Depuis la reprise de Twitter par Elon Musk et encore plus depuis son ascension au pouvoir aux côtés de Trump, vous êtes nombreux à partir de « X » pour privilégier d’autres plateformes. De notre côté, difficile de faire des statistiques exactes, mais nous voyons environ une centaine de followers sur le compte d’Hacking social qui semble être parti et semble s’être réparti à la fois sur BlueSky ou Mastodon qui ne cessent d’augmenter en nombre d’abonnés. Ce ne sont que des suppositions, parce que vous pourriez très bien être de nouveaux abonnés qui n’étaient pas sur Twitter, et des désabonnés étant des gens ne se réabonnant pas ailleurs.
Mais même sans parler de ces actualités politiques, de nombreux créateurs ou participants actifs de ce réseau social le quittaient régulièrement ou trouvaient des solutions pour s’en éloigner :
car l’ambiance négative, le militantisme déconnant, la violence, le tapis rouge déroulés par Musk pour les promoteurs de l’autoritarisme, le harcèlement et autres comportements toxiques devenaient insupportables.
Le réseau pouvait aussi être mis à distance, car toxique pour la concentration (ça c’est un peu commun à tous les réseaux) et pour l’humeur parce que beaucoup de choses incitaient à la colère, au stress, et sans pourtant que celle-ci ne soit forcément utile à un changement social positif quelconque (mais personnel, si).
PsykoCouac en parle très bien dans sa dernière vidéo :
Mon expérience, via le compte HS que je gère depuis 2014 et mon compte personnel depuis 2020, était que lorsqu’un tweet perçait, qu’importe son contenu, c’était l’assurance qu’au bout d’un certain nombre de vues/retweet, les réponses deviennent de plus en plus virulentes, et ce parfois de façon totalement arbitraire (de l’énervement sur des sujets pourtant pas très polémiques). Et je ne vous parle même pas d’à quel point la pluie de notifications, de commentaires devient rapidement ingérable.
Gardez en tête que pour nous, un tweet qui perce n’est pas connecté au fait d’avoir plus de visibilité sur un de nos contenus, et il y a ce paradoxe que parfois le tweet de présentation d’un article est assez peu liké/partagé, mais l’article lui même peut être très consulté. Les stats que vous voyez sur Twitter sont très peu informatives du succès ou non d’un contenu sur le site, parce que le gros du trafic vient de Google. Par exemple, tous les matins, un vieil article sur les retards au travail datant de 2014 est encore consulté, ce qui me fait toujours autant rigoler.
Selon notre expérience en fonction de la configuration de nos réseaux, lorsque qu’un de nos tweets dépasse les 100 likes ou pire, les 100 partages, là ça commence à dépasser notre communauté habituelle et les remarques désagréables voire des attaques commencent à pleuvoir en masse. Y compris lorsque celui-ci ne concerne pas une question qu’on n’aurait imaginé polémique. Je me rappelle par exemple d’un tweet où je partageais une étude qui expliquait que la procrastination était liée à la honte. Dès qu’il a connu son petit « succès », les gens ont commencé à s’énerver en voulant m’expliquer que non, absolument pas, que la procrastination c’était juste une question de flemme et rien d’autre. J’ai l’impression que lorsqu’un contenu est attribué comme ayant du « succès » (c’est-à-dire le nombre de likes ou de retweet), les gens peuvent considérer que ce « succès » est injuste, injustifié, et ils veulent rétablir l’ordre ou un équilibre en montrant que eux, non ils désapprouvent, trouvent que c’est de la merde, ou faux, ou tout ce que vous voulez. Ce n’est pas tant le contenu seul qui énerve, mais qu’il ait un certain nombre de likes et de partages qui incite les gens à vouloir se positionner « contre » ou « pour » ou l’attaquer pour diminuer l’impression de « succès » : ça me semble un combat assez inutile, voire parfois totalement contreproductif, car les réactions rémunèrent à présent, qu’elles soient positives ou négatives.
Chayka a pu faire l’étrange expérience qu’on pouvait lui faire des reproches ou lui donner des leçons (surtout depuis qu’elle a transitionné, curieux) dès lors qu’elle essayait de partager un contenu anodin sous un angle positif, ou encore qu’elle essayait sans grande ambition de contrebalancer une ambiance de dooming par quelques messages se voulant non fataliste, comme si tout était fait pour que tout le monde aille vers le bas, persiste dans une colère contre-productive ou dans un dooming désengageant.
