez pas vos compétences et votre expérience aux nouveaux travailleurs ni aux personnes moins habiles.
7. Empêtrez-vous dans les questions administratives de toutes les façons possibles. Remplissez les formulaires de façon illisible afin que l’administration ait plus de travail ; faites des erreurs, oubliez de remplir des cases dans les formulaires.
8. si possible, joignez ou aidez à organiser un groupe qui présente les problèmes des employés à l’équipe de management. Faites en sorte que les procédures adoptées soient aussi incommodantes que possible, impliquant la présence d’un grand nombre d’employés pour chaque réunion, nécessitant plus d’une réunion pour chaque grief, portez à l’assemblée des problèmes en grande partie imaginaires et ainsi de suite.
9. acheminez mal les matériaux
10. mixez des bonnes parties avec de la ferraille inutilisable et des pièces rejetées
encore un agent de la CIA particulièrement inventif au Mcdonald’s, par l’entreprise le vaut bien :
(12) Conseils généraux pour abaisser le moral et créer de la confusion
a. donnez des explications longues et incompréhensibles quand vous êtes interrogé
b. faites des communiqués sur des dangers ou des espions imaginaires à la Gestapo ou la police.
c. jouez la stupidité
d. soyez aussi irritable et querelleur que possible sans pour autant vous mettre dans l’ennui.
Simple sabotage field manuel, strategic services, OSS, 1944
Sources et liens intéressants :
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Le document original sous tous les formats : http://www.gutenberg.org/ebooks/26184?msg=welcome_stranger
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Un petit mot de la CIA a son sujet : https://www.cia.gov/news-information/featured-story-archive/2012-featured-story-archive/simple-sabotage.html
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L’article par lequel on a trouvé ce document (qui lui-même a été partagé par Pouhiou, merci à lui <3) : http://www.openculture.com/2015/12/simple-sabotage-field-manual.html
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Des dizaines de documents de la CIA déclassifiés ou mis à disposition (sur 11 septembre, les OVNIS, l’international…) : https://www.cia.gov/library
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Pour approfondir ces questions de black trolling/cracking social/sabotage voici un lien particulièrement intéressant via Korben : http://korben.info/techniques-secretes-controler-forums-opinion-publique.html
Merci pour la traduction. Elle fait écho, je trouve, à l’article sur la mentalité hacker.
Cela reste quand même un peu étrange de vouloir « détruire ». Dans le cadre d’une guerre, oui évidemment un tel comportement est légitime. Mais dans le cadre d’une entreprise, même en comparant la lutte patron/salariés comme une bataille, j’ai du mal à y voir de l’intérêt (sauf à devenir le Joker, ce qui serait complètement badass). D’un autre côté, je vois aujourd’hui dans le monde du travail, que certains de ces points sont en application. Notamment ceux qui concernent les cadres et managers.
Mais bref ma question la voici : est ce que ce document ne serait-il pas un outil intéressant pour les mouvements de contestations que nous connaissons aujourd’hui ? #Nuitdebout, #onvautmieuxqueça, mais aussi les syndicats, les étudiants, les salariés, sont, à peu de différences prêt, en guerre contre la domination d’un gouvernement qui ne fait pas ce qu’on attend de lui (et ça même pour le Medef !). On peut considérer qu’ils ont déjà tenté le coup avec la grève nationale. Mais la grève on a le droit de l’entreprendre, le sabotage demanderait d’accomplir des choses que le gouvernement ne nous autorise pas à faire justement.
Encore merci pour la traduction, c’est toujours intéressant de se confronter à des comportements qu’on pourrait qualifier de mauvais, puisque ça remet le notre en question.
Au plaisir de vous lire à nouveau =)
@Thomas Cmoi
Alors j’ai décidé de traduire ce document juste parce que je le trouvais incroyable, j’ai pas nécessairement pensé aux articles précédents ni aux mouvements en cours contre la loi travail.
Mais effectivement, on peut trouver un lien. Certains activistes préconisent l’infiltration et le sabotage des groupes « cibles ».
Il y a eu une usine Monsanto brûlée prêt de Rennes, (avec le soin d’avoir déclencher l’incendie lorsque le lieu était désert) à mon avis, c’est pas juste un pyromane, y a d’autres finalités à commette un tel acte au vu des horreurs que fait Monsanto.