Mais il peut y avoir pire.
Sur ce réseau, il m’est arrivé aussi d’être mise sous pression pour ne pas m’exprimer et que les autres cessent d’être sympas avec moi, même sans inclure le dépassement de cette frontière des 100 likes. J’ai subi une shitstorm initiée par un zététicien critique de la zététique, très peu connu, et qui n’a pas apprécié que je dise que « je n’aime plus la zététique » (appelons-le « G. » pour un zeste d’anonymat). J’ai supprimé le tweet, me suit excusée (après qu’il ait agi avec virulence), mais il a considéré que ce n’était pas assez, pas assez bien fait.
Pendant quelques jours il s’est acharné à se plaindre de moi et à me faire passer pour une personne insupportable sur Twitter en public, en privé et dans ses sphères sur discord. Ce travail de sape et sa position d’influenceur dans cette petite commu a convaincu certains qui se sont joints à cette campagne pour dire à quel point j’étais odieuse, des personnes qui ont cessé de nous parler du jour au lendemain. Ils ont commencé à déformer les faits, inventer des choses absolument fausses sur moi (des personnes choquées par ce travail de sapage en coulisse nous ont fait part ce qui se passait dans ces groupes sans qu’on puisse faire quoique ce soit puisqu’ils initiaient tout cela en privé pour ensuite donner l’impression de réactions non coordonnées et spontanés sur Twitter)
Mais ce qui m’a fait le plus mal c’est que des personnes bienveillantes ont voulu me protéger en lui parlant et s’en sont pris plein dans la poire : et ça, c’est devenu un cauchemar pour moi, car en tant que créatrices de contenu sur le net, je suis quand même bien rodée à toutes sortes d’attaques. Mais que mon cas serve à harceler d’autres, non, ça c’était insoutenable : j’ai dû donc appeler les gens à cesser de m’apporter leur soutien, surtout public ou en discussion avec G. et sa sphère. Je ne pouvais donc pas parler de ce qui se passait dans les détails en off ni me défendre avec les preuves collectées de son harcèlement et ses insultes, parce que c’était le risque qu’il s’acharne sur d’autres ou ne reparte dans les tours. J’ai donc préféré laisser ce petit monde se confirmer entre eux à quel point j’étais une espèce de monstre à leurs yeux. En privé néanmoins, j’ai eu des soutiens d’autres personnes de la sphère qui m’ont vraiment fait plaisir, s’ils tombent ici par hasard, merci beaucoup à eux, ils se reconnaîtront, je pense.
Mais suite à cela pendant des semaines, je n’ai pas pu partager quoique ce soit tant une sphère me tombait dessus alors que je sélectionnais sciemment un ton et des sujets qui n’avaient rien à voir avec la zététique, ils me tombaient dessus ainsi que les personnes que je partageais. Ça m’a tué non pas de devoir supprimer mes tweets, mais que les personnes que je partage soit aussi forcées de le faire, tant ils foutaient la pression.
Progressivement je m’en suis remise et j’ai reconnecté de façon positive avec certains de la sphère esprit critique/zet notamment à l’occasion d’évènements IRL (merci la Belgique et ceux qui y étaient présents ;)) et je pense que j’ai évité cette conséquence dangereuse de tous les mettre dans le même paquet. Seulement sur place, des spectateurs zet m’ont dit qu’ils aimeraient savoir les bails, les noms pour pouvoir inspecter ces histoires avec leurs outils critiques, et pouvoir mettre clair le champ de la zététique en se dissociant de ces comportements antisociaux. Mais j’étais coincé par la peur des représailles ou la peur de déclencher une shitstorm sur eux. J’en suis venu donc indirectement à protéger un gars sexiste qui m’avait plongé dans la boue. Encore une fois. Un jour, va falloir que je prenne d’autres décisions à ce sujet, je ne peux pas continuellement couvrir et protéger des gens qui me voit comme une ennemie en sans m’insulter et me réduire moi-même, et ça c’est un problème à régler.
De son côté, Chayka a vu Twitter/X devenir de plus en plus toxique, notamment sur les questions LGBTQIA+. Suite à l’histoire avec la zététique et à d’autres, elle a aussi modifié ses comportements sur les réseaux sociaux, n’hésitant pas à supprimer ses propres messages dès le moindre signe de quiproquo, de mésinterprétations, voyant à quel point cela pouvait tourner vite au vinaigre, parfois pour un rien. Ces derniers mois, elle s’est rendue compte qu’elle supprimait de plus en plus de messages qu’elle venait de poster, non plus de manière préventive mais de manière quasi automatique tant elle a vu des situations partir en vrille pour pas grand-chose, tant tout était devenu tendu sur Twitter. Elle ne voyait plus l’intérêt de continuer ainsi, s’est adonnée à ne plus évoquer certaines thématiques qui pourtant la passionnent, et a décidé de commencer à s’éloigner de Twitter X.
Pourquoi rester ?
Harcèlement, menace, ambiance de colère et de haine, terrain du militantisme déconnant, terrain de jeu des autoritaires les plus violents, sexisme, transphobie, structure poussant aux réactions vives entraînant malentendus et quiproquo infernaux, vaste contrée de la désinformation et des manipulations (géo) politiques….
Vous me direz alors, pourquoi rester sur ce réseau de la mort ?
Notre activité est née fin 2013 : à cette époque, on est encore sur une culture du net où les blogs ont encore la côte, et les réseaux sociaux, encore assez jeunes, sont plutôt utilisés comme au service des blogs et sites plutôt que l’inverse.
Concrètement un créateur de contenu, voire un média classique publiait un contenu sur son site ou sur sa plateforme de base, puis le postait sur un réseau social : cela lui permettait de prévenir de la nouveauté du contenu, voire de faire connaître à d’autres. Puis les gens consultaient (ou non) le contenu, et commentaient sur le site, le blog, le média. Les scandales et tout autre bazar se faisaient alors à domicile et pas sur le terrain des réseaux sociaux. J’ai vu progressivement les médias classiques restreindre de plus en plus leur espace commentaire, parce qu’effectivement, que les gens ne parlent que de trucs hors sujet, d’une faute d’orthographe, voire poste 40 fois d’affilée le même message de haine devait être épuisant à gérer, comparé à une absence de commentaires. C’était pas plus mal que l’enfer des haters et trolls soient localisés hors des sites finalement. Et progressivement, pour HS, les commentaires aussi se sont fait davantage sur les RS avec la disparation de la culture des blogs pour une culture plus centrée sur les RS.
La culture du blog et de cet internet sans la domination des RS, c’était donc d’autres habitudes : on utilisait fin des années 2000 des agrégateurs de flux RSS : c’était un machin où tu rentrais toutes tes adresses préférées de blog bd, blog d’auteur, site de médias, et ça te faisait ton fil d’actualité personnalisé comme on peut le voir sur un réseau social, sauf qu’aucun algo ne rajoutait des contenus que tu n’avais pas choisis ou y glissait les contenus aimés ou partagé des amis ou imposé via la pub. Certains n’en utilisaient pas et faisaient la tournée de leurs sites préférés.

Puis progressivement, j’ai vu des gens se mettre à directement faire leur contenu sur le réseau social et n’avoir pas leur plateforme à eux : l’avantage était clairement l’immédiateté de la discussion et des feedbacks ; pour qu’un blog suscite l’attention et les commentaires, ce n’était clairement pas aussi immédiat, il fallait avoir construit au moins une petite communauté avant que ça se produise, et ceux qui le pouvaient étaient ceux qui avaient pris le train d’internet tôt, sautant sur les innovations dès qu’elles arrivaient, quittant les vieilleries avant qu’elles ne pourrissent.
Donc les réseaux sociaux ont vraiment permis une grosse libération de l’expression non pas parce que de l’espace d’expression était ouvert (c’était déjà le cas avant) mais parce qu’ils pouvaient être entendus, écoutés, avoir un feedback plus facilement. Tu pouvais disserter sur la crotte de ton enfant sur Facebook, photo à l’appui, le réseau social était organisé d’une certaine façon que tu aurais forcément un public qui réagirait, des plus proches, puis de moins proches grâce à des partages touchant des gens de plus en plus éloignés.