Cependant, dans les mouvements actuels, faire du sabotage n’aurait pas grand sens, si la finalité de ces mouvements est de faire annuler la loi : le sabotage « simple » est nécessairement invisible, il est dans sa nature de pas être repéré comme acte volontaire avec une finalité.
Cependant, si les finalités sont autres, prenant par exemple, qu’il est moins de souffrance dans certaines entreprises, oui la CIA peut être de bon conseil:D
Par contre, je rappelle que ce doc de l’OSS est vraiment du crack, il y a pas du tout d’éthique, autrement dit le sabotage, dans bon nombre des exemples donnés (mais pas tous), fait chier tout le monde, même les innocents. Je te donne un exemple de sabotage « éthique », à Toulouse il me semble, des manifestants ont bloqué un mcdo : le mcdo a donc perdu du chiffre, possible que les employés aient pu à ce moment là être plus tranquille (j’ai vécu de l’intérieur un blocage de ce genre, et cela avait représenté une pause de 2heures, c’était vraiment plaisant). Donc c’est un sabotage profitable à tous, même au clients qui n’ont pas pu s’engraisser à ce moment là, même s’ils étaient peut être en colère. Là en plus, cela coincide avec une visibilité de l’action. Si tous les grands groupes étaient bloqués tout le temps, peut être qu’ils iraient se plaindre au gouv, vu qu’ils ont l’air bien ami-ami…:)
Autrement oui, tout peut être source d’inspiration, même des vieux documents de 1944 de l’OSS, pour peu qu’on ajoute une grande louche d’altruisme:)
Merci d’avoir soulevé cette piste de réflexion 🙂
Ca me rappelle mon grand-oncle qui était en charge de la petite locomotive qui acheminait le béton pour construire l’abri des sous-marins allemands dans le port de Brest durant le STO: il avait trafiqué le manomètre de la vapeur qui indiquait 100% de puissance alors qu’elle n’était qu’à 50%.
Et lorsque les allemands vociféraient comme quoi la loco n’arrivait pas à monter tous les wagonnets remplis de béton, Auguste haussait les épaules en montrant le mano: « on peut pas faire plus vite, on est à fond, chef! »
🙂
Excellent !
Intéressant comme article!
Cela me fait beaucoup penser à l’album d’Asterix « La zizanie » où César demande à un personnage (je ne me souvient plus de son nom) de diviser le village gaulois. On retrouve beaucoup de similitude avec ce texte ^^
C’est vrai, moi ça me rappelle le début de « A la poursuite de demain » ou « Tomorrowland » où Casey, l’héroïne, sabote les machines de démolition de la station de lancement de fusée. C’est bien une intervention de destruction invisible avec un but précis (la conservation du site et donc l’espoir d’aller dans l’espace).
On peut aussi penser au mythe de Pénélope qui défaisait son tissage durant la nuit.
Viciss, penses-tu que la différence entre le sabotage et le hacking social n’est-elle pas seulement la finalité ?
@vilerio
Alors oui, la question de la finalité est toujours intéressante à se poser. Mais là aussi il est question de moyens par lesquels on parvient à une finalité. Ces moyens et ces façons de faire sont par exemple la construction dans le hack social, la destruction dans le crack social, mais ils peuvent avoir une même finalité, par exemple empêcher la victoire d’individus psychopathes. Les moyens sont aussi à interroger. dans ce doc de la CIA la mentalité est souvent « la fin justifie les moyens », ce qui fait que l’OSS n’hésite pas à conseiller aux individus de foutre le feu à des bâtiments sans se soucier de savoir s’il y a des innocents dedans, du moment que ça gène la productivité des nazis, c’est bien, rajoutons même une touche d’humour dedans.
Dans le hacking social, la fin ne justifie pas les moyens, parce que cette mentalité reviens à être super incohérent. Par exemple pour contrer le manager psychopathe, tu ne vas pas lui tendre un piège qui le ferait être humilié par tout le monde violemment, tu vas plutôt aller voir l’entourage pour leur donner des forces, des outils pour qu’ils rendent inefficaces toutes les tentatives sadiques du psychopathe. Le premier exemple, le moyen c’est la destruction du psychopathe (quitte à le devenir donc soi-même), dans le deuxième, c’est la neutralisation/pacification (et c’est pas employé en tant que novlangue comme dans les JT, il s’agit là de rendre neutre ou pacifique la situation, pas de tuer).
Et bien ça faisait un an environ que je n’étais pas venu…
Et là dès le début je vois un » Non, nous ne virons pas du côté sectaire du complotisme illuminati-chemtrails-sioniste-franc-maçonnique « .
Alors que cet article a pour base la déclassification d’une « habitude de travail » de la CIA.
Bon… vous avez encore du boulot je crois.
Ne serait-ce que de cesser cet humour geek vraiment usé jusqu’à la moelle ( surtout en 2016 ) de « complot illuminati-chemtrail-sioniste-franc-maçonnique » .
Après, vous pouvez continuer de croire que l’ensemble des dérives de notre société découlent essentiellement d’un « facteur X », et qu’effectivement il n’y a pas de plans machiavéliques à grande échelle, plus ou moins cachés. Mais m’est avis que vous finirez par vous sentir seul, si vous n’évoluez pas un peu sur votre position.
Comme quoi, on a beau faire découvrir aux gens, via un travail exemplaire, ce qu’est la Dissonance Cognitive et le Biais de Confirmation, ça n’évite pas d’en être soi-même victime.
Plus sérieusement, pour répondre à Thomas Cmoi : non seulement c’est une excellente idée, que de faire partager ce genre de dossiers déclassifiés ( car, comme le dénonçait mon petit coup de gueule, on est encore trop nombreux à être naïfs et à ne pas voir la portée de la manipulation de masse & ingénierie sociale mise en place par l’Empire Americano-Sioniste ) mais en + il y a d’autres documents officiels qui montrent qu’on doit arrêter hélico-presto de rouler pour cet Empire. Il y a par exemple des déclassifications sur la CIA et leurs agissements sur la Culture et les Syndicats ( HS a peut-être fait un article là dessus ? J’avais pris connaissance de ça via un docu ), ou la fameuse « fuite d’Hitler » ( qui n’est pas 100% avérée, certes, mais… ça sent la méga arnaque ), ou encore le document officiel traité dans cet article : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-revelation-le-document-qui-180532 ou encore d’autres documents déclassifiés ou officiels mais peu connus dont nous parlent des gens comme François Asselineau http://www.upr.fr/wp-content/uploads/dossiers/DEPARTEMENT-D-ETAT-AMERICAIN-Note-du-11-juin-1965-V15.pdf
En tout cas, la propagation de ces preuves de conspirations ( car c’est exactement de ça qu’il s’agit, ne jouons plus le jeu du Capital en ayant la phobie de ce mot ) , la grève nationale, la désobéissance civile… sont parmi nos rares marges de manoeuvre. En espérant que la plupart des forces de l’ordre rejoindra nos côtés, en ayant compris que leur devoir moral est de protéger les populations ( dont ils sont issus ) et non l’Oligarchie.
Bref, navré pour mon coup de gueule, comme vous l’aurez compris je déteste de plus en plus l’humour geek anticonspi. Ca fait 5 ans que jpasse mes journées sur le net, à décortiquer les infos que je trouve, et dans la plupart des débats que j’ai eu ou vu, j’ai remarqué qu’il était souvent impossible de débattre avec un geek, car trop « atteint » par cette mode de crachat anti-conspi ( induite par le Capital, c’est à dire popularisé par la CIA pour discréditer ceux qui ne croyaient pas au rapport Warren sur l’assassinat de JFK ; remise au gout du jour au lendemain de 9/11, avec la création de plusieurs cellules neo-cons pro guerre en Irak et anticonspi, notamment Le Cercle de l’Oratoire et la revue Le Meilleur des Mondes ). Je voudrais juste pas que, par lâcheté ou autre, vous n’osiez pas gober cette pilule rouge qui vous permettra d’accepter qu’effectivement, il y a de très gros problèmes avec l’Empire ( la Finance ), le Sionisme, la FM, que les Illuminati existent et que le plan du N.O.M. est de plus en plus d’actualité ( l’avènement du projet malthusien pourrait arriver d’un jour à l’autre, effondrement de l’économie, fléau, méga-catastrophe naturelle, ou GM… ). C’est surement pas un hasard si des milliers de milliardaires ont fui les grandes villes, depuis l’an dernier. Je serais bien surpris si le monde n’avait pas radicalement changé d’ici la fin de l’année. En bien ou en mal… et comme j’suis optimiste, je table pour le bien : l’éveil des peuples.