Twitter avait cet atout singulier d’avoir permis l’accès à la discussion ou le fait d’être entendu par des gens inaccessibles au quotidien, et en France j’ai l’impression que même dès 2008 voire avant, les journalistes avaient fortement investi la plateforme, suivis par à peu près tout le monde, célébrités, entreprises, artistes, chercheurs, politiciens… tous étaient relativement accessibles. J’entendais un militaire spé cybersécu l’autre jour qui disait que la puissance, la richesse « matérielle » d’un pays n’était pas garante de puissance de propagande, que des petits groupes pouvaient en démontrer parfois plus en termes de propagandes réussies. Les barrières étaient rompues et ça a pu être très favorable à des formes d’horizontalité qui n’existait pas du tout avant. Jamais par exemple un artiste pouvait savoir qu’on disait à nos potes à quel point son concert avait été génial, et nous montrer qu’il avait entendu et était content par son like. Plus généralement, ça a donné des interactions absolument mémorables qui sont difficilement envisageables IRL : Twitter a pu être sacrément drôle et terrain de memes, de situations improbables, qui ont fait vraiment aimé ce réseau.
En 2022, l’histoire du potiron :
Voilà une raison pour laquelle beaucoup ont favorisé Twitter plus que n’importe quel autre réseau social : la connexion sociale était rapide, facile, spontanée, supprimant des barrières. L’information y circulait vite et de toute part, ainsi les journalistes ont très vite investi le réseau parce que oui, pour n’importe quel évènement, il pouvait y avoir une personne sur place qui avait fait une vidéo et qui la partageait, ce qui les intéressait pour leur travail.
Nous avions préféré investir ce réseau plutôt que d’autre pour ces raisons : c’était une façon rapide de partager nos contenus, d’en discuter sur le vif, mais c’était aussi le réseau où je trouvais le plus d’informations pouvant m’être utile directement dans notre travail, puisque c’était le seul où je pouvais avoir l’actualité des collègues créateurs sur le net, savoir les préoccupations de tel ou tel chercheur, tel artiste, tel hacker et prendre la température sociale et politique autour d’un sujet.
Mais l’actualité politique du réseau est catastrophique et les manipulations (géo) politiques qui y ont cours ne date pas d’hier (on en avait parlé dans les liens ci dessous ).
⬛ Comment manipuler les élections ? L’affaire Cambridge Analytica [CA1]
De plus, la monétisation possible à présent incite les gens à opter pour la stratégie d’être gratuitement provocant, de dire n’importe quoi pour faire réagir, parce que ça rapporte. C’était une stratégie déjà bien connue qui avait cours sur les médias classiques, puis sur YouTube. En France, le premier souvenir sur le net que j’ai à ce sujet est l’émergence du raptor dissident qui a construit son audience comme ça : il faisait des vidéos crachant sur tel autre youtubeur ayant plus d’abonnés que lui, avec un maximum d’insultes, comme ça le youtubeur réagissait en retour, ce qui le faisait connaître auprès de communautés plus larges. On participait à son succès et sa popularité en se plaignant de lui, encore plus si on avait une grosse commu. C’est la même dynamique avec une masse de comptes twitter qui ne font que provoquer pour attirer l’attention et les gens peuvent calquer ces comportements y voyant comme une norme à suivre sans voir la stratégie à l’œuvre derrière.
Nos décisions
Au vu de toutes ces situations, il faut pour hacking social une autre politique d’utilisation de ce réseau. Alors voilà ce que nous avons décidé pour l’instant :
- nous maintenons le compte d’hacking social tel quel, car il suit déjà depuis longtemps des politiques de rupture avec twitter/x, on n’y fait que partager nos contenus (ou parfois tweets d’autres personnes parlant de nos contenus), ou celui d’autres qui sont en liens possibles avec notre ligne éditoriale.
je maintiens mon compte perso mais par contre il va suivre la même politique que le compte d’hacking social. Fini les threads et divers écrits : à la place, je posterais directement un lien vers un post comme celui-ci voire carrément plus court comme pourrait l’être un tweet avec un lien.[update du 20/01/25] Nos comptes personnels ont été supprimés.