Nous ne pourrons aspirer à un monde Juste ( celui qu’on est censés fabriquer, en unissant tous les peuples dans une sorte de négatif du Nouvel Ordre Mondial ) si nous ne faisons pas notre révolution intérieure, afin de pouvoir nous émanciper de nos vieux démons, nous émanciper de nos élites. Nous devons, à ce titre, obtenir la déclassification de tous les dossiers secrets de tous les pays : impossible de croire à l’Histoire Contemporaine Officielle sans la réviser de fond en comble grâce à ces déclassifications. Et quand on voit ce qu’un simple dossier de la CIA sur leur sabotage social peut entrainer comme considérations…
@deepnofin
La question que je me pose lorsque tu evoques tout ça, c’est : à quoi ça sert ? A quoi sert cette connaissance ou croyance (selon le point de vue où l’on se place) ?
Je t’explique mon raisonnement avec une conspiration qui s’est avérée réelle, car oui ça complote on ne le nie pas : les armes en Irak. Tout le monde je pense se doutait que Bush avait monté cette connerie, parce que ne vivant pas aux USA, on avait plus de recul, on était moins imbibé dans « ce délire » au quotidien.
Mais imaginons nous deux secondes américain, croire ou ne pas croire à ces armes en Irak, est ce que cela avait une utilité pour empecher la guerre ? Est-ce qu’il n’était pas plus utile de s’interreser aux morts de soldats, à la violence de la guerre, à l’impact économique sur le pays, plutôt que « ah ils complotent c’est vil ! » ? Imaginons que tous les américains étaient éclairés sur cette question de complot et qu’ils aient fait une révolution comme tu le dis, avec tous les morts et la violence que cela suppose, qu’est-ce qu’il se serait passer ? Y aurait encore une sorte de pouvoir en place ? Qui recommence encore les mêmes conneries, voire pire ? Est-ce qu’on se trompe pas de combat, là ?
Il me semble que l’important dans ces histoires, c’est de penser à l’humain. De penser à la souffrance. La question de savoir si untel ment a peu d’importance dans le processus, par contre ne pas vouloir de violence, de morts me semble plus important pour dire non à l’engagement dans la guerre, parce qu’ainsi les arguments « ils ont des armes de destruction massive » ne fonctionne pas pour convaincre.
A quoi ça sert concretement au quotidien de croire aux illuminatis ? Est ce que cela améliore ton quotidien ? Est-ce que ça pousse à faire des choses qui rendent heureux plus de gens ? Est-ce que cela empeche des souffrances, celle des autres ou les tiennes ? Au contraire, il me semble que croire en des personnes qui contrôle le monde dédouane de ses propres responsabilités : puisqu’il y a une élite qui contrôle tout, je ne peux rien faire, ou alors tout détruire. Tout ceci n’entraine que des sentiments négatifs, alimente les désirs de destruction, détruit en soi les capacités à voir son propre pouvoir d’action, et rehausse l’égo de ceux qui sauraient contre ceux qui seraient soi-disant ignorant. C’est un médicament palliatif qui aveugle, et elle est là ta pilule rouge : la vérité est souvent innacessible (parce que tout simplement on ne peut pas être dans la tête de tous les gens, c’est impossible, ni filmer/enregistrer tous les evenement du monde et quand bien même, un film n’est qu’une pauvre representation d’un evenement, elle n’en dit rien de ce qui s’y joue). C’est une liberté que de savoir que l’on ne sait pas. Et cette liberté du « je ne sais pas » n’est pas synome de resignation/passivité, au contraire, elle permet d’orienter son action vers du tangible, du concret. Elle permet d’avoir l’humilité nécessaire à l’écoute, entre autres, donc l’apprentissage.
Pareil l’idée d’un monde juste est, à mon sens un biais. Un biais dangereux parce qu’il permet de manipuler les gens, de les endoctriner, cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Croyance_en_un_monde_juste
Mais bon, là on fait du hors sujet total 🙂 J’ai mis ce doc non pas pour sa « vérité » mais pour l’objet de réflexion qu’il est, et les commentaires précédent le montrent bien : cela permet de se dire que des actions destructives, moralement répudiées, sont dans certaines circonstances adaptés, par exemple. Il permet de se questionner sur les finalités, les moyens qu’on met en action ; il permet de ré-envisager la médiocrité d’un agent qui ne serait pas juste « con » mais résistant à son administration, consciemment et inconsciemment. Il n’est pas du tout question de révélation, mais de susciter la curiosité:)
Merci pour ta réponse rapide et détaillée !
La réponse à ta première question est la même que HS pourrait répondre à la question » à quoi ça sert cette connaissance ou croyance que la CIA fait du sabotage social contre nous « .
Pour moi, la pilule rouge ( que j’ai eu via 9/11, comme pour beaucoup d’autres ) me donne envie de découvrir ce qui se trame dans ce monde, qu’est ce qui cloche. Etant de nature optimiste et croyant que l’Homme nait principalement neutre ( voire bienveillant ), que ce sont la somme de son éducation, de son vécu, de ses fréquentations, etc… qui le font aller dans telle ou telle direction, je ne conçois pas que nous en soyons arrivés là par simple « évolution mécanique » ( même si l’hypothèse des complots de grande envergure que je défends peut s’inscrire dans l’évolution mécanique de l’Humanité ). Bref, au même titre que vous, chez HS, vous « débunkez » des phénomènes sociaux etc… pour que les peuples, toujours victimes mais maintenant « éclairés » grâce à Internet, puissent se défendre en « hackant socialement »… ma quête ( qui est partagée par un nombre toujours plus grand de personnes ) vise à essayer de bien comprendre le fonctionnement au niveau politique, géopolitique, stratégique, médiatique, financier, afin de pouvoir communiquer / débattre / échanger avec le maximum de personnes à ce sujet, car la révolution dont je parle ne serait envisageable que si la majorité des peuples prenaient conscience de l’ampleur de ces manipulations ( ce basculement idéologique est bien amorcé, je crois ).
Tu parles, à juste titre, des ADM en Irak. Ce procédé de mensonge est révoltant et il est utilisé à maintes reprises dans l’Histoire Contemporaine ( on aurait tous dû aller dans la rue mais nous sommes trop divisés et endormis par les scandales quotidiens – et nos médias / politiques sont atlantistes depuis des lustres ). Type de mensonge principalement utilisé par l’Empire, à ma connaissance, mais je doute qu’ils soient les seuls. Une personne comme Michel Collon analyse bien cela ( les médiamensonges et la propagande de guerre.. ). Mais quand tu es persuadé, comme je le suis, de l’implication des élites Américaines dans ce complot, dans le but de la Stratégie du Choc, et que tu vois à quel point ça a modelé le monde Post 9/11, et à quel points d’autres éléments de la Société du Spectacle ( Guy Debord ) ont su « globaliser » ce Choc des Civilisations et ce basculement totalitaire ( tiens donc, la Loi El Khomri va passer en 49,3… mais ils auront quand même besoin de la Loi Martiale Internationale pour faire passer le TAFTA & Cie ; ) , quand tu vois les millions de morts, millions de blessés, pays détruits, et vagues migratoires ( qu’on accueille soit disant par Humanisme, mais bon, voir le plan Kalergi ) t’es exaspéré, révolté, dégouté, et t’as qu’une envie, c’est d’en savoir plus ( même si c’est destructeur psychologiquement parlant ) et d’en parler au maximum de gens, afin de t’enrichir par le débat et de si possible leur ouvrir les yeux.
A l’époque de la Guerre en Irak, j’avais que 18 ans et j’étais très con et inculte, j’ai tout gobé et j’ai pas le souvenir d’avoir vu ou entendu des gens ou autres douter de ce truc. A part les Meyssan ou ce genre de théories, qui passaient peut-être bien en direct, mais qui étaient discréditées aussitôt après. Mais peut-être qu’effectivement, à l’époque, il y avait déjà beaucoup de gens » pas dupes » ( j’entends régulièrement ce genre de témoignages ). Mais sans Internet, et sans son évolution ( 2.0 ), on en serait sûrement encore à gober la plupart des mensonges de nos médias / politiques ( y’en a encore qui croient qu’en ce moment le grand méchant c’est Poutine ).