- Afin que ces posts faits spontanément ne soient pas confondus avec le plus gros travail des vidéos, des dossiers ou des articles, qui eux nécessitent souvent des mois de recherches et de création, et ils seront rangés dans une nouvelle catégorie « blog ». Ces posts n’auront pas d’image d’entête. Mon but personnel est de tenter de pouvoir réussir à exprimer ce que je me suis autocensurée depuis des années à cause de la réaction des RS. Cette autocensure concerne (liste non exhaustive, j’en ai parlé plus en détail ici) :
- mes propres réflexions/analyses/idées sur des questions variées ou métacognitives (sur notre activité par exemple)
- les thèmes « constructifs/positifs » ou potentiellement liés à des affects positifs (qui génèrent parfois une forte haine)
- et enfin l’autocensure dont j’ai le plus honte, à savoir de ne plus réussir à partager les contenus que je trouve particulièrement bons, utiles, enthousiasmants, y compris dans la veine de notre ligne édito (que j’autocensurais sans m’en rendre compte, car j’avais peur que ça génère des attaques sur la personne partagée ou que le contenu se fasse pourrir), etc.
J’ai testé cette nouvelle catégorie « blog » avec quelques récents posts que j’avais mis initialement sur twitter (oui j’ai fait zéro effort de présentation, c’est le but) :
Les fakes news serait diffusées par motivation à dénigrer l’ennemi.
Une méta-analyse qui montre qu’être hypercontrolant sur les enfants, c’est tout naze
- Je serais moins présente sur les réseaux en général donc ne vous attendez pas à des réponses rapides. Si c’est urgent, préférez utiliser notre mail. Là ce n’est pas tant à cause de Twitter, mais parce que des projets en cours ont besoin d’une attention décuplée, je ne peux pas réinvestir un autre réseau social.
Quant à Chayka, elle a décidé de se désinvestir de son compte personnel sur Twitter. Elle continuera à y partager des liens, contenus, éventuellement à répondre à certains sujets comme elle l’entend, mais elle privilégiera d’autres réseaux (ou pas). Elle ne fera plus de Threads directement sur Twitter X, et quand ce sera le cas, cela sera un copier coller provenant d’autre part. Il est probable qu’elle fasse aussi des contenus ponctuels sur le site à la place, utilisant X uniquement comme partage de lien. [update du 20/01/25] Chayka a également supprimé son compte personnel.
- Pour plus de clarté générale, sur le site en haut, si vous cliquez sur productions, j’ai essayé de ranger mieux les contenus, comme cela en cliquant sur « vidéos », « dossier » ou autre vous tomberez sur le dernier « gros » contenu que nous avons fait dans ce format, ce qui évite que tout soit mélangé pêle-mêle. Peut-être que je ferais des améliorations sur le site à ce sujet plus tard.
Je n’avais pas pensé à les poster sur le site parce que ça ne me semblait pas un travail assez approfondi, mais il est temps que je me rappelle que j’ai le titre de blogueuse et que celui-ci ne m’exige pas en principe de devoir fournir 10 pages de sources étudiées de long en large sur des années pour justifier chacune de mes phrases ou idées qui ont le droit d’être personnelles, venant de mon opinion, sans pour autant que les question du « faux » ou « vrai », « validé scientifiquement » n’entrent en jeu tant que je suis honnête sur la question et que je précise d’où je parle. Et j’ai le droit de philosopher, d’émettre des hypothèses, de poser des questions qui me sont miennes et tenter des réponses, comme à chacun. Il est temps d’en finir avec cet (auto ?) gazlight parfois sacrément sexiste que j’ai beaucoup trop introjecté et qui m’a rendu honteuse que de parler en mon nom.
Ce post n’est absolument pas une invitation à faire de même, parce que ces décisions sont liées à notre contexte tout de même très particulier et donc elles ne seraient très certainement pas pertinentes vis-à-vis d’autres contextes. Quitter à jamais Twitter, préférer la gestion à un community manager, déléguer la gestion du compte à une autre personne, troller par l’humour, persister pour résister, bref toutes ces stratégies ont leurs raisons et peuvent répondre aux besoins et aux buts que vous vous donnez, c’est pour cela que j’insiste sur le fait qu’il n’y a pas une seule bonne solution ni de meilleures, parce que chacun a un contexte, des conditions, des besoins différents. Svp, n’interprétez pas mes propos sous l’angle moraliste, car je ne fais qu’expliquer mon choix, je préfère vraiment que les gens fassent comme ils le sentent au mieux pour eux. Ce post visait juste à vous informer des changements que nous allons opérer tant sur les réseaux sociaux que sur le site et ne parler que de notre expérience limitée.