Quant à penser à l’Humain… c’est justement ce que je fais, c’est aussi ce que vous faites j’en doute pas. Seulement, nous n’avons pas la même vision du monde apparemment. Pour vous, le hacking social peut nous prévenir, à termes, de bons nombre de dérives, pour moi, c’est utile à court terme, mais le N.O.M. se verrouille de plus en plus, et ce type de hacking social devrait être obsolète malheureusement assez prochainement. On arrête pas le progrès, et le Capital a toujours le rôle décisionnaire sur son déploiement / utilisation, et il sert finalement principalement à nous aliéner / restreindre nos libertés / accroitre le pouvoir de l’Empire.
Et mon quotidien n’a pas vraiment d’importance ; j’suis habitué à la dépression ( ceci explique cela, c’est certain que si j’avais pas ce penchant je n’en serais pas là ), et j’ai acquis largement assez de connaissances ( et de croyances ! Il y a des tas d’éléments avérés, et des tas de manipulations, dont nous sommes tous victimes à des degrés diverses, mais je n’y échappe carrément pas ) pour avoir vraiment peur d’un avenir dystopique. Donc, plutôt que d’exercer mon métier de prothésiste dentaire, de faire du fric, de participer à la croissance aliénatoire, incohérente et destructrice d’une Civilisation sur le déclin, de passer ma vie à focaliser sur les petits plaisirs, je préfère profiter de l’éventuel peu de temps qu’il nous reste pour essayer de comprendre tout ça.
C’est sûrement stupide d’un point de vue Humain ( « on n’a qu’une vie, profitons-en un max » ), mais bon comme justement j’suis optimiste et que jcrois que l’Humanité à le potentiel de s’émanciper, il faut bien mettre les mains dans le cambouis et « militer ».
Par contre, je suis assez d’accord avec toi sur ton passage suivant, sur le fait que ce genre de croyances te dédouane des responsabilités, et surtout sur les sentiments négatifs que ça entraine. J’ai souvent pensé à ça… Mais… puisque l’on parle de croyances d’un futur proche dystopique si l’on ne fait rien, je n’ai plus d’autre responsabilité que celle de devoir étudier l’ennemi et en avertir les autres ; quant aux sentiments négatifs, j’ai souvent eu l’impression de nourrir « l’égrégore du mal » en pensant principalement à ces histoires de complot… mais au final, je pense que c’est l’inverse : une personne « pilule bleue » aura tendance à prendre les infos au premier degré, et se dire que l’Homme est un loup pour l’Homme, et on voit bien à quel point ce genre de pensées peuvent tourner à l’obsession, et peuvent aller jusqu’à te transformer en nihiliste. En revanche, un « pilule rouge », en tout cas je parle au moins pour moi, va se dire » vivement qu’on s’émancipe de nous-même et de nos élites, on a tant de bienveillance en nous, on est capables de tellement de choses, si seulement on ne souffrait pas de ces odieuses manipulations « … Je pense que ces 2 schémas de pensées sont radicalement différents, l’un positif, l’autre négatif ( au niveau de la « polarisation de l’intention » ), et comme j’ai tendance à croire aux concept d’Idéosphère et de Grande Loi de l’Attraction, j’suis content d’appartenir au « clan » de ceux qui pensent que l’Homme est fondamentalement bon, que c’est principalement l’argent, donc le pouvoir, qui peut le compromettre et le pousser à agir contre le bien d’autrui ( je ne dis pas non plus que tous les non-complotistes pensent que l’Homme est un loup pour l’Homme, et inversement, mais bon je me dis qu’il y a peut-être une corrélation )
LA Vérité est inaccessible, en effet ! Pour cela qu’en général je trouve les théories « exotiques » farfelues et inintéressantes. Mais des tas de vérités, sur des pans bien terrestres, bien humains, m’ont permis de croire en ce que je crois à l’instant T. Et ça évolue au grès des jours qui passent.
Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien, c’est clair. En tentant d’aborder le vertige de l’Infini, on peut se dire que la somme de toutes les connaissances humaines, de tous temps, est égale à un grand rien du tout comparé à LA Vérité Universelle. Et c’est d’ailleurs ce que j’aime le plus, avec la Vie : tant qu’il y a des connaissances à obtenir, il y a un but, il y a un sens. Une quête éternelle !
Pour la Croyance du Monde Juste, jte remercie, je ne connaissais pas ça. C’est bien intéressant, même si je n’ai pas le recul nécessaire pour en parler. Mais je crois que nous avons une sorte d’instinct caché, celui du discernement entre le Bien et le Mal ( sens qui peut bien sûr s’altérer voire disparaitre ). Chez moi, comme c’est couplé à une forte empathie et à ces croyances de manipulation globales, je risque pas de dire par exemple » tiens elle l’a bien cherché elle s’est baladé seule en jupe ». Je dirais en revanche » voilà où on en est : on pousse tout le monde à devenir irresponsables, on pousse les femmes à s’habiller comme des trainées, on frustre les hommes ( et aussi les femmes ) sexuellement en leur faisant croire que le Sexe c’est la Vie, on crée plein de tension et d’incompréhensions vers la gente opposée ( via le Cinéma notamment ) donc tant qu’on change pas tout ça, y aura forcément plus de viols, d’agressions, etc ».
Pour finir, je crois que tous les peuples sont manipulés, depuis toujours, et à notre époque plus que jamais, moyens technologiques obligent. Donc c’est pas sur un « agent » ou même un CRS ou un « geek anticonspi » que jveux taper ( même si l’humour GAC m’insupporte :p ) mais sur ceux qui sont totalement compromis moralement et qui nous entrainent volontairement vers l’asservissement total de l’Homme. Il est grand temps qu’on se réconcilie tous, aussi, mes excuses pour le ton condescendant de mon premier commentaire. Et navré pour le méga hors sujet ^^
Deepnofin,
Bien parlé.
Ta position est bien tranchée cependant le style et la syntaxe laissent ouvert le dialogue aux points de vues dissidents, c’est qui est appréciable, pour l’enrichissement du débat.
Je n’ajouterai pas grand chose, car on voit que tu as soif d’information et de vérité en gardant en tête la remise en question.
La citation de Socrate, en est la preuve.
Je peux juste émettre une remarque sur cette soif d’information, au demeurant bénéfique, mais qui peut amener à prendre pour véritable, la donnée, dès lors qu’elle est dissidente au système.
Il faut être à mon sens vraiment critique, ouvert, objectif, impartial (et j’en passe) le plus possible pour parvenir à faire le tri dans toutes ces informations.
Toutes ces qualités demandent un effort particulier chez l’individu et la saturation guette.
Il n’est pas prudent de prendre d’emblée une donnée comme « acquise » même si elle est indiquée officielle ou top secret défense.
Il faut certes une référence, pour débuter la réflexion, mais garder en tête le doute, celui selon Descartes.
Ce qui m’effraie, c’est que certaines recommandatations semblent s’appliquer texto aux organisations de travail que l’on rencontre actuellement – en premier lieu l’attrait de la réunionite et l’inflation de la paperasserie administrative y compris dans les entreprises privées. Soit la CIA fait un complot à grande échelle y compris aux USA (les collègues chercheurs américains étant victimes de cette inflation), soit elle a simplement exploité une tendance naturelle des organisations …
Si vous avez des références sur ce sujet, j’avoue être curieux de creuser plus avant.
Tout à fait ! On aurait pu renommer certaines parties de ce doc « Tout ce qu’il faut faire pour ruiner l’organisation, manuel de mauvais management ». Je pense que l’OSS s’est tout simplement inspirée de ce qu’elle a pu voir de négatif dans les organisations. Il n’y a pas de complot, par contre on peut se demander dans des institutions ou il s’agit de donner de l’argent aux personnes s’il n’y a pas effectivement des gros problèmes parce qu’ils ont tout intérêt à ne pas travailler bien, donc que les procédures sont mal foutues de façon assez volontaire… Je pense à Pôle emploi, parce que les témoignages tant d’usagers que d’employés font le constat que c’est une machine à broyer, qu’il y a plein de problèmes et que les agents ont beau tenter de réparer, améliorer cette machine l’institution leur met des bâtons dans les roues.
Comme je disais en introduction, je pense qu’il y a aussi des personnes qui inconsciemment sabotent leur travail, que ce soit des employés ou des cadres voire même dirigeants, parce que pour une raison ou une autre, ils veulent plomber leur cadre de travail qui peut-être bouffe leur vie. Là on aurait une forme de défense psychique qui s’exprimerait via un sabotage inconscient.