Nos comptes bluesky :
- hacking social : @hackingsocial.bsky.social — Bluesky
- chayka : @chayka-hackso.bsky.social — Bluesky
- viciss : (@vicisshackso.bsky.social) — Bluesky
Notre compte mastodon :
Relire ses 15 000 mots m’a ramené 10 ans en arrière… J’adorais les blogs et leurs formats fourre-tout. Je trouvais les sites trop rigides à la limite de la stricte pensée sur un seul et unique sujet ; pas très engageant , n’est-il pas ?
Et un jour, en parcourant le blog de Black Sheep (un grand salut à lui et à son travail
, où qu’il soit) je cliquais sur un lien et tombais nez à nez avec une certaine Viciss et son amour inconditionnel des articles de plus de 10 000 mots. Je lui pardonne, ils sont super et en plus, à l’époque tu avais un joli avatar (oui, je fais une fixation dessus 😀 ).
Et oui, le flux rss étaient super. Simples. Et efficaces, le pied (Medefman rêve d’avoir des salariés moitié aussi bons. 😉 ).
Assez de nostalgie, merci pour cet article (il n’est pas si long finalement) et au plaisir de se recroiser un jour…
Et merci aussi à Chayka.
Bizzzouxxx
Ah !! hé bien j’ai reconnu direct ton avatar aussi 😀
Je me demande si c’est pas la professionnalisation couplé à l’attitude des spectateurs qui fait que certains créateurs de contenu se spécialisent et restent sur un domaine majoritairement ; ce qui était le cas des sites à l’époque mais qui peut se voir sur YouTube aussi : si on se met à changer de format, de thèmes, y a certes des gens qui continuent à suivre, mais y aura toujours des plaintes sur n’importe quel nouveauté/ changement et aussitôt de la nostalgie pour les formats / thèmes passés (même s’ils sont conservés, les gens imaginent aussitôt que c’est fini à jamais, je sais pas pourquoi), moins de vues. Et si c’est une activité pro, moins de vues pour ces créateurs, c’est moins d’argent, du coup ça leur fait peur de changer et d’autoriser des formes « fourre tout ». Sans parler des plaintes qu’il faut subir. Les algo doivent pas aider, à chaque fois je dois les bousculer en faisant des recherches opposés à celles précédentes parce qu’ils ont tendance à me coincer dans un seul style musical pour les plateformes type soundcloud, un seul sujet pour youtube (j’ai eu le malheur de faire des recherches sur le narcissisme une fois, il ne m’a conseillé en masse que des mêmes videos avec le même angle sur le sujet), etc.
En tant cas oui le temps des blogs étaient assez particulier vis à vis du contexte de l’époque et ça c’est fini, mais je me demande sincèrement si on peut pas le renouveler sous des formes vachement différentes. En tout cas j’ai envie de rejouer avec ça, on verra où ça nous mène.
A très bientôt !
Ah ben zut ! J’avais oublié que mon avatar apparaissait sur ce site… 😀
Pour youtube, certains spectateurs s’abonnent à une chaine comme ils s’abonneraient à une série sur netflix. Le but étant non pas ( trop) de se distraire mais plus d’apprendre ou simplement de découvrir qq chose de nouveau, mais attention ! point trop de nouveautés ! sinon tu pers le spectateur !
Un rebondissement de temps en temps, ok (comprendre une orientation différente, un sujet qui va un peu à l’encontre de la tendance du moment , etc…), mais si tu parts un peu trop loin, là tu vas droit dans l’mur. Là je pense à tes articles sur la fascisme. Tu as été aux fonds des choses, tu as creusé le sujet, super boulot, mais trop pour certains qui se seraient contentés d’un seul article pas trop détaillé, résument le résumé d’un article ancien…
De ce que je ressens , c’est que les spectateurs/lecteurs (je retire vos inconditionnels de l’équation) ont tendance à se ramollir un peu intellectuellement…
Mais bon, c’est peut-être moi qui commence à me ramollir et je fais une généralisation (si si, je suis obligé de me mettre des coups de pieds au Q virtuellement pour m’obliger à rester curieux…).
La question que je me pose est : est-il possible de connaitre les statistique de vues de vos articles en fonctions des jours et heures auxquels ils ont été publiés ?