Il a aussi des questions de pouvoir, donc de surveillance qui poussent à mettre en place toutes ces procédures inutiles. Quand on veut avant garder son poste à pouvoir, et bien la principale menace c’est les autres employés qui pourrait être meilleurs, plus efficaces, plus intelligents dans leur décisions… donc il faut les bloquer, quitte à saboter l’organisation du travail, la productivité…
On a parlé de ces questions de pouvoir ici : http://hacking-social.com/2014/06/02/et-toi-tu-serais-comment-si-tu-avais-du-pouvoir/
et dans le pavé dans les chapitres « travail » à la fin : http://hacking-social.com/wp-content/uploads/2015/07/lhomme-format%C3%A9-red-3.2.pdf
Pour pousser plus sur le sujet tu as aussi rework, qui est l’ouvrage d’une boite qui fait aussi les même constat que l’OSS sur les questions de réunionnite et de paperasseries inutiles, j’ai mis des extraits ici : http://hacking-social.com/2014/06/10/un-management-sain-si-si-cest-possible/
A noter que David Graeber a aussi conceptualisé cette question de bullshit job et de bureaucratie, je n’ai pas eu encore l’occasion de lire ces ouvrages, mais je parie qu’il y dit des choses très très intéressantes à ce sujet.
Le complot ciaco franco masonique de la sncf?
Je suis désolé si quelqun l’a deja fait remarquer mais le 12 ) b) me semble mal traduit:
« b. faites des communiqués sur des espions imaginaires, le danger de la Gestapo ou la police »
est incorect ,
En effet « Report imaginary spies or danger to the Gestapo or police. » devrait se traduire par: « faites des communiqués sur des espions imaginaires, le danger A la Gestapo ou la police ».
Merci, c’est mis à jour !
[…] serons à Montbazon samedi 23 juillet à la rencontre abonnés de Nota Bene pour une conférence sur l’OSS ainsi qu’au même endroit pour un live des headbang (notamment sur les mythes modernes, en […]
Bravo pour ce blog!! c’est bien affûté !
Aux États-Unis, Il semble que ce genre de techniques, notamment de trolling, se retrouvent même en politique. Ici, elles visent Hillary Clinton et ça va loin ; Numérama a écrit :
En pratique, le groupe agit comme une sorte d’armée de trolls anti-Clinton, avec tout ce qu’il faut de racisme et de misogynie pour traîner dans la boue la candidate démocrate, ses idées et ses électeurs.
http://www.numerama.com/politique/196664-quel-est-le-rapport-entre-oculus-rift-lextreme-droite-us-et-donald-trump.html
Il semble qu’en politique Américaine, les idées ne font pas débats, car les débats sont envahis de trolls qui traînent dans la boue Hillary, les idées et les électeurs avec du racisme et de la misogynie pour faire élire Donald.
Et ça va peut être marcher.
Étant donné que les méthodes Américaines envahissent la France peu à peu et que les élections sont l’année prochaine, ça promet !
Alors sans le savoir je suis un agent de la CIA 😉
[…] Cela m’a d’ailleurs rappelé l’intervention d’Horizon Gull sur l’art sur sabotage selon les leçons de l’OSS (CIA), au sujet d’un manuel de, vous l’aurez deviné, sabotage, destiné aux citoyens de pays […]
[…] Ecologie_tmp. Les menaces. Energie renouvelables ou pas – projets / iniciatives / réglement. Agriculture. Eau. Payement en ligne / tiers de confiance / travail à la tâche / financement. Economie collaborative – location de particuliers à particuliers. Finance économie. Collection_images. Graphisme. Outils promo / diffusion. PRESENTER. TMP_travail_collectif. Être stupide, où l’art du sabotage social selon les leçons de la CIA – Hacking social. […]
[…] psychologie plus imprégné de behaviorisme que de psychanalyse, qui a notamment travaillé pour l’OSS (l’ancêtre de la CIA) durant la Seconde Guerre Mondiale. On lui doit cette définition encore […]
[…] retrouve ces tactiques aussi dans le manuel de sabotage de l’OSS (qui visait à résister à l’occupation nazie) […]
[…] hack social, les défauts que l’on a sont précieux à entretenir, si l’on en croit les tactiques de sabotage social de l’OSS durant l’occupation nazie […]
TDAH, le guide pratique