Lorsque sur wp je voyais que tu avais publié un article de plus de 15 000 mots, suivant l’heure ou le jour (en semaine, le w-e ou un jour férié) je sautais dessus… ou pas ! La fois ou tu avais publié un gros article aux alentours de minuit, j’avoue que j’avais attendu le lendemain pour le lire et commenter… 😉
Voilà voilà, c’est tout pour ce soir. Papi va aller prendre sa tisane… 😀
PS : D’ailleurs je serai curieux de savoir s’il y a plus de commentaires interessés maintenant (proportionnellement au nombre de lecteurs que vous aviez en 2014/2015) qu’au temps du blog…
PS 2 : cette fois je vais prendre ma tisane 😀
« La question que je me pose est : est-il possible de connaitre les statistique de vues de vos articles en fonctions des jours et heures auxquels ils ont été publiés ? » Maintenant je suis moins chaotique dans l’heure de la publication 😀 Maintenant j’ai tendance à publier le matin ou en journée donc c’est à peu prés pareil, les statistiques dépendent de l’intérêt pour le sujet. Par exemple une fois j’ai reparlé sur twitter du dossier « espèce de facho » en présentant toute la série, et j’étais morte de rire parce que bien que je ne l’ai pas plus mis en avant que les autres, c’est celui ci qui attiré à lui tout les clics 😀 ( https://www.hacking-social.com/2017/04/03/f9-personnalite-fasciste-et-sexe-la-recherche-du-stereotype-plutot-que-de-lamour/ : bref le mot « sexe » reste plus prédictible du nombre de vues 😀
« PS : D’ailleurs je serai curieux de savoir s’il y a plus de commentaires intéressés maintenant (proportionnellement au nombre de lecteurs que vous aviez en 2014/2015) qu’au temps du blog… » Pas sur le site lui même, disons que ça se distribue un peu partout sur les RS où il est partagé, dans les mails, IRL, et la plus grosse nouveauté et différence par rapport aux temps des blogs, c’est les lectures en live par des streamers sur Twitch : là ça commente, ça discute, ça débat, bref tout à la fois, c’est super riche d’enseignements (quand je peux y assister / être au courant que des streamers le font).
Je comprends votre décision et vous souhaite du courage pour la suite.
Sans nier la façon dont vous l’avez vécu, je trouve votre présentation de la dispute avec le susnommé zétécien complétement injuste et fausse (non conforme à mon souvenir), même s’il avait ses torts. La critique virulente peut être légitime.
Je comprends que vu de l’extérieur, on puisse avoir une autre interprétation, puisqu’évidemment vous n’avez pas accès aux discussions privées et les multiples mentions publiques de toutes part. Faut il que je publie les preuves ?
Comme on l’expliquait, c’est surtout en PV que tout est parti en vrille. Ce qui a eu lieu publiquement n’est que la surface, et c’est aussi cela qui nous a profondément affecté: en parler explicitement aurait impliqué qu’on fasse sortir des échanges privés, ce qu’on s’est refusé à faire, au détriment donc d’une lecture faussée de ce qui s’est passé pour beaucoup. Même quand la personne a commencé à faire son propre narratif déformée, on n’a rien laissé sortir. Peut-être qu’on aurait dû. Seulement voilà, si c’est pour ajouter encore plus de tension jusqu’à n’en plus finir, ce n’était pas la peine. C’est comme ça qu’on a fonctionné à l’époque.
Salutation depuis la Belgique et toute mon empathie pour cette situation que j’ai aussi vécu.
J’ai aussi quitté X , même partager de nouveaux contenus je ne le faisais plus. Le réseau est devenu trop pourri et moi aussi j’ai vu bcps de mes contacts actifs en partir.
Courage à vous ! 🙂
Jérémy Royaux / Comité Para
Désolée d’apprendre que tu as vécu aussi connu cette situation… En tout cas pour avoir testé Bluesky depuis quelques jours maintenant, je vois que même ergonomiquement TWitter x avait de plus en plus de gros problèmes : là sur bluesky, miracle, je vois enfin l’actu de ceux que je follow et non plus un milliard de contenus qui n’a strictement rien à voir avec mes follow. Et là, grâce à leur kit et divers outils, j’ai pu m’abo en masse à des chercheurs dont le domaine m’intéresse, chose qui était ardue avec twitter. Bref j’ai l’impression que Bluesky part sur de bonne bases en tout cas, j’espère que la pire des ambiance de twitter x ne va pas y être reproduite…
Bon courage à toi aussi et au comité para (et merci pour leur accueil, bref j’en garde un excellent souvenir) !